Astuces santé : ce dont vous devriez vous passer pour vivre plus sainement

Devoir renoncer à certaines choses est souvent synonyme de douleur, surtout sur le plan de la santé. Ce n’est pas étonnant, la liste des choses à proscrire pour vivre plus sainement est longue et comprend à peu près tout ce qui est bon à manger et qui fait plaisir. Mais ne vous inquiétez pas, les astuces santé suivantes ne veulent pas vous priver de ce qui vous est cher, pas même de votre temps.

Au contraire, ces conseils vous permettent de faire quelque chose pour votre bien-être en ne faisant rien. Ou plutôt, en ne faisant pas certaines choses. La bonne nouvelle est que vous ne manquerez de rien, promis.

Astuce santé 1 : gardez la fenêtre de la voiture fermée

L’exposition aux particules fines peut vous coûter près de trois ans d’espérance de vie. À l’échelle mondiale, la pollution de l’air a entraîné plus de quatre millions de décès prématurés rien qu’en 2019, en raison de maladies à haut risque comme l’asthme, le cancer des poumons, les maladies cardiaques ou les accidents vasculaires cérébraux. Selon l’Organisation mondiale de la santé, « la pollution de l’air est donc l’un des plus grands risques pour la santé ».

Bien sûr, vous ne pouvez pas éviter complètement les particules fines : 99 % de la population mondiale vit dans des régions où les directives de l’OMS en matière de qualité de l’air ne sont pas respectées. Mais vous pouvez faire quelque chose pour réduire la pollution aux particules fines. Il est certes agréable de rouler avec les fenêtres de la voiture ouvertes, cependant, une étude l’a montré  : vous respirez autant de particules fines et d’autres particules malsaines pendant un trajet d’une heure en ville avec les fenêtres ouvertes que vous n’en respireriez normalement pendant toute une journée. Mieux vaut donc laisser les fenêtres fermées et activer la fonction de recyclage de l’air. Cela réduit la pollution de l’air de 80 %.

Astuce santé 2 : ne croisez pas les jambes

Rester assis pendant des heures est mauvais pour la santé et peut même raccourcir l’espérance de vie ; cela est scientifiquement prouvé depuis longtemps. Lorsque l’on travaille devant l’ordinateur, il est recommandé de faire des pauses régulières et de bouger ou même de travailler sur un pupitre debout. Mais si vous êtes assis à votre bureau, faites attention à ne jamais croises les jambes au niveau des genoux, car cela rend la posture assise encore plus malsaine.

D’une part, vous déséquilibrez votre corps : du côté où la jambe est passée sur le genou, votre bassin se soulève, l’activité des obliques (les muscles situés sur le côté du torse) est réduite par rapport à la position assise avec les jambes tournées vers l’avant. « Pour compenser, la colonne vertébrale doit redresser la position inclinée, il en résulte une charge unilatérale sur les disques intervertébraux, les muscles des épaules et du cou et donc des tensions ou, dans le pire des cas, une déformation de la colonne vertébrale », explique le professeur Adam Taylor, directeur du Clinical Anatomy Learning Center à l’université de Lancaster.

D’autre part, selon le professeur Adam Taylor, des études ont montré que le fait de s’asseoir avec une jambe sur l’autre peut réduire le nombre et la qualité des spermatozoïdes chez les hommes. En effet, dans cette position, la température des testicules monte à 38,3°C. Cependant, la température idéale pour la production de spermatozoïdes est inférieure à celle du corps.

Autre point négatif : « En croisant les jambes, on écrase également le nerf du mollet, qui passe juste derrière le genou. Il peut en résulter des sensations d’engourdissement. De plus, les veines sont comprimées, ce qui perturbe la circulation sanguine dans les jambes et menace de provoquer des caillots sanguins. La tension artérielle augmente également temporairement », explique l’expert en anatomie. « Dans l’ensemble, de nombreux facteurs de risque, déjà liés à notre mode de vie sédentaire et à l’augmentation de l’obésité, sont aggravés par le croisement des jambes. »

Astuce santé 3 : n’utilisez pas « le » WC

Non, ce n’est pas un appel à vous retenir, mais plutôt l’indication que le choix du bon WC dans les lieux publics peut faire beaucoup pour votre santé. Les installations sanitaires peuvent abriter différents agents pathogènes, des salmonelles aux virus de la grippe et des norovirus, en passant par les agents pathogènes responsables de refroidissements. Toutefois, s’il y a plusieurs toilettes dans la pièce, elles ne sont pas toutes contaminées de la même manière. Vous pouvez donc choisir le moindre mal : la cabine la plus proche de la porte d’entrée. En revanche, une étude du psychologue américain Nicholas Christenfeld a révélé que les cabines du milieu, puis celles du fond sont les plus fréquentées et donc les plus sales.

Mais les robinets, s’ils ne peuvent pas être déclenchés sans contact, sont encore plus contaminés que les toilettes, car ils sont déjà touchés avant le lavage des mains et contaminés par les germes éventuellement présents. Si vous touchez ensuite le robinet après vous être lavé les mains pour couper l’eau, ces germes peuvent adhérer à vos mains et, si vous vous touchez le nez ou les lèvres, pénétrer dans votre corps par le biais des muqueuses, où une infection peut se produire. Il est donc préférable de ne toucher le robinet qu’avec une serviette en papier ou de laisser l’eau couler après vous être lavé les mains si la personne suivante fait déjà la queue.

En parlant des toilettes : que ce soit en déplacement ou à la maison, il existe encore une astuce santé importante. Abaissez le couvercle avant de tirer la chasse. « Outre les gouttes d’eau visibles, tirer la chasse produit aussi des gouttelettes plus petites, d’un diamètre de seulement quelques micromètres, qui sont projetées dans l’air ambiant. Ces gouttelettes nébulisées pourraient contenir des bactéries fécales comme l’E. coli et propager des maladies », écrit la Microbiology Society. « Des études ont montré que tirer la chasse d’eau avec le couvercle abaissé peut réduire jusqu’à 50 % les particules en suspension dans l’air. »

Astuce santé 4 : ne touchez pas au chauffage

« Nos études montrent que la température ambiante idéale pour un sommeil réparateur et continu se situe entre 16,5 et 19°C », explique Robert Rosenberg, directeur médical du Centre pour les troubles du sommeil de Prescott Valley, Arizona. « En effet, une chambre à coucher fraîche contribue à favoriser la baisse de la température corporelle, nécessaire à un sommeil réparateur. » Selon l’expert, l’effet peut encore être renforcé si vous dormez nu ou avec peu de vêtements.

Une autre étude suggère en outre que vous pourriez modifier subtilement vos dépôts de graisse brune, une bonne graisse, en baissant ou en éteignant le chauffage. « La “bonne“ graisse est stimulée par les températures froides et sert à nous garder au chaud en brûlant les “mauvaises“ réserves de graisse », explique Francesco S. Celi, M.D. au département d’endocrinologie et de métabolisme de la Virginia Commonwealth University School of Medicine.

Astuce santé 5 : ne faites pas comme d’habitude

Une astuce pour agir rapidement et facilement sur votre santé mentale ? Effectuez les gestes quotidiens avec votre main non dominante. En tant que droitier ou droitière, vous pourriez par exemple vous brosser les dents avec la main gauche ou inversement. D’une part, c’est un bon exercice de pleine conscience qui permet de se recentrer, car on prête à nouveau plus d’attention aux petits moments qui passent habituellement inaperçus dans notre routine quotidienne. D’autre part, vous effectuez aussi un exercice simple d’entraînement cérébral, comme le proposent de nombreuses associations de lutte contre la maladie d’Alzheimer ou la démence. Le changement de main entraîne la formation de nouvelles voies nerveuses et l’amélioration des fonctions cérébrales, car l’autre moitié du cerveau est également activée. Cela augmente la créativité (pour les droitiers) ou la pensée analytique (pour les gauchers). Vous pouvez encore intensifier l’entraînement en ne vous tenant que sur une jambe.

Effet bonus : selon des chercheurs de l’University of Southern California autour de David Neal, qui ont examiné des facteurs de contrôle du comportement alimentaire dans une étude, révèlent qu’une personne qui tient les couverts dans l’autre main consommerait jusqu’à 30 % de calories en moins, car elle mangerait plus consciemment.

Parfois, quand il est question de santé, faire moins est vraiment un plus. Attention, ce n’est pas un passe-droit pour ne rien faire, car faire quelque chose est toujours plus efficace que de ne rien faire. Mais cela ne devrait pas non plus vous coûter beaucoup (de temps). Vous en apprendrez plus à ce sujet dans la première partie de la série sur les astuces santé.