Promotion
Le Phone (2a) de Nothing se fait remarquer sans coûter un bras
Nothing lance à nouveau un smartphone bon marché, le Phone (2a), et va dans la bonne direction. Le fabricant a gardé le même langage visuel et fait quelques économies sans grande conséquence sur le matériel.
Tandis que Nothing tente d’atteindre le sommet avec son Phone (2), son Phone (2a) succède au Phone (1) (). Son matériel est de qualité, son design toujours aussi marquant, et ce à un prix tout à fait abordable. Le modèle (2a) bat même le modèle (2), plus cher, sur certains aspects.
Le design de Nothing et une bordure d’écran discrète
On remarque tout de suite les objectifs centrés au dos du Phone (2a) ; ils améliorent la symétrie et stabilisent le smartphone lorsqu’il est posé sur une table. Les objectifs des deux autres modèles de Nothing sont placés au dos, en haut à gauche des appareils. Ils ne dépassent légèrement que sur le Phone (2). Le dos du Phone (1) est plat.
Le Phone (2a) a conservé l’interface glyphe et ses LED, mais il est un peu plus sobre. Seuls trois éléments entourent l’appareil photo, envoient des notifications, des alertes sonores et autres signaux. Vous pouvez aussi composer vos propres séquences dans l’interface glyphe, régler un minuteur glyphe et personnaliser l’éclairage LED.
Pour plus de symétrie, l’objectif pour selfies a migré au centre, à l’avant de l’appareil, comme sur le Phone (2). L’écran AMOLED de 6,7 pouces apporte une grande netteté, un rendu des couleurs naturel et intense, et un taux de rafraîchissement élevé allant jusqu’à 120 hertz. Sa luminosité est certes inférieure à celle des smartphones haut de gamme, mais elle reste suffisante par temps ensoleillé.
La bordure de l’écran tactile du Phone (2a) est un peu plus fine que celle du Phone (2) (2,1 mm contre 2,3 mm), alors que ce dernier coûte plus cher. Le Phone (2a) a donc un meilleur rapport écran/surface (91,65 % contre 87,6 %).
En revanche, il n’est pas particulièrement robuste. L’avant n’est protégé que par du verre Gorilla Glass 5, alors que les modèles haut de gamme actuels ont déjà trois à quatre générations d’avance en matière de verre résistant aux rayures et aux factures. De plus, sa protection anti-éclaboussures ne correspond qu’à l’indice IP54.
Une puissance suffisante pour une utilisation quotidienne
Nothing utilise le chipset Dimensity 7200 Pro, une version légèrement adaptée de celui de Mediatek. La version de base du Phone (2a) contient 8 Go de mémoire vive, alors que mon appareil de test en dispose 12. Les deux versions peuvent étendre leur mémoire de travail de 8 Go virtuels au maximum.
Soumis au test de performance Geekbench 6, le Phone (2a) a obtenu de meilleurs résultats que le Phone (1) doté du Snapdragon 778G+ (à l’exception du processeur multicœur). Le Samsung Galaxy A34 doté du processeur Dimensity 1080, prisé et vendu à un prix similaire, le devance toujours. Avec son Snapdragon 8 Gen 2, le Phone (2) obtient toujours des valeurs nettement supérieures, ce qui n’a rien de surprenant. Le Phone (2a) est suffisamment puissant pour combler les besoins courants des utilisatrices et utilisateurs.
Deux objectifs presque équivalents
L’objectif principal et l’objectif ultra grand-angle du Phone (2a) sont tous deux dotés d’une résolution de 50 mégapixels, mais ils font appel au pixel binning lors d’utilisations normales. Ils sacrifient donc la qualité de la résolution pour obtenir davantage d’informations sur les images. La taille du capteur et l’ouverture de l’objectif principal se démarquent légèrement de ceux de l’ultra grand-angle. Dans l’ensemble, le smartphone capture des images tout à fait satisfaisantes et faciles à partager.
Couleurs et contrastes
Les images du Phone (2a) semblent très détaillées, même lorsque le mode standard automatique diminue la résolution. Le rendu des couleurs est intense et naturel, malgré un rouge un peu trop imposant.
Le mode automatique avec HDR activé tolère très bien les contrastes, car l’appareil photo équilibre les zones sombres et les zones claires.
Je peux activer le mode Ultra HDR dans les paramètres de l’appli pour étendre la gamme des couleurs affichées. Par contre, cela s’applique uniquement à Google Photos ou aux autres applis qui le prennent en charge.
Zoom et objectif ultra grand-angle
La précision des détails diminue lorsque le sujet s’éloigne de l’objectif, mais il m’a fallu regarder les images à la taille réelle sur l’écran de mon PC pour le remarquer. Ce « défaut » passe inaperçu lorsque je publie des photos sur les médias sociaux ou lorsque je les regarde sur le Phone (2a).
On obtient à peu près le même niveau de détail et le même rendu des couleurs, avec les deux objectifs, du moins à la lumière du jour.
Le double zoom numérique donne des images utilisables sur un smartphone ou sur les réseaux sociaux, mais zoomer davantage réduit nettement la qualité de l’image.
Le mode portrait
Le mode portrait produit des images nettes à l’arrière-plan flou. Je peux choisir une ouverture allant de f/0,95 à f/16. Malheureusement, le logiciel ne sépare pas toujours très bien le sujet de l’arrière-plan.
Le mode nuit
Le rendu des images prises de nuit n’est pas le même sur les différents écrans. Le mode nuit produit clairement des images plus sombres que le mode automatique, qui me paraît trop clair pour des photos nocturnes. Le mode nuit me semble pourtant trop sombre sur l’écran de mon PC. Les images sont nettement meilleures lorsqu’on active l’Ultra HDR et qu’on les consulte dans Google Photos.
La différence entre les deux clichés pris avec l’objectif ultra grand-angle est nettement moins grande. Au mode nocturne, la netteté de certaines zones est légèrement supérieure, mais c’est tout.
Le mode selfie
L’objectif frontal offre une résolution de 32 mégapixels et un très haut niveau de détail. J’aime son rendu des couleurs. Seul bémol, les couleurs ternissent rapidement à contre-jour. Vous devrez vous laisser éblouir pour prendre vos selfies.
En revanche, la qualité des détails décline fortement dans l’obscurité, en mode automatique comme en mode nuit. Les deux résultats sont presque identiques, mais inutile de les regarder sur un écran d’ordinateur.
Se démarquer de l’uniformité Android
Le Phone (2a) fonctionne sous Android 14, ce qui ne va pas de soi pour tous les smartphones de cette catégorie de prix, même si ce système d’exploitation est sorti il y a six mois. Nothing compte fournir des mises à jour pour Android pendant trois ans, et des mises à jour de sécurité durant quatre ans. Ce ne sont pas les cinq ans prescrits par l’UE à partir de fin 2024, mais c’est mieux que de nombreux appareils à la limite entre le bas et le milieu de gamme.
L’interface utilisateur Nothing OS 2.5 permet de nombreuses adaptations visuelles. Nothing se démarque de ses concurrents flashy avec son « dot design » et ses icônes d’appli monochromes, mais vous pouvez afficher des icônes colorées, si vous préférez. Le « dot design » et ses nombreux points restent inchangés.
Le logiciel du Phone (2a) offre la même fonctionnalité que celui du Phone (2). Le nouveau modèle a même été doté d’une nouvelle fonction, la génération automatique d’images d’arrière-plan, dont l’ancien modèle sera sans doute aussi équipé. Ces arrière-plans peuvent aussi être placés derrière un verre strié virtuel.
Autre particularité d’Android : les widgets de l’écran de verrouillage. Il est possible de sélectionner des réglages rapides pour un maximum de huit widgets.
Une batterie moyenne dotée d’une très grande autonomie
Le Phone (2a) possède une batterie de 5000 mAh de taille moyenne. Il se charge vite (en une heure environ) à 45 watts, mais ce n’est pas le plus rapide. L’autonomie est excellente ; je l’ai évaluée à l’aide du test de PCMark. À une utilisation constante pendant 10 heures et 56 minutes, elle dépasse même celle du Phone (2), qui atteint 10 heures et 39 minutes.
Nothing promet aussi le maintien d’une capacité d’au moins 90 % après 1000 cycles de charge. Vous l’aurez compris, le Phone (2a) s’utilise sans problème pendant de longues périodes.
Prix et disponibilité
Le Phone (2a) est offert en deux couleurs (noir et blanc, au même prix) et deux tailles de mémoire. Le prix de vente conseillé des smartphones à 8 et 128 Go se situe à 329 euros ou francs suisses. Celui des smartphones à 12 et 256 Go se situe à 379 euros ou francs suisses. Vous pouvez précommander votre téléphone. Il sera mis en vente le 12 mars. Pour des raisons logistiques, la vente démarre une semaine plus tard en Suisse, soit le 19 mars. Pour compenser, les [Nothing Ear (2)](/page/nothing-ear-2-im-test-optisch-unveraendert-klanglich-verbessert-26969"Nothing Ear 2 im Test: Optisch unverändert, klanglich verbessert") sont fournis gratuitement.
Le lancement du Phone (2a) marque la fin du Phone (1). Nothing continue à mettre le logiciel à jour, mais le fabricant ne vend plus que les stocks restants.
Bilan
Un très bon smartphone de milieu de gamme qui se démarque
Le Phone (2a) est moins bon que le Phone (2), surtout durant les tests de performance. La performance du Phone (2a) vous semblera presque identique au modèle (2), et vous obtiendrez le design typique de Nothing (matériel et logiciel) pour nettement moins cher.
Le Phone (2a) est aussi équipé d’un excellent appareil photo à double objectif pour sa catégorie de prix et doté d’une grande autonomie. Petit bémol, le délai de mise à jour ne respecte pas encore tout à fait les prescriptions de l’UE en vigueur à partir de fin 2024. Cela dit, je trouve que le Phone (2a) s’en sort très bien pour un produit de milieu de gamme.
Pro
- grande autonomie
- lampes LED (glyphe) et design
- deux objectifs équivalents
- rapport qualité-prix
Contre
- période de mise à jour
- selfies dans l’obscurité
Lorsque j'étais à l'école primaire, je m'asseyais dans le salon d'un ami avec de nombreux camarades de classe pour jouer à la Super NES. Aujourd'hui, je mets directement la main sur les dernières technologies et les teste pour vous. Ces dernières années, j'ai travaillé chez Curved, Computer Bild et Netzwelt, et maintenant chez Digitec et Galaxus.