Ayaneo KUN à l’essai : l’alternative au Steam Deck pour les aficionados
Test de produit

Ayaneo KUN à l’essai : l’alternative au Steam Deck pour les aficionados

Philipp Rüegg
9/11/2023
Traduction: Odile Nerfin

La reine des consoles portables en termes de performances est confrontée aux mêmes problèmes Windows que ses concurrentes dont le prix est plus avantageux. Avec un prix d’achat pouvant atteindre 2000 francs suisses, je m’attendais à mieux de la console Ayaneo KUN.

Une batterie ultra puissante, un écran à résolution maximale, une puissance incomparable : l’Ayaneo KUN n’a pas à rougir de ses atouts, d’autant qu’elle est la plus grande machine actuellement disponible sur le marché. L’entreprise chinoise Ayaneo présente chaque année plusieurs nouveaux appareils, le modèle le plus ambitieux étant actuellement l’Ayaneo KUN. Ce mini-ordinateur portable fonctionnant sous Windows est une véritable tuerie, ce qui se reflète dans son prix. Le modèle le meilleur marché coûte environ 900 francs suisses, alors que le prix du plus cher est actuellement de 1532 francs suisses, le prix officiel étant de presque 2000 francs suisses. Comme tous les modèles Ayano, la console KUN est distribuée dans un premier temps via Indiegogo avec de généreuses remises early bird. Ayaneo m’a envoyé son modèle haut de gamme.

La console Ayaneo KUN est élégante à tout point de vue.
La console Ayaneo KUN est élégante à tout point de vue.
Source : Philipp Rüegg

Aperçu

  • Écran : 8,4 pouces, IPS, 2560 × 1600 pixels, 500 cd/m²
  • CPU : AMD Ryzen 7 7840U
  • RAM : de 16 à 64 Go LPDDR5X
  • Mémoire : de 512 Go à 4 To M.2 2280 PCIe 4.0
  • TDP : de 5 W à 54 W
  • Batterie : 75 Wh, 19500 mAh
  • Connectivité : 2 × USB4 type C, 1 × USB-A 3.2 Gen 2
  • Poids : 950 g
  • Autres fonctionnalités : reconnaissance faciale, capteur d’empreinte digitale, pied rabattable

Pour moi, la principale raison d’acheter une KUN est que l’on peut y installer tous les jeux souhaités (Steam, Epic ou Xbox). En effet, elle marche sous Windows. C’est là son principal atout par rapport au système propriétaire du Steam Deck. Par ailleurs, la KUN a donné un sacré coup de vieux à la fameuse console Vave, même au niveau des fiches techniques. Le hic, c’est que même les équipements les plus luxueux ne protègent pas contre les problèmes qui touchent habituellement les consoles portables marchant sous Windows.

Des finitions impeccables et une grande adaptabilité

Quand on sort la KUN de sa boîte, on est tout de suite frappé par sa taille et par le fait qu’elle semble vraiment valoir ses 2000 francs suisses. Les finitions sont magnifiques et la console tient bien en main malgré sa taille impressionnante. J’ai le plaisir de tester le modèle blanc avec une belle bordure bleu-vert sur le dessus. Une variante que je trouve globalement très chic. Comme la KUN pèse près d’un kilo, je dois appuyer mes bras quelque part. Autrement, j’ai l’impression d’être en train de faire de la musculation.

De bas en haut : Ayaneo IA 1S, Ayaneo 2, Steam Deck, Ayaneo KUN.
De bas en haut : Ayaneo IA 1S, Ayaneo 2, Steam Deck, Ayaneo KUN.
Source : Philipp Rüegg

Par rapport à la Ayaneo 2, il y a quatre palettes en plus sur la face arrière. Je trouve qu’elles sont un peu trop basses. En effet, je dois utiliser l’annulaire et le petit doigt, alors que je préférerais utiliser le majeur et l’annulaire, comme sur le Steam Deck. Comme les deux touches additionnelles, on peut les configurer à sa guise. Même chose pour le reste des touches, des sticks et des pavés tactiles. Car oui, il y a des pavés tactiles. Leur absence était quelque chose de critiquable dans la version précédente. Avec tous ces bonus, je vais enfin pouvoir jouer efficacement à des jeux de stratégie. Plus besoin de bouger le curseur de la souris avec un stick analogue. Mais malheureusement, les pavés ne sont pas aussi bons que sur le Steam Deck. Ils sont moins précis et leur accélération est moins prévisible que sur la console Valve. Par ailleurs, je dois modifier la position de ma main pour pouvoir atteindre le pavé droit. Ce serait super s’il était placé plus haut. Malgré tout, ces pavés sont un complément bienvenu.

Avec le Steam Deck, l’Ayaneo KUN est l’une des seules consoles portables dotées de pavés tactiles.
Avec le Steam Deck, l’Ayaneo KUN est l’une des seules consoles portables dotées de pavés tactiles.
Source : Philipp Rüegg

Comme dans la version précédente, le fameux effet Hall est intégré sur les sticks analogiques afin d’éviter des problèmes de drift. En effet, il faut savoir que la Switch, en particulier, est très concernée par ce problème, d’où des difficultés à piloter correctement la manette. Comme les autres touches, les sticks offrent une agréable résistance et donnent une impression de qualité. Cela dit, je précise que la touche A est déjà restée légèrement coincée à plusieurs reprises. Comme j’ai déjà vécu cela sur l’Ayaneo 2, cela me rend un peu nerveux. Parlons maintenant de la croix directionnelle. Elle est ronde. Pour des jeux de baston comme Mortal Kombat, je ne trouve pas cela idéal, mais ça me plaît bien pour naviguer en général.

La caméra compatible Windows Hello fonctionne trop lentement et elle n’est pas fiable.
La caméra compatible Windows Hello fonctionne trop lentement et elle n’est pas fiable.
Source : Philipp Rüegg

Comme l’Ayaneo 2, la KUN est dotée d’un capteur d’empreinte digitale qui marche plutôt bien. Ce qui n’est pas le cas de la caméra, présente non loin de la croix directionnelle. Le temps que la caméra m’ait reconnu pour déverrouiller Windows, j’aurais eu le temps de saisir trois fois mon code Pin ou d’utiliser le capteur d’empreinte digitale.

Au dos de la console, on trouve un pied rabattable qui rappelle celui de la Nintendo Switch. Juste en dessous, il y a un accès au port microSD.

Un écran impressionnant et des haut-parleurs performants

Ayaneo a choisi d’équiper la KUN d’un écran IPS de 8,4 pouces. Autant dire qu’on y trouve son compte en jouant. Sur les modèles ROG Ally et Steam Deck, on doit se contenter de 7 pouces. Pour que l’image soit nette en diagonale également, l’écran a une résolution maximale de 2560 x 1200 pixels. C’est l’écran le plus efficace que je connaisse pour une console portable. La brillance des couleurs dépasse vraiment celle du Steam Deck. Seul l’écran OLED de la Switch est encore plus beau. Je persiste et signe : je préfère moins de pixels, mais OLED. Quant à l’IPS, elle est imbattable. Je suis juste déçu que le taux de rafraîchissement ne soit que de 60 Hz. Il y a tellement de jeux qui ont plus de 60 images par seconde et qui bénéficieraient d’un taux de rafraîchissement de 120 Hz. C’est un bon point pour la ROG Ally. Pour le prix élevé demandé par Ayaneo, j’en attendais plus.

C’est le Steam Deck qui a les couleurs les plus pâles. L’Ayaneo 2 et l’Ayaneo KUN ont des contrastes beaucoup plus francs.
C’est le Steam Deck qui a les couleurs les plus pâles. L’Ayaneo 2 et l’Ayaneo KUN ont des contrastes beaucoup plus francs.
Source : Philipp Rüegg

En revanche, le fabricant n’a pas lésiné sur les haut-parleurs. Ils sont agréablement puissants et le son est clair.

Au test de performance : en première position

L’une des principales raisons pour lesquelles la KUN est tentante ? Ses performances Ayaneo indique que le TDP peut atteindre 54 watts, ce qui est impressionnant. Le TDP décrit la puissance maximale dissipée par la puce. En théorie, plus cette valeur est élevée, plus l’appareil dispose de puissance. De fait, le processeur est le goulot d’étranglement. La carte graphique atteint son maximum alors que le processeur a encore beaucoup de réserves. Dans mes tests, quand on dépasse les 35 watts, on ne gagne presque plus en puissance. Tout ce que je constate, c’est que l’appareil produit plus de chaleur et que le ventilateur est ultrabruyant. Les 54 watts vous seront tout au plus utiles pour des tâches nécessitant un processeur costaud, comme l’édition vidéo. Cela n’est pas totalement absurde, car on peut facilement connecter des périphériques supplémentaires à la KUN. Personnellement, j’utiliserais des câbles très longs afin de pouvoir parquer la bête dans une autre pièce. Sinon, le bruit du ventilateur vous rendra dingue.

« Alan Wake 2 » en demande trop, même à la KUN. Le jeu n’est pas vraiment fluide, les détails sont modestes et la résolution décevante.
« Alan Wake 2 » en demande trop, même à la KUN. Le jeu n’est pas vraiment fluide, les détails sont modestes et la résolution décevante.
Source : Capture d’écran : Philipp Rüegg

Pour mon comparatif de jeux, j’ai testé les mêmes titres que ceux qui étaient déjà présents sur le Steam Deck, la ROG Ally et l’Ayaneo 2. Le plus petit dénominateur commun est le Steam Deck avec une résolution de 1200 × 800 pixels. J’ai aussi fait des essais en 1920 × 1080 pixels et à la résolution maximale de KUN (2560 × 1600 pixels).

Ayaneo KUN quand le TDP est limité à 35 watts. Les tests de performance avec la ROG Ally n’ont pas été mis à jour.

Même sans pousser le TDP à fond, la KUN dépasse facilement ses concurrentes, sachant que les fps sont généralement supérieures de 20 %. Dans Cyberpunk 2077, l’augmentation est de plus de 100 % selon la résolution et l’appareil. Cependant, je préfère souvent renoncer à une résolution maximale. C’est vrai que l’image est démente, mais les performances en pâtissent tellement que cela n’en vaut pas la peine. J’utilise souvent la technique d’upscaling FSR d’AMD. Pourtant, les jeux ont tendance à être plus nets et à mieux fonctionner lorsque je baisse manuellement la résolution à 1200, voire à 800 pixels. Cela permet de conserver le format d’image de 16:10.

Même si pour l’écran de 8,4 pouces, 1920 × 1200 pixels suffisent amplement, il est toujours agréable d’avoir le choix. Il existe suffisamment de jeux indépendants qui me permettent d’exploiter la résolution au maximum. Ce qui n’est pas possible avec des jeux AAA.

Autre atout de la KUN : tous les jeux que j’ai testés ont effectivement fonctionné. Dans le cas de *Robocop Rogue City * et Alan Wake 2, même avec un FSR ultra agressif, le résultat est moyen. Sur le Steam Deck ou l’Ayaneo 2, ces jeux ne démarrent même pas, soit pour des raisons de comptabilité, soit par manque de RAM.

La rapidité entraîne du bruit, de la chaleur et une perte d’endurance

Autre raison pour laquelle je ne pousse jamais le TDP de la KUN jusqu’à 54 watts : le niveau sonore. Même à partir de 70 degrés Celsius, le ventilateur est trop bruyant pour pouvoir jouer sans casque, et ce, quel que soit le profil de ventilateur que j’utilise. Quand ma femme regarde des séries à côté de moi, elle me jette des regards méchants. Il y a de quoi ! Même moi, je ne comprends presque pas ce que les actrices et les acteurs racontent. Quand je reste à 35 watts, le niveau sonore est supportable. Et quand un jeu requiert moins de puissance, le ventilateur ne s’entend plus du tout. Il y a donc plus de marge de manœuvre que chez les concurrents, mais il faut savoir réduire la résolution.

Il m’est difficile de me prononcer sur l’autonomie de la batterie. En effet, elle dépend beaucoup du TDP, de la résolution et aussi du jeu. Cette batterie est la plus performante qui existe sur une console portable. Mais n’en attendez pas des miracles pour autant. Si vous jouez à des jeux gourmands en énergie, elle ne tiendra pas plus de deux ou trois heures. En réglant le TDP entre 20 et 30 watts, j’ai atteint une fois la limite des cinq heures. En d’autres termes, on peut s’adapter. La taille généreuse de l’écran constitue un challenge pour la batterie.

L’AYASpace 2.0 est nettement plus fonctionnelle que la première version.
L’AYASpace 2.0 est nettement plus fonctionnelle que la première version.
Source : Philipp Rüegg

En revanche, l’Ayaneo KUN chauffe même avec des réglages TDP bas. Après un quart d’heure de jeu tranquille, la face arrière de la KUN est brûlante. Je ne touche plus le support rabattable, qui sert aussi à conduire la chaleur. D’ailleurs, je ne laisse pas cette console sans surveillance sur mon canapé.

AYASpace: polyvalence et intuitivité… mais mises à jour nécessaires

Comme toute console de jeu portable, la KUN d’Ayaneo possède son propre logiciel. L’AYASpace démarre automatiquement avec Windows. Elle sert de centrale pour mes jeux et les paramètres de mes appareils. C’est ici que je peux lancer et gérer des jeux depuis Steam, Epic ou Battle.net. Point noir : je dois continuer à les installer depuis leurs launchers respectifs. Dans les paramètres, je règle l’affectation des touches ainsi que le ventilateur et la luminosité. Les possibilités sont multiples. L’overlay des performances, en particulier, a été nettement amélioré. En plus des fps, je vois maintenant l’utilisation du CPU et du GPU, la vitesse de rotation des ventilateurs et la puissance consommée. J’ai immédiatement désactivé l’éclairage des sticks ainsi que la fonction de vibration (je la trouve un peu envahissante et ça m’énerve).

L’AYASpace est la centrale pour les jeux et les ajustements.
L’AYASpace est la centrale pour les jeux et les ajustements.
Source : Philipp Rüegg

L’AYASpace possède également un menu rapide qui peut s’ouvrir en cliquant sur le bouton dédié situé sous le pavé tactile droit. Là aussi, on peut procéder à des ajustements. C’est un changement essentiel par rapport à la première version du logiciel, qui m’a donné du fil à retordre quand je jouais sur l’Ayaneo 2. Ici, la structure du menu est nettement plus intuitive. C’est là que, théoriquement, je pourrais modifier le TPD, limiter la fps ou piloter le ventilateur. Théoriquement!

Un problème de pilote ou de Windows ? C’est plutôt instable

Comme pour toutes les consoles portables sous Windows, le logiciel a ses petits défauts. Cela est dû d’une part à Windows, qui n’a pas été conçu pour les ordinateurs de poche. Et d’autre part aux consoles portables également, dont les pilotes ne sont pas toujours au point. Pendant mes tests, j’ai été en contact permanent avec Ayaneo. Ils m’ont donné des conseils pour résoudre ce genre de soucis. La réponse la plus fréquente ? Il fallait attendre la prochaine mise à jour d’AYASpace. La bonne nouvelle, c’est que le fabricant publie de nombreuses mises à jour. Les dernières ne me font plus basculer vers la version en chinois. Super. De leur côté, les correctifs Windows entraînent souvent d’autres difficultés imprévues. Bref, j’ai passé pas mal de temps à bricoler plutôt qu’à jouer.

Dans « Robocop Rogue City », les résolutions ne fonctionnent pas toutes correctement.
Dans « Robocop Rogue City », les résolutions ne fonctionnent pas toutes correctement.
Source : Capture d’écran : Philipp Rüegg

Les problèmes les plus fréquents sont liés à la résolution et au contrôle. Dans différents jeux (Wizard with a gun, Mortal Kombat 1 ou *Robocop Rogue City * par exemple), je ne n’arrive pas à modifier la résolution ou alors je me retrouve avec un format d’image incorrect. Ce qui ne serait pas si grave si la KUN n’avait pas une résolution aussi élevée. En effet, cela surcharge généralement le processeur. Il est parfois utile d’alterner entre les modes d’image « Plein écran », « Plein écran fenêtré » ou « Plein écran sans bordure », tout en essayant différentes résolutions.

Question contrôle, les conflits sont similaires. La KUN n’est pas une manette de Xbox. Elle prétend seulement l’être. La plupart du temps, ça marche bien. En cas de pépin, une solution possible consiste à lancer le jeu depuis l’AYASpace au lieu de Steam, etc. Dans Remnant 2, cette astuce m’a permis d’éviter que le stick droit ne contrôle involontairement la caméra et mon personnage en même temps. Mais dans le cas de Like a Dragon : Gaiden, cela ne m’a malheureusement pas aidé quand la touche X a subitement cessé de réagir. Ce problème, je l’ai résolu en activant « Steam Input » via le menu Steam. Ce système permet de rendre compatibles des systèmes qui, normalement, ne le sont pas. Ce sont là deux exemples parmi d’autres. Voici quelques autres événements imprévus auxquels j’ai été confronté :

  • les jeux plantent parfois en mode veille ;
  • l’appareil ne réagit pas aux saisies ;
  • quand je clique sur quelque chose, cela referme parfois l’AYASpace ;
  • le clavier ne s’ouvre pas toujours automatiquement lorsque je sélectionne un champ de saisie ;
  • les deux vues de performance sont visibles, même si une seule est activée ;
  • l’option « Close Game » dans l’AYASpace ne fonctionne que dans les jeux lancés par AYASpace (et encore, pas toujours) ;
  • parfois, lorsque le menu Performance est actif, la zone située en dessous n’est plus sélectionnable ;
  • les clics via le pavé tactile ne sont pas fiables à 100 % ;
  • la commande du ventilateur ne fonctionne pas ;
  • la vitesse du ventilateur est indiquée par 0 dans le menu Performance ;
  • il est impossible d’activer les paramètres de sécurité Windows et l’intégrité de la mémoire -> Bluescreen ;
  • plantages occasionnels.

J’ai réussi à régler certains problèmes (contrôle du ventilateur, par exemple) en effectuant une mise à jour de l’appli AYASpace. Cependant, il m’est arrivé de ne plus pouvoir accéder aux paramètres de l’application AYASpace sans que celle-ci plante. La solution ? Un téléchargement manuel de la nouvelle version, en utilisant un lien qu’AYAneo m’a envoyé.

Conclusion : rapide et polyvalent, mais souvent frustrant

L’Ayaneo KUN est une console portable PC impressionnante, ne serait-ce que par sa taille. Elle n’a pas à rougir de ses performances matérielles. Elle offre pratiquement tout ce que j’attends de ce genre d’appareils. L’écran IPS garantit une image claire, puissante et contrastée. Selon le modèle, la mémoire est presque infinie et l’on pourrait même l’augmenter. Il y a plus de touches et de boutons que je n’ai de doigts, et je peux les ajuster à ma guise. Sans oublier la présence de pavés tactiles ! Seul point noir : ils ne sont pas aussi précis que ceux du Steam Deck. Cependant, le principal hic est l’écran de 60 Hz, qui est indigne d’une machine haut de gamme. En comparaison avec l’Ayaneo 2, la KUN est meilleure à tout point de vue.

Même avec une réduction des détails ou de la résolution, les jeux sur la KUN Ayaneo restent superbes.
Même avec une réduction des détails ou de la résolution, les jeux sur la KUN Ayaneo restent superbes.
Source : Philipp Rüegg

Il n’y a pas non plus grand-chose à redire sur les performances des jeux. À l’heure actuelle, il est difficile de trouver une console portable plus rapide. Les 54 watts de TDP sont certes inutiles. Mais même avec moins de puissance, la KUN surpasse tous les ordinateurs de poche que j’ai testés. Cela dit, la machine a quelques limitations. Ce qui est normal, finalement, pour une console portable ! Même en acceptant des compromis (résolution, détails, etc.), certains jeux particulièrement exigeants tels qu’Alan Wake 2 restent difficiles à jouer. Cela ne m’empêche pas de vivre.

Ce qui me gêne beaucoup plus, c’est le manque de fiabilité de l’appareil. Quand je joue sur une console à 2000 francs suisses, je m’attends à ce qu’elle fonctionne parfaitement. Or, comme avec toute autre console portable Windows, la KUN connaît des petits soucis occasionnels. De fait, les problèmes de résolution ou de contrôle sont à l’ordre du jour. Comme je l’ai déjà expliqué en long et en large, la console ne réagit pas toujours à mes saisies. Ou alors l’AYASpace n’en fait qu’à sa tête quand je mets à jour Windows. C’est vrai : la KUN fonctionne de manière plus fiable que le ROG Ally ou l’Ayaneo 2. Pourtant, les nombreuses petites imperfections gâchent l’expérience utilisateur. Malgré ses propres problèmes, le Steam Deck reste inégalé.

Est-ce que je recommande l’Ayaneo KUN ? Oui, tout à fait. Privilégiez ce modèle si vous recherchez une console ultra rapide pour pouvoir jouer à tous vos jeux PC et si vous êtes fan des écrans très généreux. En contrepartie, il vous faudra accepter certains petits (ou moyens) soucis sans vous énerver. Et il vous faudra sortir votre porte-monnaie.

Nous ne proposons pas cet appareil à la vente en ce moment. Nous vous en informerons si cela devait changer.

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En tant que fou de jeu et de gadgets, je suis dans mon élément chez digitec et Galaxus. Quand je ne suis pas comme Tim Taylor à bidouiller mon PC ou en train de parler de jeux dans mon Podcast http://www.onemorelevel.ch, j’aime bien me poser sur mon biclou et trouver quelques bons trails. Je comble mes besoins culturels avec une petite mousse et des conversations profondes lors des matchs souvent très frustrants du FC Winterthour. 


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