Ceci n’est pas une table
Tojo appelle ça un pupitre, mais pour moi c’est plus que ça : bureau, table à manger, mange-debout... formi-table quoi. (Désolé, je ne peux pas m’en empêcher). Alors, à partir de quel moment une table est-elle une table ?
Mon bureau mobile s’apparente-t-il plus à une table ou un pupitre ? J’espère bien qu’il a mérité le nom de table. Car les tables sont irremplaçables en ce bas monde et sont des objets nobles qui restent, contrairement à tant d’autres. Les menuisiers sont vraiment les héros de notre époque. Enfin, presque. La seule chanson que j’ai trouvée qui leur rend hommage est... particulière, disons.
J’adore peut-être les menuisiers et l’Autriche, mais mes oreilles n’ont pas mérité ça.
Bref, parlons plutôt du pupitre.
À quel moment une table peut-elle se qualifier de table ?
Pour savoir si mon pupitre est une table, je dois l’examiner de plus près.
Concentrons-nous d’abord sur la fonction de stabilité et la finition. Les deux sont importants : les tables s’appuient sur le sol et doivent transmettre cette solidité. Poser son coude sur le plateau ne devrait pas poser problème. Mon pupitre le supporte, même s’il plie un peu sous le poids.
Je trouve la finition très convaincante. Le pupitre possède deux plateaux, qui reposent en fait sur deux taquets d’étagères à insérer à la hauteur voulue à au moins cinq centimètres d’écart. Bien que je monte, démonte et réagence régulièrement mon pupitre, les trous ne montrent pas de trace d’usure.
Vous aurez remarqué plus haut que mon pupitre vacille lorsque je le secoue trop. Il faut le traiter délicatement et faire preuve de patience pour travailler sur cette structure un peu bancale.
Ça ne me pose pas problème, car je ne tape pas comme une brute sur mon clavier. Si vous en faites un bureau, le bazar des câbles et prises se cache aisément derrière le pupitre.
Le pupitre mesure 56 petits centimètres de large, j’ai donc acheté la tablette L de 92 cm pour l’utiliser comme bureau mobile.
Elle est en MDF, soit l’équivalent du kebab pour le bois : personne ne sait ce qu’il y a dedans, on compresse bien le tout, mais au final, c’est très bon. Tojo précise que ses panneaux sont certifiés FSC et que ses articles sont entièrement recyclables, à part les vis et ferrures (quasiment inexistantes ici de toute façon). La production se fait en Allemagne, en Italie du Nord et en Hongrie.
Je ne sais pas si les panneaux sont fabriqués avec de la colle ou de la résine. Le revêtement blanc s’essuie facilement et me permet de comptabiliser mes heures de travail en fin de journée grâce aux taches de café.
Le pupitre se fait et se défait avec une simplicité enfantine, à l’instar d’un puzzle en bois. En cas de séparation, les deux personnes du couple pourront se répartir les diverses pièces sans souci.
Il faudrait toutefois réserver ce puzzle aux hommes, car on dit qu’ils sont moins bons dans le montage de meubles (article en allemand). C’est à peine si on a ici besoin de regarder le mode d’emploi qui ne fait qu’une page, tant le pupitre est simple à assembler.
Tout vaut mieux qu’une table grise, beurk. Ça devrait être interdit. Elles pompent toute la créativité de leurs propriétaires, méfiez-vous-en comme de la peste.
Au niveau le plus bas, le plateau de la table est à 63 cm et peut donc tout à fait servir de petite table polyvalente aux enfants. Les tourtereaux devront en revanche passer leur chemin, le pupitre est réservé aux célibataires. Pour toute activité à plusieurs, je recommande plutôt le modèle Steck.
On ne peut le nier : les tables ont besoin d’humains comme l’humain a besoin de tables. Et surtout, choisissez la bonne table pour le bon usage, et jamais au grand jamais une table grise ! Après cette analyse pointue, vous devriez être en mesure de catégoriser le pupitre de Tojo.
Tojo
Ce pupitre est-il...
- ... pas une table ?34%
- ... une table ?31%
- ... formitable ?35%
Le concours est terminé.
Peu importe le résultat du vote, je me suis fait mon opinion. Mon pupitre remplit presque tous les critères et peut donc officiellement se qualifier de table. FORMI-TABLE ! Mais cela ne vaut que pour la version avec le grand plateau vendu séparément.
Le mot pupitre vient du latin pulpitum et non, je n’ai pas eu à vérifier sur Wikipédia. J’ai quand même fait sept ans de latin à l’école, je sais comment dire « support en planches » ! Cela décrit certes parfaitement cet objet, mais ça ne dit rien de sa qualité. Pupitre ou table, mon support en planches est cher à mon cœur… et à mon porte-monnaie. Il faut lâcher un peu de sous, mais pulpitum non olet.
Bilan
Combo pratique
Le pupitre Tojo est tellement simple à monter que vous n’aurez besoin ni d’outils ni de mode d’emploi. Ces quelques bouts de bois forment un support polyvalent de grande qualité, qui peut servir de pupitre, de bureau ou d’étagère et se démonte en un tour de main lorsque vous ne vous en servez pas. Quelle idée de génie !
Pro
- bureau debout
- bureau assis
- support pour tout et n’importe quoi
- polyvalent et étonnamment simple
Contre
- vacille occasionnellement sous le poids comme un marin rejoignant la terre ferme
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Michael Restin
Senior Editor
Michael.Restin@digitecgalaxus.chSimple scribe, double papa. Aime bouger, se faufiler dans le quotidien de la famille, jongler avec plusieurs balles et laisser tomber quelque chose de temps en temps. Une balle, par exemple. Ou une remarque. Ou les deux.
