Test du calepin intelligent : on peut dire qu’il porte bien son nom

Je fais partie d’une génération qui n’arrive pas à se décider. Plutôt métro-boulot-dodo ou tout plaquer pour faire le tour du monde ? Rester indépendante ou avoir des enfants ? Écrire à la main ou conserver mes notes sous forme numérique ? Le Smart Writing Set de Moleskine a la réponse à ce dilemme.

Ce dispositif intelligent me permet d’écrire à la main dans un calepin (presque) normal et transfère ensuite mes notes directement sur un appareil numérique. Plus besoin de choisir entre l’analogue et le numérique. Quelle chance !

Premières impressions

En jetant un premier coup d’œil à l’élégant emballage noir du Smart Writing Set de Moleskine, je constate que l’on m’épargne l’embarras du choix. Le kit contient un calepin intelligent de 13,5 x 21 cm de style typiquement Moleskine, un stylo intelligent et son câble de recharge. Tout est bien rangé et donne une impression de qualité.

Je commence par inspecter le stylo. Juste au-dessus de la pointe de la bille se trouve une caméra intégrée qui enregistre tout ce que j’écris. Pour cela, le stylo doit d’abord être rechargé. J’enclenche le chargeur sur la partie magnétique située à l’extrémité supérieure du stylo. Après un chargement d’environ deux heures, le stylo est prêt à l’emploi. J’appuie 3 secondes sur le petit bouton sur le côté. Celui-ci peut prendre différentes couleurs :

• vert : le stylo est rechargé et connecté à un appareil numérique.
• Bleu clair : le stylo est rechargé et enregistre des notes, mais n’est pas connecté.
• Bleu foncé (clignotant) : une mise à jour est en cours de chargement.
• Orange/jaune (clignotant) : la batterie est presque vide.

Une transmission quasi magique

Mon Smart Pen s’allume en bleu clair, je peux à présent l’appairer à un appareil numérique. Je télécharge l’application Moleskine Notes sur mon smartphone et suis son mode d’emploi pas à pas. Lorsque j’active le Bluetooth et que je partage l’emplacement, la LED de mon stylo intelligent devient verte. Le voilà connecté. Je peux déterminer combien de temps il doit le rester en allant dans les paramètres en haut à droite de l’application et en configurant le minuteur que je choisis de régler sur 20 minutes. Ici, je peux également consulter l’état de la batterie et de la mémoire.

Wingardium Leviosa ! Après un premier contact du stylo avec une page analogique, mon carnet de notes apparaît comme par magie dans la bibliothèque virtuelle. Si j’avais d’autres carnets ou cahiers Moleskine, ils seraient tous visibles ici. J’ai également la possibilité de passer d’un carnet à l’autre. Pour cela, il me suffit d’effleurer brièvement une page d’un carnet analogique avec le stylet. Malin.

Mais à présent, passons aux choses sérieuses. La première page de mon calepin m’attend. Qu’y écrire ? Une blague ? Un poème ? Ou plutôt un dessin ? Je finis par décider de laisser s’exprimer mes pensées.

À côté du calepin, ma phrase apparaît immédiatement sur mon smartphone : « Ah, toujours ces fichues décisions. » Magique ! Mais il y a encore mieux.

Transcription : de l’importance de la langue

En tant que journaliste et étudiante, je me suis souvent retrouvée à devoir déchiffrer mes notes écrites à la main. Lors de la dernière conférence de rédaction, nous avons dû nous y mettre à plusieurs pour savoir si j’avais écrit « coule » ou « roule », ce qui n’a pas du tout le même sens.

Le Smart Writing Set de Moleskine peut-il régler ce problème ? D’après sa description, le produit est capable de transcrire toutes les écritures, y compris les pattes de mouches. C’est ce qu’on va voir.

Je clique sur une flèche avec un grand A en haut au milieu du calepin, et en quelques secondes, mes gribouillages se transforment en une écriture informatique lisible. À la fin de la transcription, je suis surprise de constater de nombreuses erreurs.

Je pourrais corriger les fautes de frappe en cliquant sur chaque lettre pour la remplacer, mais cela me prendrait trop de temps. Quand soudain, un éclair de génie. En me rendant dans les paramètres du menu principal, je me rends compte que la langue choisie était l’anglais. Je clique sur « allemand » et relance la transcription. Ta-da : ça fonctionne ! Finalement, il semblerait que je n’écrive pas si mal que ça.

Je décide à présent de tenter une autre fonctionnalité. Pour retrouver rapidement mes notes les plus importantes ou les associer à des thèmes spécifiques, il existe une astuce très utile. Je peux mettre une page du calepin en favori en utilisant le cœur en bas à gauche, ou une étiquette numérique, appelée tag, à droite. Je décide par exemple d’enregistrer mes dernières notes sous l’étiquette « moche ». Pour ce faire, je clique sur « nouveau tag », je saisis le terme de recherche souhaité, j’appuie sur le tag jusqu’à ce qu’il s’allume en orange et je confirme en cochant la case verte. Si je sors du calepin et que je tape « moche » dans la barre de recherche, je retrouverai immédiatement les notes correspondantes. Voilà qui est mochement cool.

Picasso 2.0

Outre les notes, le Smart Writing Set de Moleskine est également capable de retranscrire les dessins. Pour tester cette fonctionnalité, je gribouille dans mon calepin un portrait de mon chef d’un homme inconnu d’âge moyen.

Pour le talent (et la ressemblance avec mon chef), on repassera. Heureusement, je peux aller plus loin et retravailler le portrait numériquement. Et si je lui changeais sa couleur de cheveux ? Dans l’application, je clique sur la pointe du stylo en haut au centre, puis sur le carré de sélection à droite. Je sélectionne ensuite les cheveux. Ici, pas besoin d’être trop précis, car l’application, dans toute son intelligence, reconnaît et sélectionne automatiquement toute la zone des cheveux. Je peux maintenant changer la couleur en cliquant sur la ligne serpentine en haut à gauche.

Je me retrouve donc avec une version barbue de Ken, l’ami de Barbie. Il ne manque plus que des sourcils « bushy », très tendance actuellement. Je les fais rapidement en ajustant l’épaisseur du trait de la même manière que je l’ai fait pour la couleur. D’ailleurs, je peux aussi supprimer des éléments déjà dessinés en les sélectionnant avec le carré de sélection, comme pour la couleur, puis en cliquant sur l’icône de la corbeille à papier. Mieux vaut m’exécuter avant que mon chef ne s’énerve.

Partage pratique, mais crashs embêtants

Soudain, l’application se bloque sans crier gare. De nombreuses évaluations de l’appli évoquent ce problème. L’application aurait-elle été choquée par le portrait de mon chef ? Je décide de la redémarrer. Cela s’avère un peu compliqué : le stylo met parfois du temps à être visible via Bluetooth et le partage de localisation de mon smartphone Android. Il faut s’armer de patience.

Le partage de mon chef-d’œuvre se fait lui de manière bien plus rapide. Je peux l’envoyer en format JPEG, PNG, PDF, vecteur, texte, Word et PowerPoint. Pour ce faire, je clique sur l’enveloppe en haut à droite du calepin analogique, ou sur l’icône « partager » en bas à droite du calepin numérique qui me permet également de sauvegarder mon travail. Si les lignes du bloc ou les « markups » me dérangent, je peux les supprimer en retirant l’arrière-plan de la page.

Let’s talk about it

Écrire, dessiner... et parler ? Eh oui, le Smart Writing Set de Moleskine peut aussi enregistrer du son. Je peux donc ajouter un fichier audio à une note mémorable, comme par exemple le « bon sang de bordel de m*rde ! » que j’ai sorti après que l’appli a planté. Pour ce faire, j’appuie sur l’icône d’enregistrement située au milieu en bas de l’application. Un message m’informe que les prises de son ne doivent pas dépasser 10 minutes pour pouvoir être synchronisées. Bizarre, chez moi, ça a fonctionné pendant plus d’une heure. Je ne vais pas m’en plaindre.

Un petit plus amusant pour finir : je peux aussi lire et envoyer mes notes au Smart Writing Set sous forme de vidéos. Pour cela il suffit d’appuyer sur le symbole YouTube. Après l’enregistrement, je peux suivre mon processus d’écriture ou de dessin du début à la fin en faisant glisser le curseur dans un sens ou dans l’autre. C’est sympathique, mais je ne pense pas que j’utiliserai cette fonctionnalité très souvent.

Mes deux critiques

Le Smart Writing Set de Moleskine me permet de ne pas avoir à choisir entre l’analogique et le numérique. Un vrai soulagement pour la Millenial que je suis ! Mes notes apparaissent dans le monde virtuel à la vitesse de l’éclair. Pouvoir retoucher des dessins sur mon smartphone et y ajouter des enregistrements audio ou vidéo est également un plaisir, et ce l’est probablement encore plus sur un grand écran de tablette. La transcription fonctionne même avec les pires pattes de mouche.

Le fait que je puisse ajouter d’autres carnets Smart Moleskine à la bibliothèque virtuelle est bien pratique, mais il serait tout de même plus écologique d’avoir accès à des pages réutilisables, comme le proposent déjà d’autres carnets intelligents. Sans compter que l’appli Moleskine n’est pas des plus fiables. Je ne sais pas encore si et comment je peux revenir à la première version de mes notes, même si je peux certes masquer les retouches. Cela ne rendra malheureusement pas mon chef plus beau, du moins son portrait.

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