Test de produit

Fitbit Charge 6 : un traqueur sans plus

Lorenz Keller
16/11/2023
Traduction: Stéphanie Casada

Un traqueur sportif qui a aussi un peu d’une smartwatch : lors du test, le Fitbit Charge 6 convainc dans de nombreux domaines, mais il y a aussi plusieurs « mais ».

Depuis que Fitbit fait partie de Google, les montres intelligentes de la société mère et les traqueurs de fitness de la filiale se sont rapprochés. La Pixel Watch et le Fitbit Charge, par exemple, ont des cadrans et un graphisme des menus très similaires. Ils sont également synchronisés avec la même application. Mais quelle est la part de smartwatch qui se cache réellement dans le nouveau traqueur de fitness ? Le test du Fitbit Charge 6 le montre.

Bon suivi de la forme physique, MAIS abonnement supplémentaire payant

La fonction principale du Fitbit Charge 6 reste la mesure des données relatives au fitness, au sport, à la santé et au sommeil. Comme vous ne pouvez pas afficher trop de caractères et de graphiques sur le petit écran de 1,04 pouce, c’est l’application Fitbit qui est utilisée en premier lieu. Elle est disponible pour Android et iPhone.

Le traqueur Charge 6 est doté d’un cardiofréquencemètre, enregistre un ECG et compte les pas ainsi que les activités. Si vous le portez la nuit, votre sommeil sera également analysé. Alors que cette fonction démarre automatiquement, vous devez appuyer sur un bouton pour lancer le suivi d’une activité sportive.

L’écran d’accueil dans l’application Fitbit avec toutes les informations importantes sur les activités.
L’écran d’accueil dans l’application Fitbit avec toutes les informations importantes sur les activités.
Source : Lorenz Keller

40 sports différents sont disponibles. Le suivi pendant le jogging semble précis, grâce au GPS intégré, la mesure de la distance est également conforme. Dans l’application, vous trouverez une évaluation détaillée, tandis que sur la montre, vous ne verrez que des informations de base comme le nombre de pas effectués, la distance parcourue, les activités, la fréquence cardiaque, l’oxygène dans le sang, etc.

Après l’enregistrement du sommeil, sur le petit écran, vous ne voyez par exemple que le nombre d’heures et l’évaluation de l’indice de sommeil de Fitbit sous la forme d’un score. Dans l’application, vous pouvez ensuite voir un diagramme avec les phases de sommeil, les comparer à la moyenne sur 30 jours ou même à la moyenne d’autres utilisateurs et utilisatrices du même âge.

Ce que je constate aussi immédiatement, c’est que les éléments de menu « Fréquence cardiaque pendant le sommeil » et « Phase agitée » sont munis d’un cadenas. Cela signifie qu’ils ne sont disponibles qu’avec l’abonnement Fitbit Premium. Ce dernier est gratuit pendant les six premiers mois suivant l’achat d’un appareil, ensuite, il coûte 8,90 francs suisses/euros par mois ou 70 francs suisses/euros par an. En échange, je reçois des fonctions supplémentaires telles que l’indice de forme du jour, le profil de sommeil, l’indice de stress, des exercices d’entraînement, de méditation et de pleine conscience, et ainsi de suite.

Plutôt énervant : l’application vous rappelle sans cesse que vous pourriez aussi souscrire un abonnement.
Plutôt énervant : l’application vous rappelle sans cesse que vous pourriez aussi souscrire un abonnement.
Source : Lorenz Keller

Les fonctions de base gratuites sont en fait suffisantes. Un abonnement est-il vraiment nécessaire ? Beaucoup d’utilisateurs et d’utilisatrices s’en agacent, moi le premier. Et Google fait de la pub pour l’abonnement de manière beaucoup trop agressive, il me le rappelle à chaque fois que j’ouvre l’application. Ce qui est complètement inutile et énerve encore plus les utilisateur·rices.

Une semaine d’autonomie, MAIS seulement en théorie

Fitbit annonce jusqu’à une semaine d’autonomie de la batterie. Cela dit, dans la vie de tous les jours, le Charge 6 s’arrête plus souvent à la station de charge. Avec un suivi normal 24 heures sur 24, plus un écran toujours activé, l’autonomie était par exemple de trois jours, rarement quatre, lors de l’essai. Si vous éteignez l’écran et que vous n’oubliez pas de mettre la montre en mode veille chaque soir en appuyant sur le bouton, la batterie tient presque cinq jours.

À partir du moment où vous enregistrez régulièrement des entraînements et que vous utilisez intensivement les nombreuses fonctions, elle ne tient plus que deux jours. En général, les gens achètent un traqueur parce qu’il ne doit pas être rechargé aussi souvent que de nombreuses smartwatches. L’appareil que je teste fait donc défaut à la règle.

Je n’ai pas non plus apprécié le câble de recharge, qui ne fait que 50 centimètres. Comme le connecteur à deux broches est spécifique à ce modèle, vous ne pouvez pas utiliser n’importe quel câble plus long. De plus, je crois bien qu’il n’existe pas de version plus longue de ce câble. La seule solution : utiliser une rallonge USB.

InLine USB A — USB A (0.50 m, USB 2.0)
Câble USB
Remise quantitative
EUR7,02

InLine USB A — USB A

0.50 m, USB 2.0

Services Google, MAIS tout est beaucoup trop compliqué

Le grand avantage de la fusion de Google et de Fitbit est que de plus en plus de fonctions de surveillance intelligentes arrivent sur les bracelets de fitness. Depuis le Charge 6, vous pouvez payer avec Google Pay, écouter de la musique sur YouTube et suivre des instructions de navigation de Google Maps.

La différence avec une smartwatch : il n’est pas possible de télécharger à volonté des applications supplémentaires sur le traqueur. Vous devez vous contenter de ce qui est installé. Par exemple, si vous utilisez Spotify, l’application n’est pas disponible sur le traqueur. Mais vous devez de toute façon prendre votre téléphone portable avec vous lorsque vous faites votre jogging. Le traqueur ne peut ni stocker de la musique, ni se connecter directement à des écouteurs.

Il est d’ailleurs très étrange que chaque morceau de musique joué sur Spotify génère un nouveau message. Là, vous avez soudainement la possibilité de mettre la musique en pause ou de passer au titre suivant ; ce qui génère une nouvelle notification.

L’espace mémoire est tellement limité que vous ne disposez que d’un seul cadran à la fois. Si vous voulez le changer, vous devez passer par une application. Et cela prend à chaque fois 30 secondes, ce qui semble une éternité.

Le choix de cadrans est assez large, en changer prend du temps.
Le choix de cadrans est assez large, en changer prend du temps.
Source : Lorenz Keller

Malheureusement, de nombreuses fonctions du smartphone sont résolues de manière beaucoup trop compliquée. Par exemple, pour accéder à la carte de crédit dans le Wallet Google, il faut lancer l’application sur la montre et saisir laborieusement un code à quatre chiffres à l’aide d’une molette ; ce n’est qu’ensuite que vous pouvez procéder au paiement. Un clavier n’a pas de place sur le petit écran. Au moins, le portefeuille reste déverrouillé quand vous portez la montre.

Les notifications sont également compliquées. S’il en arrive plusieurs en même temps, c’est la pagaille. De plus, le moteur à vibrations du Charge 6 produit des secousses désagréables, comme aux premiers temps de cette technologie. Vous ne voyez pas non plus si de nouveaux messages sont arrivés : il faut d’abord les chercher en balayant l’écran. Toujours est-il que certains services de messagerie vous permettent de répondre directement avec des réponses préétablies.

Le petit écran n’est pas fait pour les notifications.
Le petit écran n’est pas fait pour les notifications.
Source : Lorenz Keller

Bracelets interchangeables, MAIS instables

Le Fitbit Charge 6 est certes assez épais (1,17 centimètre), mais il est globalement bien compact. Il mesure 3,87 centimètres de long et 1,86 centimètre de large. L’avantage : le traqueur pèse moins de 40 grammes. L’inconvénient : l’écran tactile est vraiment très petit et n’est donc pas idéalement lisible.

Que l’aspect allongé plaise ou non est une question de goût. Ce que je n’aime pas vraiment, c’est que l’écran a encore d’épaisses bordures noires tout autour. En revanche, le fait que le Charge 6 soit étanche jusqu’à 50 mètres de profondeur est une bonne nouvelle. Vous n’avez donc pas besoin de l’enlever pour prendre votre douche ou aller nager.

L’aspect est correct, même si les bords autour de l’écran proprement dit sont épais.
L’aspect est correct, même si les bords autour de l’écran proprement dit sont épais.
Source : Lorenz Keller

Alors que les traqueurs bon marché sont souvent livrés avec un bracelet en silicone fixe, Fitbit mise sur des bracelets interchangeables qui peuvent être montés par un simple système de clics. Comme je ne suis pas fan du silicone, j’ai par exemple essayé un bracelet textile tissé ; chic, agréable et super beau.

Mais malheureusement, il m’est arrivé plusieurs fois, en enlevant une veste ou un pull, que la fermeture supérieure se détache. Il ne s’est heureusement rien passé, mais ce n’est pas pratique. Et c’est la première fois que cela m’arrive avec un fermoir de montre ou de bracelet de fitness.

À chaque fois, le bracelet s’est ouvert avec un peu de pression.
À chaque fois, le bracelet s’est ouvert avec un peu de pression.
Source : Lorenz Keller

Bilan : un traqueur solide, MAIS avec trop de MAIS

Le Fitbit Charge 6 fait ce qu’il doit faire. C’est justement dans sa compétence principale, l’enregistrement des activités quotidiennes, que l’appareil de test s’est montré le plus convaincant. Mais à environ 150 francs suisses ou euros, c’est un peu trop cher payé juste pour cette fonction. Il existe déjà diverses alternatives de Xiaomi, Huawei ou Honor pour moins de la moitié du prix.

Dès que le Charge 6 veut être plus qu’un simple traqueur, des faiblesses apparaissent. Les approches sont toujours bonnes et justes, mais elles sont suivies d’un « mais ». Une ou deux fois, ça irait, mais je l’ai constaté nettement plus souvent lors de l’essai. Ainsi, vous devez évaluer si les inconvénients mentionnés sont importants pour vous ou non.

Celles et ceux qui souhaitent utiliser les fonctions d’une smartwatch sont bien mieux servi·es par une vraie smartwatch comme la Google Pixel 2, même si la batterie tient moins longtemps.

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Photo d’en-tête : Lorenz Keller

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