Test sportif du Polar Verity Sense
Selon le sport, porter des appareils de mesure du pouls peut devenir désagréable. Le capteur optique Polar Verity Sense, placé sur le bras, est censé être aussi précis qu’un cardiofréquencemètre. J’ai vérifié tout ça pour vous, à la sueur de mon front.
Il y a des années, je me suis équipée d’une ceinture thoracique pour mesurer mes performances sportives. Elle était pénible et inconfortable. Même une montre de sport supplémentaire n’a pas su me rendre heureuse. Je ne peux pas la porter pendant toutes les activités sportives. Le capteur de Polar résout, je l’espère, tous mes problèmes.
Doté d’un capteur optique qui mesure la fréquence cardiaque, le Polar Verity Sense devrait pouvoir concurrencer la ceinture pectorale. C’est exactement ce qui m’intéresse le plus. J’oppose le capteur de la ceinture thoracique H10 et le Verity Sense dans divers sports. Que le meilleur gagne !
ECG versus capteur optique
Alors que le capteur de la ceinture thoracique H10 fonctionne avec un électrocardiogramme (ECG), le Polar Verity Sense intègre un capteur optique.
Un ECG représente visuellement les signaux électriques transmis par le cœur. À chacun de vos battements de cœur, des signaux électriques sont émis dans votre corps. Des électrodes peuvent mesurer leur rythme. Le meilleur endroit pour cela est la poitrine, car c’est la partie la plus proche du cœur.
Le capteur optique utilise des LED et ce que l’on appelle une photodiode pour mesurer les changements de taille de vos vaisseaux sanguins sous la peau. Cette solution fonctionne bien avec une montre de sport fixée au poignet, ou bien un bracelet porté plus haut sur le bras.
L’ECG effectue des mesures précises pour les entraînements de haute intensité et les mouvements extrêmes. Il est peu sensible aux différences de température et à la transpiration. En revanche, un capteur optique dans une montre de sport a l’avantage de suivre vos données 24 heures sur 24.
Sans me faire de fausses idées pour les sports extrêmes, cela me semble être une variante appropriée. Les deux appareils que je teste ont chacun leurs points forts et leurs points faibles.
Mon coup de cœur secret
Il est mince et athlétique. Le Polar Verity Sense est un bracelet élastique que je passe simplement à mon bras. Ou à ma jambe, si nécessaire. Le capteur de pouls optique est doté d’un bouton. Il se clipse facilement dans le boîtier prévu à cet effet sur le bracelet. Le bouton me permet d’alterner entre trois modes : un mode normal via l’application ou la montre, un mode autonome avec enregistrement automatique d’environ 500 heures d’entraînement (16 Mo de mémoire), et un mode natation.
À cela s’ajoute un boîtier USB grâce auquel je relie le capteur au PC. Je consulte mes données via un programme de Polar. C’est la première possibilité d’évaluer les données prélevées pendant l’entraînement. La seconde consiste à utiliser le Bluetooth du smartphone (iOS ou Android) directement avec l’application gratuite Polar-Flow. Un compte est nécessaire pour les deux variantes. Les versions ordinateur et mobile se synchronisent automatiquement.
Les points forts du Polar Verity Sense
Les plus gros avantages sont la rapidité d’enfilage sur le bras et le fait de pouvoir se passer de montre. Je peux passer d’un mode à l’autre avec un seul bouton et, en natation, je peux également mesurer mes longueurs. La fixation adaptée incluse se place sur les lunettes de piscine. Le capteur est étanche jusqu’à 50 mètres.
Les points faibles du capteur
La petite batterie de 45 mAh peut tenir jusqu’à 30 heures d’entraînement. C’est beaucoup plus court que l’autonomie de 400 heures des capteurs présents dans une ceinture pectorale. Au moins, vous pouvez la recharger via la batterie et n’avez pas besoin de changer les piles. Mais pour cela, vous aurez besoin d’un adaptateur secteur avec un port USB-A. Selon le bloc d’alimentation, le chargement dure environ une heure. Mais pour une séance spontanée, 10 minutes de charge suffiront à deux heures d’entraînement.
Le capteur optique est censé avoir une précision réduite dans les sports intensifs ou les mouvements brusques. Polar déclare que les différences mesurées sont minimes. J’ai vérifié cette affirmation et j’y appose ci-dessous mes conclusions.
Le Polar H10, un adversaire populaire
Selon Polar, les chercheurs médicaux et les sportifs de haut niveau du monde entier se fient à la précision du cardiofréquencemètre. Parfois, des équipes sportives entières en portent, afin que leur entraîneuse ou entraîneur puisse surveiller tout le monde en même temps. En tant que sportive amateur, je n’ai pas besoin d’un suivi aussi rigoureux, mais le H10 offre tout de même des avantages.
Avec jusqu’à 400 heures d’autonomie, le H10 tient beaucoup plus longtemps que le Verity Sense. Grâce aux points de silicone à l’intérieur de la ceinture, celle-ci ne glisse pas trop vers le bas. Sa précision est la plus grande force du H10.
Les points faibles du capteur
Le H10 doit avoir le meilleur contact possible avec la peau. C’est la raison pour laquelle vous devez l’humidifier avec un peu d’eau avant de le porter. Il doit également être assez serré pour ne pas glisser malgré les picots en silicone. Après l’avoir porté, vous devez déconnecter le capteur de la ceinture pour que la pile ne se vide pas toute seule. Enfin, un smartphone avec application ou une montre de sport est nécessaire, ne serait-ce que pour démarrer le capteur.
Règles du jeu : étude comparative sportive
En gardant à l’esprit tous les avantages et inconvénients des deux capteurs, je commence à les tester. J’ai pratiqué différents sports et porté les deux capteurs à chaque fois. J’ai ainsi pu prendre des mesures en parallèle et les comparer. Du calme à l’hyperactivité, tout y était : yoga, course à pied, musculation et boxe. Pour éviter d’éventuelles erreurs de mesure, j’ai enregistré plusieurs fois les sports et pris les meilleurs résultats.
Expériences d’utilisation
Le Polar Verity Sense s’enfile et démarre rapidement. Il ne glisse pas non plus en course à pied ou pendant la boxe. Je trouve agréable de ne pas avoir besoin d’une appli ou d’une montre. Lors de la synchronisation à une date ultérieure, je remarque toutefois que le capteur ne reconnaît pas ou ne différencie pas le type de sport. Il est toujours indiqué « autre sport d’intérieur » dans mon historique. Si cela vous dérange, vous devez utiliser l’appli et y sélectionner le sport correct.
Si je connecte une fois le capteur à l’application pour smartphone via Bluetooth, elle se synchronise automatiquement avec le profil que j’ai enregistré. Si je ne souhaite pas utiliser d’application, je branche le capteur dans son boîtier USB sur l’ordinateur et les données sont automatiquement transférées dans mon profil Polar.
J’ai plus de mal à enfiler la ceinture de poitrine et même si je la serre relativement, elle glisse de temps en temps lorsque je saute ou que je cours. Je pense que c’est parce que je n’ai pas beaucoup de marge de manœuvre pour remonter le soutien-gorge et que je transpire à cet endroit. Pour certains exercices de musculation couchés et les figures de yoga, je la trouve même gênante. Le capteur appuie sur l’avant de mon buste.
Pour démarrer les enregistrements, je dois avoir mon smartphone à portée de main. En revanche, l’enregistrement ne présente aucun accroc, même lorsque je m’entraîne dans le coin le plus reculé de la salle de sport, loin de mon smartphone. Je sélectionne les sports souhaités dans l’appli. Je peux activer une assistante dans l’application qui m’informe via les écouteurs si je mon entraînement a un impact sur le développement musculaire ou la combustion des graisses. Lorsque je m’entraîne sur les appareils d’endurance de ma salle de sport, le H10 transmet directement le pouls à l’appareil et l’affiche. Malheureusement, cela ne fonctionne pas avec le Polar Verity Sense.
Mesures
J’ai porté les deux capteurs et j’ai noté les avantages et les inconvénients dans mes résultats de mesure dans différents sports.
Le yoga, contrairement à mes attentes, était le sport le plus difficile à comparer. Les deux appareils sont certes bien fixés lors des exercices lents, mais j’ai constaté des hauts et des bas extrêmes dans les battements de cœur. Les enregistrements des deux ceintures sont légèrement décalés, mais cela n’a pas d’incidence sur le résultat. Le résultat n’est pas non plus influencé par les nombreux pics de la ceinture pectorale que le bracelet n’a pas mesurés.
Les écarts ont un impact négligeable sur la moyenne. Mon rythme cardiaque est de 100 battements par minute avec la ceinture pour bras et de 99 battements par minute avec la ceinture pour poitrine. Le rythme cardiaque le plus élevé a été mesuré à 140 par la ceinture pectorale et à 137 par le bracelet. En revanche, j’ai brûlé 234 kilocalories selon le Verity Sense et 207 selon le H10, ce qui inverse la tendance.
En boxe, j’étais curieuse de savoir si les mouvements brusques allaient faire glisser les sangles et fausser le résultat. Le bracelet n’a pas bougé d’un poil. La ceinture s’est parfois un peu déplacée. Une fois, elle a glissé jusqu’en bas. Les pics sont représentés de manière plus détaillée par l’ECG de la ceinture thoracique. Le capteur optique sur le bras a apparemment un peu de mal et utilise une voie médiane.
Le résumé est également intéressant. Mon cœur faisait en moyenne 159 battements par minute d’après les deux capteurs. Les différences entre les résultats sont similaires à celles de la séance de yoga. Pour le bracelet, entre 72 et 196 battements, et pour la ceinture, entre 69 et 196 battements. Avec le bracelet, j’ai brûlé 541 kilocalories et 608 avec la ceinture pectorale. L’équivalent d’un grand cappuccino d’écart.
La musculation met en évidence des problèmes similaires. J’observe une grande différence après la 10e minute. La ceinture thoracique présente un grand pic qui manque au capteur de pouls optique. D’autres petites valeurs aberrantes apparaissent, mais dans l’ensemble, les lignes se recouvrent bien.
Je note 128 battements par minute en moyenne. Visuellement, le pouls va de 83 à 178 battements et avec l’ECG de 82 à 180. Avec 238 kilocalories au bras, j’ai à nouveau brûlé un peu moins de calories qu’avec les 246 kilocalories de la ceinture pectorale. Cette fois-ci, la différence est minime.
Comme c’est un sport d’endurance, la course à pied génère moins de pics vers le bas et vers le haut. Mes ralentissements proviennent principalement de l’attente aux nombreux feux de signalisation présents en ville. Au tout début, il y a encore quelques écarts, mais ils se stabilisent bien. Le pouls régulier est donc bien mesuré par les deux appareils. Là encore, la valeur moyenne de ma fréquence cardiaque est la même pour les deux capteurs et les calories sont à nouveau légèrement inférieures pour le capteur optique par rapport au capteur ECG.
Au final, c’est la moyenne qui compte... et le plaisir
Le capteur de pouls optique donne plus souvent des valeurs moyennes, tandis que l’ECG détecte mieux les valeurs qui sortent de l’ordinaire. En moyenne et en résultat final, j’obtiens toutefois des résultats similaires.
Personnellement, je n’ai pas besoin de tout savoir. Je me contente de visualiser mes améliorations générales, la durée de ma séance et l’intensité de l’entraînement dans son ensemble. Pour cet usage, le Polar Verity Sense est le plus adapté.
Alors que je n’ai pas besoin de montre pour les deux, j’ai besoin d’un smartphone avec la ceinture pectorale pour lancer la mesure. L’autonomie de la batterie est nettement plus longue sur le H10. Le chargement complet du Verity Sense dure un peu moins d’une heure, mais pour une séance d’entraînement plus longue, 10 minutes de charge suffisent.
Dans l’ensemble, ce qui compte pour moi, outre les valeurs mesurées, c’est le confort de port. Si le capteur ne me donne pas envie de le porter pendant ma séance, il ne me sert à rien. C’est là que le Polar Verity Sense marque des points, comme je l’espérais dès le début. Il s’enfile rapidement et reste confortable pour tous les sports. Le H10 me gêne dans certaines disciplines et il a déjà glissé pendant certains enchaînements où je transpirais.
En termes de prix, les appareils sont assez proches l’un de l’autre. Vous pouvez obtenir le Polar Verity Sense pour 97,20 francs suisses ou 88 euros et le H10 pour 79 francs suisses ou euros. Pour des résultats de mesure plus précis lors de longues séances de sport extrêmes, le H10 sera votre meilleur compagnon. Mais il nécessite la proximité d’un smartphone ou d’une montre connectée. Le Polar Verity Sense est parfaitement adapté aux sports d’endurance et aux sports amateurs. Il est confortable, adaptable et se passe de tout accessoire. Il me permet en tout cas de prendre du plaisir à boxer et il n’interrompt pas mon harmonie pendant le yoga.
Dans mon monde, Super Mario chasse les Stormtroopers avec une licorne et Harley Quinn prépare des cocktails pour Eddie et Peter au bar de la plage. Là où je peux exprimer ma créativité, j'ai des fourmis dans les doigts. Mais c'est peut-être aussi parce que rien d'autre ne coule dans mes veines que du chocolat, des paillettes et du café.