Test du Xiaomi 14T Pro : le retour de l’ancien rapport qualité-prix
Test de produit

Test du Xiaomi 14T Pro : le retour de l’ancien rapport qualité-prix

La gamme T reprend les ingrédients de l’ancien Xiaomi, à l’époque où les smartphones chinois avaient encore un rapport qualité-prix attractif. Rien ne manque au Xiaomi 14T Pro par rapport aux smartphones haut de gamme et il coûte beaucoup moins cher.

Le Xiaomi 14T m’avait surtout déçu par son appareil photo. Ça tombe bien, le 14T Pro se dote d’un capteur différent qui laisse espérer de plus belles photos. La puissance supplémentaire n’est elle pas indispensable, mais ce n’est jamais perdu, et l’amélioration de l’autonomie est bien appréciable.

Un système d’appareil photo convaincant

Xiaomi poursuit sa coopération avec Leica pour le 14T Pro. On trouve donc des lentilles Leica et deux modes de prises de vue, « Leica Vibrant » et « Leica Authentic ». J’ai pris les photos de mon test avec le mode Authentic, à une exception près. Le mode Vibrant est censé exacerber les couleurs.

L’appareil photo principal du Xiaomi 14T Pro présente le capteur maison Bildsensor Light Fusion 900 et une longueur focale de 23 mm convertie en plein format. Le téléobjectif offre 60 millimètres, ce qui donne un zoom optique 2,6x. Les deux appareils ont une résolution de 50 mégapixels. Le « pixel binning », c’est-à-dire le regroupement des pixels voisins pour une meilleure qualité, offre aux deux appareils une définition de 12,5 mégapixels. Ils se rapprochent donc de l’ultra grand-angle et ses 12 mégapixels sans pixel binning avec une longueur focale de 15 mm.

Leica a de nouveau mis la main à la pâte pour le Xiaomi 14T Pro.
Leica a de nouveau mis la main à la pâte pour le Xiaomi 14T Pro.
Source : Jan Johannsen

L’ultra grand-angle est plus fade que les deux autres appareils photo

Je suis ravi que le logiciel de Xiaomi ne fasse pas des photos identiques et que les capteurs aient un réel impact sur le résultat. Le Light Fusion 900 du 14T Pro ne jaunit pas l’image comme le Sony IMX906 du Xiaomi 14T. L’appareil photo est une bonne raison de dépenser ici quelques euros de plus.

Rendu naturel des couleurs et grande précision des détails.
Rendu naturel des couleurs et grande précision des détails.
Source : Jan Johannsen

Le rendu des couleurs est naturel, la précision des détails est très élevée et les contrastes marqués ne posent aucun problème à l’appareil. Je me demande simplement si Leica Authentic et son vignettage (l’assombrissement des coins et des bordures) étaient le bon choix.

Les contrastes ne posent pas de problème, mais le vignettage de Leica Authentic m’agace un peu avec le recul.
Les contrastes ne posent pas de problème, mais le vignettage de Leica Authentic m’agace un peu avec le recul.
Source : Jan Johannsen

L’appareil photo ultra grand-angle délave un peu les couleurs et, si on y regarde de plus près, les distorsions rendent les bords moins nets.

Les couleurs de l’ultra grand-angle sont plus réussies que sur les autres appareils photo.
Les couleurs de l’ultra grand-angle sont plus réussies que sur les autres appareils photo.
Source : Jan Johannsen

Le téléobjectif n’a pas ce problème, il dévoile des couleurs aussi belles que celles de l’appareil photo principal.

Le téléobjectif est au même niveau que l’appareil photo principal.
Le téléobjectif est au même niveau que l’appareil photo principal.
Source : Jan Johannsen

De bonnes photos de nuit

Les trois appareils photo du Xiaomi 14T Pro fournissent de meilleurs résultats dans l’obscurité que le 14T. Même sans mode nuit, les clichés sont très beaux. Je préfère tout de même le mode nuit pour l’affichage sur grand écran, la précision des détails est plus élevée.

Le flou ajouté par l’appareil ultra grand-angle au niveau des bordures est toujours présent dans l’obscurité. Les couleurs sont en revanche moins affectées qu’avec l’appareil photo principal en journée.

L’ultra grand-angle en mode nuit à l’œuvre.
L’ultra grand-angle en mode nuit à l’œuvre.
Source : Jan Johannsen

Le mode automatique et le mode nuit du téléobjectif sont beaucoup plus proches que sur les deux autres appareils.

Le téléobjectif et le mode nuit à l’œuvre.
Le téléobjectif et le mode nuit à l’œuvre.
Source : Jan Johannsen

Des selfies à contempler sur le smartphone

Les selfies pris avec l’appareil photo frontal de 32 MP sont superbes sur l’écran du 14T Pro, même si l’arrière-plan est trop clair pour moi. Ce n’est qu’en les observant sur un grand écran qu’on voit que l’appareil photo a du mal à rendre en détail les petits éléments, comme les poils de barbe.

Les couleurs en arrière-plan sont un peu ternes.
Les couleurs en arrière-plan sont un peu ternes.
Source : Jan Johannsen

L’appareil photo frontal ne brille pas par son rendu des détails dans l’obscurité (avec un peu d’éclairage public), mais les photos restent acceptables. Si le mode nuit n’augmente pas la précision des détails, il éclaircit l’ensemble de la photo et compense la teinte jaune due à l’éclairage de la rue.

Le mode automatique adopte l’ambiance lumineuse de l’éclairage public.
Le mode automatique adopte l’ambiance lumineuse de l’éclairage public.
Source : Jan Johannsen

Puissance au top

Xiaomi a équipé le 14T Pro du Dimensity 9300+, le plus puissant chipset de Mediatek actuellement. Le Dimensity 9400 a déjà été présenté, mais il ne devrait pas être utilisé avant la fin de l’année voire le début de l’année prochaine. Il n’est donc pas surprenant que le Pro obtienne de meilleurs résultats dans les tests de performance que le Dimensity 8300 Ultra du 14T. Les écarts entre les valeurs mesurées sont plus importants que ce à quoi je m’attendais, bien qu’à peine perceptibles au quotidien.

Par ailleurs, les résultats du 14T Pro le rapprochent étonnamment du haut de gamme actuel chez Xiaomi, le 14 Ultra équipé du Snapdragon 8 Gen 3. Le chipset de Qualcomm fait encore mieux dans le Galaxy S24 Ultra, bien que celui-ci embarque une version du Snapdragon à fréquence légèrement plus élevée.

Le Dimensity 9300+ est doté d’une mémoire vive de 12 Go. Le processeur permet en outre au 14T Pro d’offrir les technologies LTE, WiFi 6E et Bluetooth 5.4. Xiaomi propose le smartphone avec 256 ou 512 Go, ainsi qu’une mémoire interne non extensible de 1 To.

Une batterie à l’autonomie accrue

Le Xiaomi 14T Pro renferme la même capacité de batterie que le 14T, soit 5000 mAh. Le test de PCMark Work 3.0 révèle toutefois une autonomie supérieure de 50 minutes à luminosité maximale. C’est tout de même impressionnant au vu de l’écran identique et du processeur plus puissant.

Le 14T Pro tient même plus longtemps que le smartphone haut de gamme 14 Ultra de Xiaomi. Le Galaxy S24 Ultra le surpasse toutefois avec 1,5 heure de plus pour lui aussi 5000 mAh.

Le Xiaomi 14T Pro se recharge, sans surprise, par USB-C.
Le Xiaomi 14T Pro se recharge, sans surprise, par USB-C.
Source : Jan Johannsen

Le Xiaomi 14T Pro n’est pas livré avec un chargeur, mais il est compatible avec diverses normes de recharge rapide comme PD3.0, PD2.0 et Mi-FC 2.0. Avec le bon adaptateur secteur HyperCharge de Xiaomi, il absorbe jusqu’à 120 watts. Le chargement sans fil est également possible jusqu’à 50 watts avec un chargeur adéquat.

Design sobre et écran élégant

Le dos en plastique du Xiaomi 14T Pro est sobre et monochrome, orné du bloc photo et de ses quatre cercles pour les différentes lentilles et le flash. Le boîtier est agréable à tenir et j’aime bien le bouton d’alimentation strié.

Le dos en plastique et non en verre fait baisser le prix du Xiaomi 14T Pro.
Le dos en plastique et non en verre fait baisser le prix du Xiaomi 14T Pro.
Source : Jan Johannsen

Le smartphone est certifié IP68, donc résistant à l’eau et à la poussière. Lors des essais, il a résisté sans dommages à 30 minutes dans 1,5 m d’eau (eau douce propre, bien sûr). Il n’est toutefois pas fait pour une utilisation sous-marine, mais il devrait survivre à la pluie et à un plongeon involontaire.

Xiaomi a mis le paquet sur l’écran.
Xiaomi a mis le paquet sur l’écran.
Source : Jan Johannsen

À l’avant, le Xiaomi 14T Pro présente un écran AMOLED de 6,67 pouces aux bords fins et un taux de rafraîchissement maximal de 144 Hertz. Lumineux et éclatant, il occupe 93,3 % de la surface avant. Le fabricant indique une luminosité maximale de 4000 cd/m² qui ne vaut toutefois que pour le mode HDR et des pixels individuels. Xiaomi ne précise pas la luminosité typique, plus pertinente au quotidien, mais elle est visiblement assez élevée pour permettre l’utilisation au soleil. La définition de 2712 × 1220 pixels offre une image très nette.

Une bonne dose d’IA pour HyperOS

Le Xiaomi 14T Pro fonctionne sous Android 14 et Xiaomi y rajoute son interface utilisateur maison, HyperOS. Le smartphone devrait bénéficier de quatre années de mises à jour Google (soit jusqu’à Android 18) et de cinq années de mises à jour de sécurité. Certains proposent davantage, mais vu la durée de vie moyenne d’un smartphone, cela devrait suffire.

Xiaomi joue à fond la carte de l’IA sur sa gamme T : Gemini de Google remplace Google Assistant et la fonction Circle to Search n’est plus réservée à Samsung et Google.

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Mais Xiaomi offre aussi ses propres fonctions IA. Parmi elles figurent un traducteur en direct, une appli de notes qui résume les contenus et aide à la mise en page, à la correction et à la traduction ou encore un enregistreur qui distingue les différentes personnes dans une transcription et se charge aussi de la traduction. Les sous-titres par IA traduisent tout l’audio sortant du smartphone, quelle que soit l’application.

L’IA vous assiste dans l’édition photo et vidéo, et propose même des compositions et des musiques pour les films. La gamme T conserve la fonction AI Portrait du Xiaomi 14 qui crée un avatar à intégrer à des images à partir d’un portrait photo. Tous les outils d’IA nécessitent une connexion Internet et traitent des données dans le cloud.

Je m’étais penché de plus près sur les sous-titres générés par l’IA et sur la création de vidéos avec assistance IA sur le Xiaomi 14T.

  • Test de produit

    Essai du Xiaomi 14T : beaucoup d'IA, un écran élégant et trop de jaune

    par Jan Johannsen

Toutes les fonctions IA annoncées ne sont pas encore présentes sur le 14T Pro. L’application de l’enregistreur délivre toutefois de bonnes transcriptions et des résumés qui semblent cohérents. En revanche, j’ai cherché en vain les fonctions IA dans l’appli de notes et, pour l’édition de photos, je ne sais pas si « Automatique » désigne l’ancien mode automatique ou si la nouvelle IA y est déjà. L’application de traduction manque complètement à l’appel sur le 14T Pro.

Xiaomi cache de nombreuses applications publicitaires dans un dossier.
Xiaomi cache de nombreuses applications publicitaires dans un dossier.
Source : Jan Johannsen

Les nombreuses applications publicitaires de tiers préinstallées sur les smartphones de Xiaomi continuent de me déranger. Heureusement, elles se désinstallent sans trop d’efforts et ne m’ennuient plus bien longtemps.

Bilan

Un excellent rapport qualité-prix

Si le Xiaomi 14T ne m’avait pas convaincu, le 14T Pro me plaît énormément, notamment grâce au système d’appareil photo qui offre une qualité d’image supérieure. Je ne crache pas non plus sur la puissance accrue et la consommation moindre, l’écran magnifique est également de retour sur cette version.

À peine un mois après leur sortie, les deux smartphones sont déjà un peu moins chers : le 14T Pro est disponible chez nous au prix initial du 14T. Et pour environ 650 euros/francs suisses, les équipements et fonctions du Pro sont extrêmement proches des modèles haut de gamme (même ceux de Xiaomi) affichés actuellement à plus de 1000 euros/francs suisses.

Les seuls reproches que je fais au 14T Pro concernent son logiciel ; les applis de tiers préinstallées peuvent être supprimées, mais c’est énervant. Certaines des fonctions IA annoncées ne sont pas non plus disponibles. Celles qui sont présentes nécessitent impérativement une connexion Internet et ne sont pas tout à fait au point. Mais bon, pour le prix et les autres équipements fournis, je suis prêt à faire avec.

Pro

  • écran magnifique
  • qualité d’image convaincante
  • puissance élevée pour un prix relativement bas

Contre

  • les applis tierces préinstallées sont agaçantes
  • les outils IA nécessitent tous une connexion Internet
  • certaines fonctions IA annoncées ne sont pas encore disponibles
Photo d’en-tête : Jan Johannsen

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Lorsque j'étais à l'école primaire, je m'asseyais dans le salon d'un ami avec de nombreux camarades de classe pour jouer à la Super NES. Aujourd'hui, je mets directement la main sur les dernières technologies et les teste pour vous. Ces dernières années, j'ai travaillé chez Curved, Computer Bild et Netzwelt, et maintenant chez Digitec et Galaxus. 


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