Votre vélo électrique ne vous freine pas, même si c’est l’impression que ça donne
Le moteur d’un vélo électrique vous assiste jusqu’à 25 km/h. Que se passe-t-il au-delà ? Le vélo électrique vous ralentit-il ? J’ai posé la question à des personnes pour qui les moteurs n’ont pas de secret.
Je ne vais pas laisser le suspens planer plus longtemps. Il n’y a en effet aucun doute, bien que certains cyclistes vous soutiennent le contraire, le moteur d’un vélo électrique ne freine pas. Même le vénérable Frankfurter Allgemeine Zeitung, dans lequel un auteur s’insurgeait de ce défaut en 2018, peut donc se tromper :
L’auteur du journal de Francfort adore peut-être les bagnoles et les pedelecs ne disposaient peut-être alors pas d’une technologie aussi mûre, mais le fait est que cette affirmation n’est pas (ou plus) vraie. Affirmer que la transmission d’un moteur de vélo électrique n’est pas découplée et doit donc être actionnée à la force musculaire est complètement faux.
Les moteurs Bosch ont une roue libre complètement découplée de l’unité d’entraînement, comme me l’explique Bosch. L’information me vient d’une source bien informée : les ingénieurs de Stuttgart. C’est là que Bosch, l’un des principaux fournisseurs de moteurs pour VAE, conçoit chaque jour des entraînements qui vous aident à rouler plus vite.
La résistance au pédalage, souvent perçue comme un freinage, provient essentiellement des joints d’étanchéité entre les paliers. Tous les vélos non motorisés en ont aussi, mais la résistance y serait plus faible. Sur le moteur de vélo électrique le plus léger actuellement disponible chez Bosch, le Performance Line SX, la résistance a été réduite de 50 % par rapport aux autres unités d’entraînement Bosch.
Vous trouverez d’ailleurs des modèles équipés d’un de ces moteurs miraculeux dans notre boutique :
Riese & Müller Riese & M?ller - Culture silent E-Bike (50cm (160-175cm)/biscuit/cadre)
Flyer E-Bike Upstreet SL 3.10 Bosch Smart System Performance Line SX 55Nm/400Wh/36V 28 pouces Frosty
67 cm
L’impression que le moteur freine lorsqu’on roule à plus de 25 km/h est due à la désactivation de l’assistance du moteur. C’est en effet, la vitesse inscrite dans la loi sur les pedelecs. Lorsque vous roulez sur du plat, mieux vaut donc vous contenter de rester à 25 km/h. Si vous voulez aller plus vite, vous devrez vous débrouiller seul pour faire avancer votre vélo électrique, généralement très lourd. Sur les modèles récents, le poids du système moteur est cependant déjà bien inférieur. Les moteurs SX, par exemple, ne pèsent plus que quatre kilogrammes environ et offrent presque les mêmes sensations qu’un vélo sans assistance électrique.
En descente, vous n’avez donc pas besoin de désactiver le système d’entraînement. Il se désactive de toute façon seul dès lors que vous roulez à plus de 25 km/h. Et vous serez content de ne pas avoir à le réactiver lorsque vous en aurez de nouveau besoin sur du plat ou en montée.
La loi, c’est la loi : à 25 km/h, on coupe le moteur
Chez Bosch, on est conscient de la barrière des 25 km/h. La loi autorise tout de même une certaine tolérance, de sorte que l’assistance du moteur ne s’arrête pas net à 25 km/h. Selon Bosch, elle est « régulée en douceur » autour de cette limite. C’est d’ailleurs ce que j’ai pu constater sur mon pedelec : lorsque je m’approche des 25 km/h, je sens l’assistance diminuer progressivement, mais à 26 km/h, elle n’est pas encore totalement coupée.
Je me suis souvent demandé si je ne pouvais pas débrider mon moteur. Pourrais-je, au moins en théorie, tirer un peu d’énergie de mon moteur, même à des vitesses élevées ? La réponse de Bosch est on ne peut plus claire : « Techniquement, ce serait possible », me dit-on. Toutefois, mieux vaut s’en tenir aux prescriptions légales et pour un vélo électrique de type pedelec, le moteur doit se couper à 25 km/h (en prenant en compte la tolérance légale). Et d’ajouter :
Bien sûr, on trouve bien des modules de débridage sur Internet, mais cela comporte des risques juridiques. Sans compter la mise en danger de l’utilisateur, car les composants installés sur un vélo électrique bridé à 25 km/h ne sont en général pas conçus pour résister aux contraintes d’une conduite et d’un freinage durablement plus rapides.
Le freinage régénératif n’est pas une option pour Bosch
Si vous conduisez aussi une voiture électrique, vous vous êtes peut-être déjà demandé si on pouvait récupérer l’énergie produite par le freinage sur un vélo ? La grande majorité des vélos électriques ne le permettent pas. Lorsque le moteur est central, c’est-à-dire lorsque l’entrainement est placé directement sur le pédalier, la roue arrière est découplée grâce à la roue libre du moyeu. Cela signifie que la chaîne ne peut pas transmettre de force vers l’avant en direction du moteur.
Il existe certes quelques vélos électriques qui produisent de l’électricité à partir des processus de freinage et la stockent dans la batterie – il s’agit alors de vélos dont le moteur est monté sur la roue arrière. Mais cela ne vaudrait le coup que dans de longues descentes répétées. S’arrêter à un feu rouge en ville ou freiner avant un virage produit bien trop peu d’énergie.
Je suis journaliste depuis 1997. Stationné en Franconie, au bord du lac de Constance, à Obwald, Nidwald et Zurich. Père de famille depuis 2014. Expert en organisation rédactionnelle et motivation. Les thèmes abordés ? La durabilité, les outils de télétravail, les belles choses pour la maison, les jouets créatifs et les articles de sport.