Test de produit
Comprendre l'espagnol sans cours : avec les nouvelles fonctions d'IA de Samsung
par Michelle Brändle
Le Samsung Galaxy Z Fold 6 marque des points avec son double écran. Son matériel est resté sensiblement le même, par contre les améliorations de son logiciel me plaisent beaucoup.
Comme la version précédente, le Galaxy Z Fold 6 marque des points avec ses nombreux appareils photo et son écran AMOLED dépliable. Rien de nouveau sous le soleil ; le pli et le mécanisme de fermeture n’ont presque pas changé. En revanche, Samsung a amélioré son logiciel. Les finitions sont bien faites, et il possède de nouvelles fonctions d’IA.
Le nouveau modèle est légèrement plus fin, plus symétrique et surtout plus anguleux que son prédécesseur. J’aime ses nouvelles formes. Il est vendu en gris argenté, bleu foncé et rose doux.
Une fois plié, l’appareil reste légèrement plus étroit que la moyenne, et presque deux fois plus épais. La charnière prend moins de place que celle du modèle précédent, et elle dépasse moins. Ouvrir le téléphone demande un peu de force, il se referme presque hermétiquement en émettant un « clac ». Le pli est toujours bien visible, mais il est moins gênant que celui du Galaxy Z Fold 5.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le matériel, allez lire les spécifications du Galaxy Z Fold 5. Hormis sa nouvelle puce, le Snapdragon 8 Gen 3 de Qualcomm, rien n’a vraiment changé. L’écran est tout de même bien plus lumineux, avec sa luminosité de pointe de 2600 cd/m².
Petite nouveauté : la certification IP48 anti-poussière. Le modèle précédent résistait déjà à une plongée de 30 minutes dans 1,5 mètre d’eau douce, conformément à la norme IPX8. Le Galaxy Z Fold 6, quant à lui, a obtenu la certification IP48. Cela veut dire qu’il ne craint pas les particules de poussière de plus de 1 mm. Attention, il n’est pas complètement résistant à la poussière pour autant.
Le test de performance Geekbench 6 montre que la nouvelle puce est nettement plus puissante que celle du modèle précédent. Le Sony Xperia 1 VI est équipé de la même puce que le Galaxy Z Fold 6, alors que le Galaxy Z Fold 5 est doté de Snapdragon 8 Gen 2. Lors du test de performance graphique Vulkan, le Galaxy Z Fold 6 a bien performé en monocœur et en multicœur.
Il réagit vite, il gère bien les applis qui fonctionnent en parallèle, et il est adapté aux jeux dont le graphisme est exigeant. Seule l’appli de messagerie Telegram bugue. Par rapport à d’autres applications, elle met du temps à sélectionner plusieurs images ou fichiers à envoyer.
J’ai mesuré les performances du smartphone à l’aide du programme 3D Mark pendant une séance de jeu de 20 minutes. Le programme a affiché les résultats sur une courbe indiquant la consommation de la batterie, la température et le taux de rafraîchissement. L’appareil s’en est plutôt bien sorti. Les dix premières minutes ont été intenses. La température est montée de 30 °C à 40 °C, tandis que le taux de rafraîchissement est passé de 130 fps à environ 50 fps en moyenne. Ensuite, tout est resté assez stable. Lorsque la température augmente, le téléphone pliable réduit rapidement sa puissance pour ne pas surchauffer. Notez que le test consomme 10 % de la batterie. En théorie, après deux heures d’utilisation semblable aux conditions du test, le téléphone est à plat.
J’ai utilisé le logiciel PCMark pour tester l’autonomie de la batterie. Le programme simule une utilisation quotidienne : navigation Web, édition de vidéos et scrolling. Le Galaxy Z Fold 6 s’en sort aussi bien que son prédécesseur. Déplié, il tient près de 12 heures avant que la batterie ne descende à 20 %, ce qui est tout à fait correct. Il se recharge en un peu plus d’une heure avec l’adaptateur secteur de 25 watts fourni.
On ne peut pas critiquer pour Samsung ses mises à jour d’Android et de sécurité, puisque l’entreprise offre sept ans de support. Le système de son nouveau modèle se base sur Android, avec une version adaptée aux fonctions de pliage. Au final, l’écran du smartphone reste son plus grand atout.
Samsung n’a pas cessé d’apporter des améliorations logicielles aux différentes versions de ses téléphones pliables. On profite mieux des programmes (les applications de Samsung comme le calendrier et la calculatrice, mais aussi des collaborations avec des entreprises tierces comme Instagram et Spotify) sur le smartphone déplié.
Voici une liste des applis de Samsung adaptées au mode pliable :
La situation devient plus intéressante lorsqu’on se penche sur les applis d’entreprises tierces. L’année dernière, je me plaignais de l’affichage de YouTube sur le Z Fold 5, parce que la barre de commande rouge se trouvait pile dans le pli. Samsung a fait les changements nécessaires, et je peux maintenant regarder et utiliser les vidéos sans problème lorsque le smartphone est à moitié ouvert.
Instagram a aussi été améliorée. Le nouveau modèle est doté d’une version simple à utiliser. Spotify a aussi été adapté à la nouvelle taille d’écran. Malheureusement, aucun changement n’a été apporté à mon appli de musique préférée, Tidal.
On est bien d’accord, le plaisir est souvent décuplé sur un écran deux fois plus grand que celui d’un smartphone traditionnel ! Grâce à la puce dernier cri de ce modèle, le jeu Genshin Impact, par exemple, fonctionne parfaitement, même si ces réglages graphiques sont exigeants. Je peux aussi lire ma série de mangas Alice in Borderland dans le train.
La fonction de stylet est un autre atout non négligeable du Galaxy Z Fold 6 par rapport aux autres smartphones pliables. Grâce au S-Pen de Samsung (vendu comme accessoire dans un étui), je m’adonne à mon passe-temps favori, le dessin. Le pli me dérange moins que sur la version précédente, mais il n’a pas disparu pour autant. Heureusement, Samsung propose Penup, un programme de dessin déjà préinstallé. Les applications tierces comme Infinite Painter fonctionnent aussi sans problème.
Petit bémol, la bosse formée par l’appareil photo est gênante lorsqu’on dessine ou qu’on écrit. Si je pose le téléphone sur une table, il se met à vaciller, avec ou sans coque de protection. Je dois enlever le dos de la coque pour que l’appareil reste stable.
Samsung suit la tendance actuelle et vante les mérites des fonctions d’IA de ses appareils, parmi lesquelles la fonction d’esquisse basée sur l’IA du Galaxy Z Fold 6. Ce modèle est aussi doté d’un programme de prise de notes intelligent et d’un traducteur utiles au quotidien. L’IA est loin d’être parfaite, mais elle pratique dans certaines situations.
J’adore dessiner sur le grand écran, mais tout le monde n’a pas l’envie ou le talent pour le faire.
Samsung s’est sans doute dit qu’il allait donner un coup de main à ses utilisateurs nuls en dessin lorsqu’il a développé sa nouvelle fonction d’esquisse. Je trace quelques traits sur une toile blanche ou directement dans une photo, et le logiciel les transforme en une jolie esquisse.
Ce n’est pas la révolution du siècle, mais ça permet de capter rapidement une idée géniale, alors qu’une personne aurait mis beaucoup plus de temps à la réaliser.
Le Galaxy Z Fold 6 propose des fonctions de traduction, de résumés de textes et d’autres outils similaires. Ils sont pas mal du tout, mais ne les utilisez pas aveuglément.
Ma fonction préférée est le rédacteur de texte intelligent qui se trouve sur le clavier. Je peux expliquer au smartphone en 125 caractères ce qui doit figurer dans le texte, le type de texte (classique, email, publication sur les réseaux sociaux) et le ton à utiliser (formel, informel, professionnel). Je n’aime pas toujours écrire des textes pour mon profil Instagram artistique. Je confie cette tâche à mon smartphone pliable. Évidemment, le texte est un peu générique et impersonnel, mais cette version de base me suffit amplement.
Voici le texte original : « J’ai peint une image de femme dans les années 90, à l’encre de Chine et à l’aquarelle. Il y a aussi des jouets et de la musique qui vont avec ».
Le Samsung Galaxy Z Fold 6 est un chouette outil lorsqu’on souhaite réaliser des interviews. J’enregistre mon interview avec l’enregistreur vocal de l’application de prise de notes de Samsung. En parallèle, j’y prends des notes et j’y dessine des croquis. Ensuite, je fais transcrire l’interview enregistrée en appuyant sur un bouton, dans le smartphone. Pour mon test, j’ai enregistré une interview de Ryan Reynolds et de Hugh Jackman. Une autre personne y participe, et j’ai constaté que l’outil de transcription a du mal à identifier les voix correctement. On peut aussi traduire directement de l’anglais vers l’allemand, mais je vous le déconseille, car le résultat est très mauvais.
Au moins, le téléphone a fait le gros du travail. Je réécoute ce que j’ai enregistré avant de corriger le texte. J’économise énormément de temps et de travail, même si le taux d’erreurs est de 10 % à 20 %.
Résumer une page Web ne fonctionne qu’en théorie. Je remarque que le logiciel omet des éléments importants. Par exemple, l’outil ne laisse pratiquement que les spécifications des produits dans mes comptes rendus de smartphones. En l’occurrence, résumer ma conclusion serait bien plus utile, mais je me méfie (encore) du résultat.
Samsung propose des traductions, de l’interprétation et d’autres fonctions de ce type sur ces appareils depuis quelque temps. J’en ai déjà testé une grande partie sur le modèle précédent et je les ai rassemblées ici :
Le matériel des appareils photo est resté sensiblement le même. Samsung n’a pas chômé depuis quelques années, il n’avait pas vraiment à innover sur ce point. Les cinq appareils photo du Galaxy Z Fold 6 font de belles photos. Voici leurs spécifications :
Chacun aura un avis différent sur les résultats. Je trouve les photos un peu trop nettes et les couleurs trop vives mais, dans l’ensemble, le smartphone donne de beaux résultats lorsqu’il fait beau. Et les images ne sont pas catastrophiques lorsque la météo laisse à désirer.
J’approuve le triple zoom (jusqu’à deux fois, ça va encore), mais je vous recommande de vous arrêter là pour avoir de belles photos, même si vous pouvez zoomer jusqu’à 30 fois.
Deux des appareils photo possèdent un mode selfies. L’appareil frontal (10 MP) extérieur rend mieux les détails. Les images sont plus nettes que celles de l’appareil photo intérieur (4 MP).
Les couleurs des photos restent vives même lorsque la luminosité est faible, et les détails des objets noirs sont bien visibles. Ce qui me surprend, c’est que l’appareil photo fait la mise au point au milieu d’un objet. Tout ce qui l’entoure devient vite flou.
Si le matériel est resté sensiblement le même, le logiciel du nouveau modèle a été amélioré. Le traitement des images est assisté par l’IA, qui vous fait des propositions si vous le souhaitez. J’aime beaucoup retoucher les photos moi-même, justement parce qu’on ne maîtrise pas vraiment les résultats des logiciels intelligents. Je trouve certaines fonctions d’IA amusantes, mais sans plus.
Parmi les retouches classiques, on retrouve l’élargissement d’un arrière-plan ou la disparition d’objets et de sujets indésirables. Le smartphone peut aussi créer une version cartoon ou un croquis à partir d’un selfie. Voici quelques exemples :
Le Samsung Galaxy Z Fold 6 accomplit plusieurs tâches en même temps, il possède des fonctions intelligentes et il prend de très belles photos. Jouer, lire et dessiner sont beaucoup plus agréables sur un grand écran. Évidemment, qui dit taille plus grande, dit prix plus élevé ! C’est un modèle pliable dernier cri au matériel de qualité. Samsung a aussi fait des progrès avec son logiciel. Ses adaptations sont géniales sur son grand écran.
Cela dit, j’aurais quand même aimé que le matériel évolue davantage. À ce niveau, Samsung ne fait pas le poids par rapport à l’Honor Magic V2 ou à l’Oneplus Open. Je dirais même que son nouveau modèle stagne par rapport à son prédécesseur. Vous n’en avez pas forcément besoin.
Si vous n’avez pas encore de modèle pliable, vous utilisez votre smartphone principalement ouvert et vous appréciez la vue d’ensemble et les nombreuses options, réfléchissez-y. Mais gardez un œil sur les appareils des concurrents ; le Google Pixel 9 Pro Fold et le Honor Magic V3 vont bientôt sortir.
Pro
Contre
Dans mon monde, Super Mario chasse les Stormtroopers avec une licorne et Harley Quinn prépare des cocktails pour Eddie et Peter au bar de la plage. Là où je peux exprimer ma créativité, j'ai des fourmis dans les doigts. Mais c'est peut-être aussi parce que rien d'autre ne coule dans mes veines que du chocolat, des paillettes et du café.