J’ai adopté deux perruches calopsittes : Rio et Cookie (1re partie)
En coulisse

J’ai adopté deux perruches calopsittes : Rio et Cookie (1re partie)

Anika Schulz
6/11/2024
Traduction: Elvina Tran

Je suis sur un petit nuage, un nuage de plumes grises. Rio et Cookie sont les perruches calopsittes qui partagent mon salon et mon quotidien depuis deux semaines. Ces deux filous ne sont là que depuis peu de temps, mais je les adore déjà.

Quand j’étais petite, j’avais une calo. Oui, dans la communauté des propriétaires d’oiseaux, on aime les petits noms. On surnomme ainsi les calopsittes « calo » ou « boules de plumes » ou « crochus » ou que sais-je encore. La calo de mon enfance s’appelait Iko et c’était l’oiseau le plus effronté que vous pourriez imaginer. Iko grignotait tout ce qui lui tombait sous le bec : les papiers peints, les portes, les plantes et même les personnes. Iko faisait mine de me pincer dès que je m’approchais de trop près. Notamment quand il pouvait voler hors de sa cage et qu’il était perché dans la cuisine, devant le micro-ondes. Il avait une passion pour le micro-ondes. Si je voulais réchauffer mon repas après l’école, il fallait d’abord que j’éloigne Iko. Ce n’est pas une blague, la sécurité avant tout. Si vous avez déjà subi une morsure de perruche, vous savez que ça fait un mal de chien. Pourtant j’idolâtrais cette petite canaille au plumage gris et j’ai été dévastée quand il est parti rejoindre le paradis des oiseaux à l’âge canonique de 27 ans. Snif.

Ma première calopsitte s’appelait Iko, c’était un mâle de couleur dite sauvage. Chez les mâles, la face jaune et les joues rouges sont typiques de cette couleur.
Ma première calopsitte s’appelait Iko, c’était un mâle de couleur dite sauvage. Chez les mâles, la face jaune et les joues rouges sont typiques de cette couleur.
Source : Anika Schulz

Rio et Cookie sont mes nouveaux compagnons. Ils ne remplaceront pas Iko. J’ai fait mon deuil depuis longtemps, pourtant j’ai toujours eu une petite place en forme de calopsitte dans mon cœur.

Rio (devant) et Cookie sont des calo à face blanche. Ils n’ont pas la face jaune et les joues rouges.
Rio (devant) et Cookie sont des calo à face blanche. Ils n’ont pas la face jaune et les joues rouges.
Source : Anika Schulz

J’ai longtemps réfléchi avant de reprendre une calopsitte, ou plutôt deux calopsittes. En effet, les bonnes animaleries ne vendent les oiseaux que par deux. Aussi amusantes soient-elles, ces perruches ont aussi un caractère qui est, disons, spécial. Les calos sont grincheuses quand elles ne dorment pas assez. Elles se vexent si, à 7 heures tapantes, le petit déjeuner n’est pas servi, autrement dit si la gamelle n’est pas remplie. Mais elles peuvent aussi être très câlines et affectueuses une fois qu’elles vous font confiance. Elles vous chantent tout leur amour, viennent se poser sur votre épaule et se laissent gratouiller la tête. Rien que pour ces moments, je pense que cela vaut la peine de s’embarquer dans cette aventure.

Phase de réflexion : des calopsittes en appartement ?

« Des calos dans ton petit appartement, tu es sûre ? Tu sais à quel point elles sont bruyantes », me demande ma mère au téléphone la première fois que je lui parle de mon projet. Oui, les calos peuvent être trèèès bruyantes. Surtout lorsqu’elles prennent peur et crient de panique. Ça vous casse les oreilles. Mais, et c’est important de le souligner, cela se produit rarement. Et si jamais c’est le cas, c’est que quelque chose ne va pas du tout, comme vous le verrez plus loin.

Contrairement aux perruches ondulées qui gazouillent et chantonnent toute la journée, les calopsittes sont des animaux relativement silencieux. Enfin, aussi silencieux qu’un petit perroquet peut l’être. Cookie et Rio doivent bien pouvoir communiquer d’une manière ou d’une autre. Ils ne peuvent pas s’installer tranquillement dans un coin et lire un livre.

J’ai aussi informé mes voisins que des croassements stridents pouvaient retentir de temps à autre en provenance de mon appartement. Mon contrat de location n’interdit pas les petits animaux de compagnie, dont font partie les oiseaux.

La construction de la cage : sueur et ecchymoses

Je prévois d’installer d’abord la cage avant de faire venir les perruches. Je prends le temps de trouver la bonne. Les conseils en termes de taille varient beaucoup selon les sites Internet consultés. J’ai lu toutes sortes de recommandations allant de « il faut leur laisser une pièce entière » à « un abri pour la nuit suffit », sachant que la surface au sol est plus importante que la hauteur. Les calopsittes ne décollent pas à la verticale. Elles ont une envergure de 30 à 40 centimètres, et ont donc besoin d’autant d’espace, même si on leur accorde du vol libre tous les jours. De plus, j’ai quelques exigences personnelles concernant la cage de mes perruches :

  • Elle doit être mobile afin que je puisse la déplacer pour faire le ménage.
  • Ce serait bien qu’il y ait une étagère pour la nourriture, les jouets et le sable.
  • Les portes et les ouvertures pour la nourriture doivent être sécurisées. J’ai déjà eu des perruches qui ont réussi à ouvrir la porte la nuit et se sont retrouvées à voler dans l’obscurité complètement perdues.
  • Elle doit être sans danger pour la santé des oiseaux. Autrement dit, pas de peinture qui puisse être grignotée et avec des barreaux horizontaux pour que les petits pensionnaires puissent grimper sans glisser en permanence.

Après de longues recherches, j’opte pour le modèle Madeira III de la marque Montana Cages.

Vous lisez cet article depuis la France ? Désolée, nous n’avons pas encore cette cage dans notre assortiment.

La Madeira III est livrée en deux gros cartons. Comme chaque carton est affublé d’un autocollant « plus de 20 kilos », j’ai un mauvais pressentiment : le montage ne sera pas une partie de plaisir.

À voir la taille des colis, on devine que mes calos vont emménager dans une villa.
À voir la taille des colis, on devine que mes calos vont emménager dans une villa.
Source : Anika Schulz

Je réussis à assembler la cage toute seule au prix de quelques litres de sueur, de bleus sur les bras et de deux jours de courbatures bien douloureuses. Mais tous ces efforts en valaient la peine : la villa est bâtie.

La cage est constituée de la volière à proprement parler et d’un chariot à roulettes avec une étagère pour la nourriture, le sable et les autres accessoires.
La cage est constituée de la volière à proprement parler et d’un chariot à roulettes avec une étagère pour la nourriture, le sable et les autres accessoires.
Source : Anika Schulz

Un détail que je trouve vraiment super : la cage a un toit-terrasse. Je peux ouvrir en haut et bloquer l’ouverture avec un perchoir pour que Rio et Cookie s’y installent.

Rio profite du toit-terrasse pour savourer une friandise.
Rio profite du toit-terrasse pour savourer une friandise.
Source : Anika Schulz

L’épreuve difficile de l’emménagement

Trois jours après avoir monté la cage, le moment est arrivé : je vais chercher Rio et Cookie. Je me suis informée auparavant pour savoir où trouver des calopsittes à Hambourg. En effet, je ne veux pas acheter mes animaux n’importe où, je tiens à m’assurer qu’ils ont été bien soignés. Mes recherches me mènent à une grande animalerie en bordure de la ville à Hamburg-Bergedorf.

Je visite les lieux. Tout a l’air propre et bien entretenu. Les calopsittes vivent en groupe dans une grande volière et semblent heureuses. Je comprends vite que je suis au bon endroit. Je fais le plein de perchoirs en bois (beaucoup trop), de jouets, de nourriture, de sable et de friandises.

Je me suis un tout petit peu lâchée sur les achats.
Je me suis un tout petit peu lâchée sur les achats.
Source : Anika Schulz

Je vous montre ici un petit aperçu de produits adaptés aux calopsittes. J’écrirai prochainement un article complet sur la question. Pour ne pas le rater, abonnez-vous à mes publications en cliquant sur le bouton « Suivre » en bas de la page.

Versele Laga Versele-Laga VL-Australian parrot Loro Parque Nourriture mixte pour perroquets australiens de (1 x, 1 kg)
Nourriture pour oiseau

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1 x, 1 kg

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Je me mets devant la volière et j’observe les oiseaux. Une perruche grise particulièrement vive me tape aussitôt dans l’œil. J’ai trouvé mon Rio ! J’en vois une autre qui somnole, complètement détendue. C’est ainsi que je choisis Cookie. Je crois que son flegme contrebalancera le tempérament agité de Rio.

J’indique à une membre du personnel que je souhaiterais acheter deux calopsittes : « La grise là et celle avec la tête blanche. » La dame les attrape malgré leurs protestations et les enferme dans une minuscule cage de transport. Voilà qui ne plaît pas du tout à mes deux compères. Rio exprime sa colère en me crachant dessus et Cookie m’ignore complètement. Ça commence bien.

Rio et Cookie, très mécontents, dans leur cage de transport.
Rio et Cookie, très mécontents, dans leur cage de transport.
Source : Anika Schulz

Une fois à la maison, j’aménage la cage et je dépose les deux oiseaux dans leur nouveau foyer. Ils me fixent d’un regard noir. Croyez-moi, s’ils avaient pu me fusiller du regard, je ne serais plus là pour écrire cet article. C’est comme si je pouvais lire dans les pensées de Rio et Cookie : « Qui es-tu et que veux-tu ?! », « Pourquoi nous a-t-on mis dans cette horrible cage de transport ? »

Les premiers jours : au secours, où est ma gamelle ?

Premier jour. Rio et Cookie semblent avoir enfoui leurs becs dans leur plumage pour dormir quelques heures. Jusqu’à ce que la faim se fasse sentir. Le problème est que mes calos ne savent pas (encore) où se trouve la gamelle. J’en ai mis deux pleines de délicieuses graines, mais les oiseaux errent dans la cage. Ils font entendre leur mécontentement par des cris tonitruants : « Au secours, on meurt de faim ! Maman, fais quelque chose ! » Rio et Cookie ont les crocs.

Je verse le contenu des gamelles sur le sol de la cage. À l’animalerie, les perruches étaient nourries dans de grandes assiettes posées au sol et visiblement Cookie et Rio ne connaissent que cela. J’ai bien fait : deux minutes plus tard, les cris se sont tus et mes perruches sont occupées à se remplir la panse. Le nourrissage au sol n’est toutefois pas une bonne solution à long terme, car les calos y font aussi leurs besoins. Miam.

Du millet pour apprivoiser mes dragons

Le week-end suivant, je passe beaucoup de temps avec mes « éminences grises ». Je leur parle, nous regardons Star Trek ensemble et j’essaie de les habituer à ma présence. L’apprivoisement commence. Je commence avec Rio, car il est plus curieux que Cookie. J’utilise une astuce bien connue : le millet. Le millet est pour les calopsittes l’équivalent du sucre pour les êtres humains. Je mets prudemment le millet sous le bec de Rio. Il semble très sceptique, mais il commence à en grignoter au bout de quelques minutes. Hourra ! Cela a été plus facile que ce que je pensais.

Rio qui s’aventure pour la première fois à manger le millet que je lui tends. Mignon, non ?
Rio qui s’aventure pour la première fois à manger le millet que je lui tends. Mignon, non ?
Source : Anika Schulz

Au tour de Cookie maintenant. Il semble n’avoir envie de rien. Peu importe mes tentatives, Cookie reste indifférent. Il se détourne même quand je lui présente du millet. Une calopsitte qui n’aime pas le millet ? Hmmmm. J’essaie avec de la laitue. Peut-être que Cookie est amateur de verdure. Ça marche ! Là encore, l’appétit l’emporte sur la crainte. Cookie mange sa salade avec délice. Je me sens un peu comme Khaleesi dans Game of Thrones. Vous savez, la reine des dragons…

Mon petit coquin fan de salade. Les calos peuvent et doivent manger des fruits et légumes tous les jours.
Mon petit coquin fan de salade. Les calos peuvent et doivent manger des fruits et légumes tous les jours.
Source : Anika Schulz

Cet article est d’ailleurs le premier d’une petite série. Je vous expliquerai comment bien aménager la cage et comment bien prendre soin de vos oiseaux tout en vous facilitant la vie. Comme on dit, petit à petit l’oiseau fait son nid.

Photo d’en-tête : Anika Schulz

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Enfant, c'est avec Mario Kart sur la SNES que j'ai entamé ma vie sociale. Après ma maturité, je me suis tournée vers le journalisme et en tant que cheffe d'équipe chez Galaxus, je suis aujourd'hui responsable des actualités. Trekkie et ingénieure.


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