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Le gaming rétro comme à la fin des années 90 ; inaccessible à l'époque, car bien trop cher, je me l'offre cette année. Un PC construit avec AT Big Tower et toute la puissance Voodoo.
Pour les joueurs sur PC, la seconde moitié des années 1990 est un véritable régal. Les accélérateurs graphiques 3D font leur apparition. Les polygones peuvent enfin être affichés de manière fluide et plutôt respectable sur les moniteurs à tube cathodique. En partie grâce à 3dfx et à leurs cartes Voodoo. L'évolution de la 3D donne des ailes aux jeux comme Carmageddon 2, Tomb Raider et Tom Clancy's Rainbow Six. Sans oublier le FPS Unreal lancé en 1998, qui est aussi la naissance du Unreal Engine.
En tant que pauvre adolescent, le gaming Voodoo était un rêve inaccessible à l'époque. Jusqu'à ce jour.
Plus de deux décennies plus tard, je m'apprête à jouer à Quake II sur du matériel rétro en résolution 1024×768. Cela est possible avec deux cartes Voodoo 2 3D en SLI. Sinon, je ne pourrais atteindre que 800 × 600 pixels. Si je ne me trompe, je vais faire la première installation en SLI que le monde ait jamais vue. Pour la partie maîtresse du PC rétro, je souhaite utiliser un Intel Pentium MMX 233, qui n'est pas trop rapide pour profiter de la majorité des jeux DOS des années 90. Si j'arrive à faire fonctionner la bête, j'installerai un gestionnaire de démarrage et les deux MS Windows 98 SE et MS DOS 6.22.
Il y a environ un an, j'ai décidé de construire le PC de mes rêves d'adolescent. Le vieux matériel pour y parvenir se trouve en abondance. Les sites de petites annonces en dehors du marché suisse sont pleins de bonnes affaires.
Au début, je voulais seulement acheter ce dont j'allais avoir besoin pour ma construction, mais j'ai rapidement abandonné cette idée quand j'ai vu toutes ces bonnes affaires. Ça y est, je suis devenu collectionneur compulsif. Devant moi se trouvent deux S3 Savage et deux cartes graphiques Matrox PCI. Plusieurs processeurs, lecteurs, SIMM et DIMM RAM, une carte réseau et trois cartes son. Trois cartes mères et j'en passe.
Qu'ai-je donc fait ?! :D
Maintenant, j'ai l'embarras du choix. Quels composants dois-je installer dans ma grande tour PC rétro ?
Comme nouvel habitacle pour tout ce vieux matériel, j'ai choisi une grande tour. Après tout, je ne fais pas les choses à moitié. Et quoi de plus charmant qu'une grande tour couleur blanc-œuf ? J'en ai acheté une neuve aux enchères pour 79,99 USD. Les frais de port et de douane ont fait passer la facture à 102,68 USD. Une bonne affaire.
La tour AT mesure 73,5 cm de haut, 22 cm de large et 45,5 cm de profondeur, roulettes comprises. La façade avec clapet offre non seulement un interrupteur à bascule, une touche turbo et reset, et un indicateur LED MHz, mais permet aussi d'accéder aux deux baies de disques durs de 3,5 pouces et aux cinq de 5,25 pouces. En dessous se trouve une cage disque dur pouvant accueillir trois autres disques de 5,25 pouces.
S'offrir une grande tour mais ensuite ne la remplir qu'à moitié ? Ce n'est pas une option. Même si je n'ai pas encore tout ce que je veux, j'ai la majorité des composants. Il ne me manque plus qu'un graveur CD IDE Pioneer ou Yamaha. Comme je l'ai dit, la fièvre acheteuse s'est emparée de moi.
Un lecteur de disquette normal de 3,5 pouces est obligatoire. Mais cela est tout juste assez pour un début.
Un lecteur Zip de Iomega, qui permet d'utiliser des disquettes de 100 mégaoctets, et un Super Disk Drive de Panasonic (LKM-F934-1) offrent plus de vitesse et de plaisir. Ce dernier peut lire des disquettes normales de 3,5 pouces ainsi que des Super Disks d'Imation de 120 mégaoctets. Pour me permettre d'échanger des données entre le matériel ancien et moderne, je possède également une version USB externe des deux disques durs ainsi que suffisamment de disquettes.
Le dernier lecteur de disquettes que j'installe : un vieux Floppy Drive de 5,25 pouces signé Teac (FD-55GFR). Il ne me manque plus que des disquettes. Mon cœur de collectionneur se réjouit.
Un lecteur de CD-ROM Sony (CDU77E) de 1996, silencieux et jauni, et deux caches finalisent la façade.
Dans la cage à disque dur, j'installe deux disques durs Maxtor. Malheureusement, ils remontent aux années 2000. La prise secteur des deux disques durs Seagate prévus qui dataient de 1998 est défectueuse. Maintenant, au lieu d'avoir deux fois 3 gigaoctets, j'ai deux fois 30 gigaoctets de stockage.
Ce que je prévois de faire est un peu du gaspillage : deux Voodoo 2 permettront à mon système de jouer à des shooters à des résolutions plus élevées. Mais en termes de FPS uniquement, il n'y aura probablement pas beaucoup de gain de performance par rapport à l'utilisation d'un seul accélérateur 3D. Le processeur présentera un goulot d'étranglement. Les cartes Voodoo bénéficient de chaque mégahertz sortant du processeur. Pour les jeux en 3D, il serait plus judicieux d'installer un AMD K6-2 avec 550 MHz au lieu de l'Intel Pentium MMX avec 233 MHz prévu initialement. Le pic de performance devrait même être atteint avec une configuration Voodoo 2 SLI utilisant un processeur gigahertz.
Pour pouvoir passer à un processeur plus rapide, si j'ai envie de plus de performances, j'ai installé une carte mère, qui réunit les conditions nécessaires : une Tyan S1590 Trinity 100 AT de 1998, avec un BIOS Award de 1999.
La carte mère Socket 7 offre un bus frontal de 100 MHz, ce qui permet d'utiliser des processeurs plus rapides, comme un K6-2 d'AMD. En outre, elle dispose de quatre emplacements PCI. Actuellement, je n'en utilise que trois. Deux d'entre eux ne peuvent pas non plus se trouver à côté du processeur à cause de la surlongueur des cartes Voodoo 2. Sur les quatre slots ISA, je n'en utilise actuellement qu'un pour le Sound Blaster. Ici aussi, j'utilise une carte ultra-longue.
En outre, la Tyan S1590 offre déjà un emplacement AGP et trois emplacements pour la RAM DIMM. Si vous voulez utiliser la RAM SIMM, vous pouvez utiliser deux barrettes. Outre les connexions habituelles pour les lecteurs de disquettes, les lecteurs IDE ainsi que les COM, LPT et autres, la carte offre également la possibilité de connecter une alimentation AT ou ATX.
Je prépare la grande tour pour la carte mère. Je vais offrir une nouvelle pile à cette dernière. Ensuite, j'installe le Pentium MMX 233 d'Intel et je règle tous les cavaliers correctement. Cela signifie entre autres un bus frontal de 66 MHz, un clock multiplier CPU de 3,5x et un core voltage CPU à 2,8.
Ensuite, je réalise que je n'arrive pas à faire rentrer la carte mère avec les trois RAM DIMM Kingston de 128 mégaoctets dans le boîtier.
La cage du disque dur est trop proche de la RAM. Je la sors donc avant de visser la carte mère dans le boîtier. Quand je remets la cage en place, je suis étonné, car il n'y a qu'un demi-millimètre entre elle et les barrettes de RAM.
Ensuite, nous passons aux câbles du HDD LED, des interrupteurs de réinitialisation et des haut-parleurs.
Et j'installe encore le ventirad. Pour ce faire, j'utilise un vieux dissipateur avec un tampon thermique, mais remplace son ventilateur par un ventilateur actuel presque silencieux.
J'aime quand tout est calme. Je vais donc tricher une deuxième fois avec du matériel récent.
Je suis sur le point d'installer mes pièces préférées : la carte graphique et les deux accélérateurs 3D. Mais avant de me consacrer à mes deux Gainward Dragon 3000, je connecte d'abord plusieurs ports à la carte mère : un port PS/2, deux ports sériels (COM), un port parallèle (LPT1) et deux ports USB.
Pour accompagner mes cartes Voodoo 2, j'installe une carte graphique Matrox. Elle s'occupera de tous les graphiques 2D. Elle sera installée à l'extérieur du boîtier et sera reliée à l'un des deux accélérateurs 3D par un court câble VGA. Je peux donc enfin connecter l'écran à l'une des deux Voodoo et recevoir du 2D et 3D. Les cartes Voodoo, dans le boîtier, sont à leur tour connectées avec un câble SLI.
La Matrox Millennium II version PCI avec 8 Mo de RAM a l'avantage de me permettre de contrôler individuellement le taux de rafraîchissement de mon moniteur CRT grâce à son pilote Windows. Par exemple, si j'optais pour une ViRGE S3, j'aurais probablement une meilleure prise en charge des anciens jeux DOS, mais j'aurais aussi des problèmes avec mon moniteur CRT de 21 pouces.
Les deux cartes 3dfx Voodoo 2 sont presque identiques avec les Gainward Dragon 3000 avec RAM EDO 12 Mo. Elles diffèrent du design de référence Voodoo 2 de 3dfx. Non seulement la disposition des puces est différente, mais il y a aussi un dissipateur thermique en aluminium sur chaque puce. Les modules de mémoire utilisés ici sont en outre conçus pour une fréquence d'horloge allant jusqu'à 110 MHz au lieu de 100 MHz. La vitesse d'horloge du GPU est de 90 MHz. La connexion à l'interface PCI s'effectue avec un débit pouvant atteindre 133 mégaoctets par seconde. Elle a été créée en 1998 selon un procédé de fabrication de 350 nm. Elle dispose de quatre millions de transistors et supporte DirectX 6 et OpenGL 1.1. À titre de comparaison, la RTX 3090 actuelle compte 28 milliards de transistors.
Pour finir, je branche une carte son dans un emplacement ISA de la carte mère ; un Creative Sound Blaster AWE32 PNP CT3670 comprenant deux barrettes RAM de 16 Mo. Au départ, je voulais installer un Aureal Vortex2 SQ2500, mais je vais laisser tomber cette bonne carte pour le moment. D'une part, j'ai simplement envie de tester un Sound Blaster et d'autre part, la carte Creative offre un troisième contrôleur IDE. La carte mère peut contrôler quatre appareils via l'IDE. Deux supplémentaires sont les bienvenus avec cinq lecteurs IDE déjà présents.
Voilà, j'ai fini de brancher les cartes. Voici un aperçu de la situation actuelle :
Et la vue de derrière :
J'ai mis beaucoup de réflexion et d'efforts dans cette construction, mais j'aurais pu m'en passer, car maintenant, tous mes plans changent.
Ce qui s'est passé ?
J'ai acheté l'alimentation AT suivante :
Puis j'ai remarqué que son câble d'alimentation AT pour la carte mère est trop court. Je l'ai donc prolongé :
Ensuite j'ai fait un test. Ça a marché, mais je n'étais pas satisfait : le ventilateur était trop bruyant. Ce détail m'a fait acheter un nouveau ventilateur. Puis, en cherchant le bon, j'ai trouvé le produit suivant, dont je suis immédiatement tombé amoureux :
Une alimentation sans ventilateur dans une grande tour ? Je dis oui ! Et hop, dans le panier d'achats !
Mais, maintenant, j'ai une alimentation ATX pour un boîtier AT. Quant à elle, la carte mère prend en charge AT et ATX. Je veux tout faire pour ne pas connecter le bloc d'alimentation à un connecteur ATX. Si je faisais cela, je devrais faire une croix sur le superbe interrupteur à bascule AT qui se trouve sur le devant du boîtier.
J'achète un adaptateur ATX 20-Pin to AT P8 P9 Power Supply, qui fournit également deux connecteurs pour le bouton d'alimentation AT et l'interrupteur à bascule.
Voilà, l'alimentation peut enfin entrer dans la grande tour.
Je connecte l'adaptateur directement à l'interrupteur à bascule.
Nikel. J'adapte encore tout le reste. Je remplace aussi le ventilateur de la grande tour par un modèle silencieux.
Après cela, je commence à voir la lumière au fond du tunnel. Mon PC rétro grande tour sera bientôt prêt. Je connecte tous les disques durs au bloc d'alimentation et à la carte mère, et connecte également le bloc d'alimentation à cette dernière.
Les dernières étapes sont effectuées.
Terminé !
Ou pas...
La joie est immense, je suis tellement excité. Je vais récupérer mon moniteur à tube cathodique, un vieux clavier, une souris, un VGA et des câbles d'alimentation dans mon bureau.
Je connecte la carte graphique Matrox à l'accélérateur graphique Voodoo 2.
Ensuite, je branche le reste et prie pour que le PC démarre correctement. J'appuie sur l'interrupteur de l'alimentation et sur le grand interrupteur à bascule de la grande tour.
« Clack ».
La LED d'alimentation s'allume. L'affichage MHz est réglé sur 55.
J'entends un faible ronronnement.
Le CPU et les ventilateurs boîtier fonctionne, mais ne font pas de bruit. Le ronronnement provient des deux disques durs.
Il ne se passe plus rien.
Pas d'image,
pas de bip,
rien du tout.
J'essaie de rester calme et ajuste le cavalier de l'affichage MHz.
La distraction est une bonne chose quand quelque chose ne fonctionne pas. Au bout d'une dizaine de minutes, j'ai trouvé le problème.
Maintenant, au moins l'affichage en MHz est réparé. Et la LED Turbo est également allumée ; j'ai branché son câble sur la broche d'alimentation LED libre de la carte mère.
Quoi qu'il en soit, maintenant il me faut de l'aide. Je veux faire fonctionner la bête. Et vite. L'absence de bip et d'image indique qu'il y a un problème avec la carte mère, le CPU ou la RAM. Ai-je oublié autre chose ? Les câbles sont tous bien branchés. Je vérifie chacun d'entre eux.
Peut-être que ma carte PC de diagnostic aidera. Cette dernière m'affiche des codes d'erreur qui, espérons-le, donnent un indice sur où se trouve le problème. Je la branche sur le seul port PCI libre et je redémarre le PC.
Dans le manuel de l'analyseur, je lis la signification des codes. Le diagnostic pour un BIOS Award pour le code 06 :
0A signifie :
Super, ça m'aide presque. Mais seulement presque.
Je prends donc le chemin classique : trial and error. Je retire une carte après l'autre et je teste à chaque fois si le PC fonctionne.
Donc : j'enlève la carte son et fais un test.
Rien, si ce n'est le vrombissement des disques durs.
J'enlève la première carte Voodoo 2 et fais un test.
Clack, les disques durs se mettent à ronronner, le moniteur crépite de façon électrostatique et je n'en crois pas mes yeux et mes oreilles.
L'image et le bip sont là. Le PC marche. Je suis trop content. Whoo-hoo !
Et le meilleur dans tout ça : la carte Voodoo 2 n'est pas défectueuse. Elle n'était pas correctement branchée. Une nouvelle insertion corrige le problème et le PC démarre parfaitement. Les dissipateurs thermiques des deux Gainward Dragon 3000 sont déjà chauds après quelques minutes.
Je me demande quelle température ils auront en mode 3D ?
Ils seront hyper chauds !
Je vous en dirai plus à ce sujet et vous parlerai des performances de ma nouvelle machine Voodoo-2 SLI l'année prochaine. Si vous aimez aussi jouer avec de vieux PC, n'hésitez pas à me laisser vos suggestions et commentaires. Si vous aimez le rétro et mes textes, vous pouvez cliquer sur le bouton « Suivre l'auteur ».
Le baiser quotidien de la muse stimule ma créativité. Si elle m’oublie, j’essaie de retrouver ma créativité en rêvant pour faire en sorte que mes rêves dévorent ma vie afin que la vie ne dévore mes rêves.