Au secours, le virus se propage chez nous !
Test de produit

Au secours, le virus se propage chez nous !

Martin Rupf
6/1/2023
Traduction: Stéphanie Casada

Un virus insidieux s’est déclaré chez nous. Heureusement, pas de mutant du Covid, mais le virus du jeu. Malgré le thème plus que sérieux, le jeu de cartes « Virus » est un jeu de société amusant pour toute la famille.

Les fêtes de fin d’année sont déjà passées. En revanche, la joie des cadeaux de Noël reçus perdure. J’ai déjà rédigé un article sur les cadeaux absurdes il y a quelques jours.

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    Joli cadeau !

    par Martin Rupf

Heureusement, il n’y avait pas que des cadeaux inutiles sous le sapin. Outre les incontournables sets Lego et livres pour enfants, le jeu Virus s’y trouvait également.

Il y a des coïncidences quasi impossibles

C’en est presque inquiétant : quelques mois avant l’apparition du coronavirus, le jeu Virus de la société suisse Game Factory a été lancé sur le marché.

Game Factory Virus (Allemand, Français, Italien)
Remise quantitative
EUR16,31

Game Factory Virus

Allemand, Français, Italien

Game Factory Virus (Allemand, Français, Italien)
Jeu de société
Remise quantitative
EUR16,31

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Allemand, Français, Italien

Le texte au dos de l’emballage m’a donné la chair de poule : « Les virus sont lâchés : affronte cette pandémie et fais tout ton possible pour être le premier à avoir un corps sain. Éthique ou non, tous les moyens sont bons pour atteindre ton but. » Si je ne le savais pas, je dirais que les créateur·rices de ce jeu ont des dons de voyance. Plus loin, on peut lire : « Les assistants de laboratoire de l’hôpital n’ont une fois de plus pas travaillé avec précision, et ils se rendent soudain compte que les récipients d’échantillons n’étaient pas correctement fermés. Les virus sont lâchés ! »

Le but de Virus, recommandé à partir de huit ans, est de se débarrasser le plus rapidement possible des virus, ou de faire en sorte que les autres joueurs les attrapent. Celui ou celle qui a quatre organes sains dans son corps gagne la partie.

Les enfants mettent un certain temps à me persuader de jouer. Pas étonnant qu’ils n’aient pas gardé un bon souvenir de la pandémie et de ses conséquences. Il y a moins d’un an, ils devaient encore porter des masques à l’école. Mais la curiosité a fini par l’emporter ; après tout, ce n’est qu’un jeu.

Avant de commencer, j’étudie les règles du jeu avec mes enfants. Les instructions ne sont pas évidentes. Il y a 68 cartes en tout, divisées en quatre catégories : « organe », « virus », « médicaments » et « opérations ».

Nous nous faisons d’abord une idée des cartes.
Nous nous faisons d’abord une idée des cartes.
Source : Martin Rupf

À cela s’ajoutent de nombreuses actions qui permettent soit de vacciner, d’immuniser, d’infecter ou même de détruire des organes.

À gauche, un organe infecté. Au centre, un organe détruit. Et à droite, un virus réduit à néant la vaccination d’un organe.
À gauche, un organe infecté. Au centre, un organe détruit. Et à droite, un virus réduit à néant la vaccination d’un organe.
Source : Martin Rupf

Le vent peut tourner rapidement

Une fois que nous avons le sentiment d’avoir compris les règles, nous enfilons nos blouses de médecins et commençons à lutter contre le virus. Il nous faut un moment pour vraiment être dans le jeu. Car, d’une part, nous voulons bien sûr avoir quatre organes sains dans notre corps le plus rapidement possible. D’autre part, nous devons veiller à ce que les autres ne guérissent pas trop vite.

J’y parviens à chaque fois que je pose un médicament sur mon organe (l’organe est alors vacciné) ou que je mets même une deuxième carte médicament. L’organe est alors complètement immunisé et ne peut plus être détruit par une opération.

À gauche, un organe vacciné. Au centre, un organe immun. Et à droite, un organe infecté est guéri par un médicament.
À gauche, un organe vacciné. Au centre, un organe immun. Et à droite, un organe infecté est guéri par un médicament.
Source : Martin Rupf

Comme les cartes du corps sont posées sur la table, des alliances contre nature se forment toujours contre la personne qui est sur le point de se rétablir complètement. Un va-et-vient constant s’installe. Quand je vois que je n’ai pas beaucoup de chances de réussir, j’essaie de monter mes enfants contre ma femme. J’obtiens ainsi l’effet inverse : les enfants détruisent également mon dernier organe sain, ce qui me contraint à repartir de zéro.

Mais attention : la situation peut rapidement s’inverser. Ainsi, il se peut que vous soyez sur le point de gagner parce qu’il ne vous manque plus qu’un organe sain. Mais à cause d’une « erreur médicale », il peut arriver que des corps entiers ou des organes individuels soient soudainement échangés.

Après une longue période de contagion, de vaccination ou d’immunisation, une gagnante est enfin désignée ; il s’agit de ma femme. L’alliance a été payante pour eux. Je me retrouve à la dernière place sans un seul organe sain. Malgré tout, le jeu était tout à fait plaisant, même si le contexte pandémique était oppressant.

Personnellement, j’ai trouvé la composante tactique un brin trop faible. Tout est surtout question de chance. C’est pourquoi l’attrait du jeu devrait s’user au fil du temps.

Même si la comparaison avec la pandémie peut paraître boiteuse : heureusement, pendant la vraie pandémie, l’objectif était de se protéger du virus et non pas, comme dans Virus, de rendre ses semblables malades le plus rapidement possible.

Photo d’en-tête : Martin Rupf

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Deux fois papa, troisième enfant de la famille, cueilleur de champignons et pêcheur, spectateur hardcore, à moitié danois et champion du monde des gaffes.


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