Logitech G Pro X 2 Lightspeed : convaincant, malgré un gros talon d’Achille
Logitech lance le G Pro X 2 Lightspeed, successeur du Pro X. Le casque est confortable et offre un bon son, sa batterie offre une autonomie excellente, seul le microphone laisse à désirer.
J’aime le G Pro X 2 Lightspeed de Logitech. En jeu, j’arrive à situer précisément les sons et le mode surround est immersif. Le casque est si confortable, je m’en sers également pour écouter de la musique. Seul bémol, son microphone qui est le point faible du casque.
Contenu de la livraison : quatre coussinets
La jolie boîte noire en carton contient :
- casque blanc (également disponible en noir) ;
- microphone amovible ;
- dongle USB pour le fonctionnement par radio (avec un autre port jack dans le dongle) ;
- coussinets d’oreille en tissu ;
- étui en nylon ;
- manuel Quickstart et garantie.
Outre l’étui de bonne facture, je trouve le fait que le microphone soit amovible très appréciable, mais j’y reviendrai plus tard. J’aime également avoir le choix entre des coussinets en tissu et en similicuir.
Légèreté et stabilité
Pas de changement fondamental dans le design par rapport au modèle précédent. Le casque est principalement fait de plastique avec une surface en aluminium brossé. Cette dernière est agréable. La pièce de jonction et l’arceau sont également en aluminium. Ce dernier est recouvert d’un similicuir souple et peut être agrandi ou réduit par incrément. Une bénédiction pour mon TOC, car avec les arceaux réglables en continu, j’ai toujours l’impression que le casque est de travers.
Sous l’oreillette gauche, je sens les commandes : boutons de mise en marche, pour le Bluetooth et pour couper le micro, ainsi qu’une molette pour le volume. Le port USB-C pour la recharge et le jack pour le microphone se trouvent aussi sur l’oreillette gauche. L’oreillette droite est, elle aussi, doté d’un port jack, mais ce dernier n’est pas encastré. Il est plutôt conçu pour utiliser le casque branché.
Les coussinets interchangeables sont, pour moi, l’un des gros points forts de ce casque. Ils sont moelleux et rendent le casque confortable, même après plusieurs heures. Je teste le casque en plein mois de juin et les coussinets en similicuir me font rapidement transpirer. Je les remise donc au fond d’un tiroir jusqu’en septembre au moins. Les coussinets en tissu sont, eux, perméables à l’air et très agréables. Fini l’auréole de transpiration entourant habituellement les oreilles. Le changement de coussinet est malheureusement assez complexe, je ne le ferai donc pas tous les jours.
Le casque est stable, de bonne conception et résiste aux torsions. Et comme je peux retirer le microphone, je peux utiliser le casque comme un casque supra-auriculaire normal lors de mes déplacements. Petit bémol : on peut certes faire pivoter les oreillettes, mais l’arceau n’est pas pliable. Le casque n’est donc pas très compact, lorsqu’on le range.
Connexion : stable, quasi inébranlable
Pour le fonctionnement via Bluetooth, le casque recourt à la technologie Bluetooth 5.3. Pendant mon test, le signal est fort. Je ne me contente pas de le tester dans mon appartement, mais dans tout l’immeuble. Et même lorsque je descends les deux étages jusqu’au rez-de-chaussée, le son ne se coupe pas. Le casque ne finit par rendre les armes que lorsque je referme la porte en métal de la cave derrière moi. Il s’agit d’une porte d’abri antinucléaire. Si la musique avait continué, ça m’aurait inquiété.
Le casque prend en charge le multi-device. En deux secondes, il passe de la connexion Bluetooth avec mon smartphone à celle avec mon PC. J’utilise pour cela le dongle USB fourni.
Qualité audio : top pour jouer, super pour écouter de la musique
Les diaphragmes du G Pro X 2 Lightspeed sont fabriqués en graphène, un matériau qui se caractérise par sa légèreté, mais aussi par sa robustesse. Idéal pour des membranes. Pourquoi ? Imaginez que les sons qui sortent de l’oreillette sont des vibrations. C’est le cas, puisque ce sont en effet des ondes sonores. Si les haut-parleurs étaient en matériau souple et fin, les vibrations les déformeraient. Ils ne reviendraient alors pas assez vite à leur position d’origine avant la prochaine oscillation, déformant ainsi le son. C’est particulièrement problématique avec de fortes basses. C’est un problème que l’on rencontre souvent sur les casques d’entrée de gamme : d’une part, les fabricants utilisent souvent des matériaux souples pour les haut-parleurs et, d’autre part, ils essaient de compenser une qualité audio médiocre par des basses puissantes.
Je suis donc curieux de voir ce que donnent les membranes en graphène dans la pratique. Le matériau solide devrait éviter les distorsions. Je lance Hogwarts Legacy sur PS5. Mon alter ego se bat contre une horde de serpencendres. Malgré les cris et le sifflement de diverses baguettes, j’entends chaque bruit distinctement. Les pas derrière moi, les sortilèges chuchotés au-dessus, la matriarche-araignée qui se range du côté des serpencendres et m’attaque depuis un angle mort. Lors des missions furtives, j’entends chaque pas. Bref, avec le casque, je suis plongé au cœur de l’action.
Lorsque le mode surround est activé (DTS X Spatial), le son est encore plus intense, encore plus tridimensionnel. Malgré cela, je ne ressens aucune fatigue, même après quelques heures. Il en va de même dans FIFA 23. J’entends les commentaires, les speakers du stade, le public. Tout à la fois, mais bien distinctement. Je suis convaincu par la qualité audio.
Pour tester les basses, j’écoute un peu de musique. Les basses sont lourdes, mais n’écrasent pas les autres fréquences. D’abord « Komet » d’Udo Lindenberg et Apache 207. Le G Pro X2 Lighspeed est capable de séparer proprement les parties d’Apache et la voix rauque de Lindenberg. Une impression générale chaleureuse se dégage de l’ensemble. Les nombreux éléments d’autotune n’ont pas d’influence.
Ma bonne impression continue avec le deuxième essai, une pièce pour piano de Tchaïkovski. En ce qui concerne les hautes fréquences, je constate une certaine retenue. Concrètement, les sons à des fréquences plus élevées me semblent plus faibles. Ce n’est pas une mauvaise chose ici, car sinon, les instruments sonneraient vite stridents. Grâce à la clarté de la signature, je peux littéralement sentir la pression sur chaque touche de piano et la succession des notes.
Je me méfie cependant toujours des basses et les soumets à rude épreuve : Only Girl - dans une version hardstyle. Là aussi, les basses sont puissantes, mais pures. La voix, qui doit lutter contre le beat aggro, est clairement distincte et rendue avec précision.
Le microphone : point faible du casque
Après tous ces bons points, j’ai hâte de tester le microphone. Logitech y a-t-elle mis autant de soin que pour l’audio ? Eh bien non. On croirait entendre un talkie-walkie Fisher-Price. Le premier mot qui me vient à l’esprit pour décrire la qualité du micro est « décente ». Pour des réunions Microsoft Teams ou discuter sur Discord, c’est largement suffisant. D’autant plus que Logitech a doté le microphone de quelques fonctions Blue Voice, ce qui permet par exemple de sélectionner un profil sonore pour votre voix parmi plusieurs choix. Chaleureux, basses amplifiées ou vintage. Avec ce dernier, vous sonnerez comme un·e animateur·rice radio de l’époque pré-DAB.
Malgré cela, ma voix semble plate, unidimensionnelle et toujours un peu « mécanique ». Je prends le Stealth Pro de Turtle Beach comme point de comparaison. Son filtre antibruit semble plus efficace, l’égaliseur offre plus d’options et les paramètres audio par défaut pour la voix me semblent plus vivants. Mon interlocuteur sur Discord confirme d’ailleurs mon impression.
Logiciel : une multitude de paramètres
Vous pouvez paramétrer le Pro X 2 depuis le logiciel G Hub. On peut notamment y définir les paramètres de base, comme le volume d’enregistrement ou de lecture. Le programme me propose trois bandes de fréquences pour l’enregistrement et cinq pour la lecture. Lors du réglage final du microphone, le logiciel va à l’essentiel. Outre les fréquences, je peux également définir des valeurs du noise gate, de la compression et du limiteur. Il existe également des régulateurs pour les sons explosifs et sifflants. Enfin, le logiciel me permet de régler le degré de réduction du bruit. Avec tous ces réglages, j’arrive à tirer un peu plus du microphone. Ses performances ne sont cependant pas à la hauteur à mes yeux.
La batterie : belle autonomie
Logitech me promet 50 heures d’autonomie. Je veux bien les croire. Pendant mon essai, je porte le casque en moyenne sept heures par jour pendant six jours. Et il a encore de la batterie à la fin. C’est une belle performance. D’autant plus que mon audition n’est plus au topn ce qui me pousse à monter le volume. Le casque se recharge via USB-C et reste utilisable pendant la charge.
Verdict : un super casque avec un talon d’Achille
Logitech a réussi un bon coup avec le X 2 Pro Lightspeed. Il conviendra à la plupart des joueurs et des joueuses. La précision avec laquelle je peux attribuer des sons à leur provenance est assez rare pour être signalée. Le casque est très confortable, même au bout de plusieurs heures. Les coussinets interchangeables y jouent pour beaucoup. Et les petits détails comme le passage rapide d’un appareil à l’autre en font un casque qu’on aime.
Le X 2 Pro peut également faire office de casque supra-auriculaire ordinaire. Bien sûr, il ne s’adresse pas aux audiophiles ou fans de produits haut de gamme qui trouvent déjà leur compte dans les marques Bowers & Wilkins ou Audio Technica. Mais pour le streaming quotidien, la qualité audio convient.
J’aurais aimé que Logitech travaille davantage sur le microphone. Ce dernier jette une ombre au tableau sinon top des performances du casque. On ne peut certes pas parler d’échec total, mais, pour ce prix, je m’attendais clairement à mieux. Le casque permet néanmoins de communiquer sans problème via les canaux habituels. Avec le seul bémol que, si la qualité du micro compte pour vous, mieux vaut acheter un autre casque. Je peux notamment vous recommander l’ATH-G1 d’Audio-Technica ou le Stealth Pro de Turtle Beach.
Photo d’en-tête : Samuel BuchmannDepuis que j'ai découvert comment activer les deux canaux téléphoniques de la carte RNIS pour obtenir une plus grande bande passante, je bricole des réseaux numériques. Depuis que je sais parler, je travaille sur des réseaux analogiques. Un Winterthourois d'adoption au cœur rouge et bleu.