Le miracle de la QD OLED ? Samsung s’est surpassée
Test de produit

Le miracle de la QD OLED ? Samsung s’est surpassée

Luca Fontana
22/8/2023
Traduction: Sophie Boissonneau

L’année dernière, Samsung a signé un retour fracassant sur le marché de l’OLED en surpassant même LG, jusque là leader du marché. Cette année, la révolution, QD OLED, devrait s’être encore améliorée et nous allons assister à un duel au sommet entre LG et Samsung. Qui prendra l’avantage ?

J’ai déjà écrit tellement d’articles sur la QD OLED que même moi, j’oublie parfois que cette technologie n’est apparue sur le marché que récemment, il y a tout juste un an. Et la technologie a fait une grande entrée. Malgré quelques défauts de jeunesse, le S95B de Samsung m’a tellement convaincu en test, qu’au moment de faire le bilan de l’année, je l’ai élu comme mon téléviseur préféré de l’année 2022.

Samsung avait en effet réussi un coup de maître et apporté des améliorations conséquentes à la technologie OLED qui avait jusque là fait de LG une valeur sûre sur le marché des téléviseurs. Rappelons que la QD OLED est une technologie d’affichage qui combine les avantages de l’OLED et de la QLED. Autrement dit :

  1. des niveaux de noir parfaits et des contrastes élevés grâce à la technologie OLED ;
  2. une image nettement plus lumineuse que sur une dalle OLED classique ;
  3. un risque de burn-in réduit ;
  4. des couleurs encore plus pures grâce aux nanoparticules, alias points quantiques.

Si vous voulez vous replonger dans l’odyssée OLED de Samsung, vous pouvez lire cet article :

  • En coulisse

    Samsung fait son grand retour dans l’OLED : ce qu’il faut savoir

    par Luca Fontana

Avec le S95C, Samsung veut faire avancer sa nouvelle technologie. En effet, le moment n’est pas venu de se reposer sur ses lauriers, car LG a réussi cette année un come-back fou avec le G3, et ce, malgré une technologie OLED « dépassée ». J’étais ravie de le constater lorsque j’ai testé ce nouveau modèle il y a quelques semaines. Samsung réussit une contre-attaque spectaculaire et c’est le moins que l’on puisse dire.

Que le duel commence.

Samsung QE55S95C (55", S95C, OLED, 4K, 2023)
TV
Étiquette énergétique G

Samsung QE55S95C

55", S95C, OLED, 4K, 2023

Samsung QE65S95C (65", S95C, OLED, 4K, 2023)
TV
Étiquette énergétique F

Samsung QE65S95C

65", S95C, OLED, 4K, 2023

Samsung QE77S95C (77", S95C, OLED, 4K, 2023)
TV
Étiquette énergétique F

Samsung QE77S95C

77", S95C, OLED, 4K, 2023

Samsung QE55S95C (55", S95C, OLED, 4K, 2023)
Étiquette énergétique G

Samsung QE55S95C

55", S95C, OLED, 4K, 2023

Samsung QE65S95C (65", S95C, OLED, 4K, 2023)
Étiquette énergétique F

Samsung QE65S95C

65", S95C, OLED, 4K, 2023

Samsung QE77S95C (77", S95C, OLED, 4K, 2023)
Étiquette énergétique F

Samsung QE77S95C

77", S95C, OLED, 4K, 2023

Pour info : la version 65 pouces du S95C a été mise à ma disposition par Samsung.

Design : la One connect box, enfin !

Avec le S95C, Samsung fait de son nouveau design, nommé « Infinity One », sa nouvelle marque de fabrique. Et effectivement, l’écran est incroyablement fin puisque je ne mesure que 0,9 centimètre. Il s’épaissit toutefois plus on descend vers le bas de la dalle. C’est en effet là que sont installés les composants matériels comme le processeur et la carte mère. Le modèle précédent mesurait 3 centimètres. Le S95C est donc idéal monté sur un mur, pour cela, il vous faudra un support VESA 400 × 300 mm non fourni. Vous le trouverez sur notre boutique en ligne.

Même avec un objectif macro, j’arrive à peine à faire la mise au point sur le cadre tellement il est fin.
Même avec un objectif macro, j’arrive à peine à faire la mise au point sur le cadre tellement il est fin.

Pour le reste, Samsung reste fidèle à son design habituel : moderne, simple, bords fins, pas de fioritures. La dalle est nichée dans un élégant cadre en aluminium à l’avant et une plaque en plastique – moins chouette, mais pratique car elle masque les branchements et aide à guider les câbles – à l’arrière. La TV repose sur un pied incurvé ultra fin. Tellement fin qu’on le remarque à peine, bien qu’il mesure 27 centimètres. Selon votre meuble TV, vous risquez de ne plus avoir beaucoup de place pour une barre de son devant le téléviseur.

En revanche, Samsung laisse un peu plus de place que LG entre le bord inférieur de la dalle et le meuble TV : 6,5 centimètres. Cela devrait suffire pour la plupart des barres de son, mais peut poser problème dans le cas où la barre masquerait le capteur infrarouge pour la télécommande. Allumer et éteindre le téléviseur peut alors devenir un véritable casse-tête.

Le boîtier One Connect, courant sur les modèles Samsung haut de gamme, est enfin de retour sur ce modèle. Un simple petit boîtier regroupant les ports normalement intégrés derrière la TV. Ainsi, seul un câble discret relie le boîtier à la TV et lui fournit les signaux audio et vidéo ainsi que l’alimentation électrique. Et vous pouvez faire disparaître le boîtier et les câbles enchevêtrés dans un tiroir de votre meuble TV. Le boîtier m’a beaucoup manqué sur le modèle précédent et je suis ravi de son retour.

Avec le boîtier One Connect, il est très facile de se débarrasser de l’enchevêtrement de câbles.
Avec le boîtier One Connect, il est très facile de se débarrasser de l’enchevêtrement de câbles.

Venons-en aux connecteurs. Nous avons :

  • 4 ports HDMI 2.1 (4K, 144 Hz, ALLM et VRR) ;
  • dont l’un avec eARC (hdmi 3) ;
  • 3 ports USB 2.0 ;
  • 1 sortie pour Toslink ;
  • 1 port LAN ;
  • 1 port CI+ 1.4 ;
  • prises antennes et satellites ;
  • Bluetooth (BT 5.2).

Les quatre entrées HDMI supportent HLG, HDR10 et HDR10+. Le Dolby Vision n’est malheureusement toujours pas de la partie et cela ne devrait pas changer à l’avenir. Lors de notre entretien en début d’année, Nathan Sheffield, responsable des secteurs TV et audio chez Samsung Europe, déclarait : « Je ne suis pas sûr que le Dolby Vision apporterait de la plus-value à Samsung. »

  • En coulisse

    Entretien avec le directeur du département télévisuel de Samsung : « le Dolby Vision n’est pas nécessaire pour avoir une bonne image »

    par Luca Fontana

La TV est également compatible avec le Dolby Atmos, passthrough inclus, si vous transmettez le son à un système audio externe. En revanche, les formats audio DTS ne sont pas pris en charge par les haut-parleurs intégrés et ne sont pas non plus transmis par le téléviseur. Les formats DTS sont donc reproduits et transmis sous forme de signal audio PCM 5.1 multicanal dont la qualité est moindre.

Parlons chiffres : Samsung brille par une fidélité des couleurs inouïe

Avertissement : le paragraphe qui suit va dans les détails. Si vous n’êtes pas fan de tableaux et de diagrammes, vous pouvez sauter cette partie et aller directement au chapitre « L’image : un matériel de référence digne de l’OLED, qui fait concurrence à LG ». Vous y trouverez mon opinion et de nombreuses vidéos.

J’ai mesuré tous les modes d’affichage du téléviseur avec un outil professionnel de « Portrait Displays ». Du mode « standard » au mode « filmmaker » sans calibrage ou changement des paramètres par défaut. C’est-à-dire comme la plupart des gens utilisent une télévision. On veut, après tout, acheter un téléviseur qui soit aussi précis et fidèle aux couleurs d’origine que possible, sans devoir avoir recours à un coûteux calibrage professionnel. J’ai simplement réglé la « luminosité maximale » sur « élevée » dans tous les modes.

J’ai obtenu les meilleurs résultats pour tous les types de contenus – à l’exception des jeux, pour lesquels il faut toujours se mettre en mode « jeu » – en mode « HDR filmmaker ». Toutes les mesures ci-dessous s’y réfèrent donc.

Luminosité maximale

Venons-en à la mesure de la luminosité. Le duel promet d’être passionnant. En effet, contrairement à LG, Samsung utilise des nanoparticules, appelées Quantum Dots, pour ses pixels OLED. D’où les lettres « Q » et « D » dans QD OLED. Pour faire simple, les nanoparticules veillent à ce que les millions de pixels de l’écran produisent des couleurs sans perte de luminosité. J’explique la technologie plus en détail dans cet article.

L’autre avantage des Quantum Dots est qu’ils produisent ainsi, avec moins d’énergie, une image au moins aussi lumineuse avec des couleurs encore plus intenses que celles de la technologie OLED traditionnelle de LG. En théorie du moins. Cela réduit également le risque de burn-in.

Alors, intéressons-nous à ce que les tests de luminosité donnent. Dans le graphique ci-dessous, je compare le nouveau modèle au A95K de Sony de 2022, doté d’une dalle QD OLED de Samsung, et le téléviseur phare de LG cette année, le G3.

Le nit est l’unité de mesure anglaise pour les candelas par mètre carré (cd/m²), c’est-à-dire la luminance ou la luminosité. Cent nits correspondent à peu près à la luminosité de la pleine lune dans le ciel nocturne. Graphique : Luca Fontana / Flourish.

Il y a deux axes : sur l’axe vertical, on peut lire la luminosité, tandis que l’axe horizontal montre la taille de la fenêtre sur laquelle on mesure la luminosité. Pour 2 % de la taille totale de la fenêtre, donc ponctuellement et pour de très petites zones d’image, le S95C de Samsung obtient un total de 1275 nits en mode « filmmaker », ce qui est excellent pour une dalle OLED. Si je mesure en mode « vif » du téléviseur – le mode le plus lumineux, mais le moins bien calibré –, l’appareil de mesure atteint même 1330 nits.

Il y a un an, de telles valeurs m’auraient fait tomber des nues. Mais depuis que LG nous a donné un téléviseur plus lumineux encore malgré sa technologie « dépassée », du moins ponctuellement et dans de petites zones de l’image, il en faudra plus pour m’impressionner. Le mode vif de LG dépassait même les 1800 nits. Ça c’était incroyable ! En revanche, en ce qui concerne la luminosité globale, les deux téléviseurs atteignent environ 230-250 nit.

Que nous indiquent ces mesures ? Eh bien, ponctuellement, c’est-à-dire par exemple lorsque la lune brille dans le ciel ou lors d’une explosion, le G3 de LG brille nettement plus que le S95C de Samsung. Et le G3 offre également un meilleur contraste, c’est-à-dire la différence maximale entre le pixel le plus clair et le plus sombre de l’écran. En revanche, Samsung et LG obtiennent pratiquement le même résultat lors de la mesure de la luminosité globale. Si vous placiez les deux téléviseurs côte à côte, vous ne constateriez probablement pas de grandes différences de luminosité.

Lors de la mesure de la luminosité, on mesure successivement des fenêtres blanches de différentes tailles sur l’écran. Ici : un extrait équivalent à 10 % de la surface totale de l’image.
Lors de la mesure de la luminosité, on mesure successivement des fenêtres blanches de différentes tailles sur l’écran. Ici : un extrait équivalent à 10 % de la surface totale de l’image.
Source : Luca Fontana

Alors comment le téléviseur de LG peut-il être plus lumineux alors que nous venons tout juste de dire que la technologie QD OLED est censée être plus lumineuse ? Eh bien, c’est une très bonne question et c’est comme ça que LG a cloué le bec à toute l’industrie. En effet, grâce à une nouvelle couche ajoutée à la dalle – la Micro Lens Array (MLA) ‒ des microlentilles convexes permettent de concentrer et d’amplifier la lumière générée. LG parle même de 5000 lentilles par pixel. Le S95C de Samsung s’est certes fortement amélioré par rapport à son prédécesseur, le S95B. Mais LG remporte tout de même le duel de la luminosité grâce à ses microlentilles. Du moins pour cette année.

Balance des blancs

Jetons-y un coup œil. Le blanc est produit lorsque les sous-pixels rouge, vert et bleu rayonnent tous simultanément et avec la même intensité. La luminosité maximale produit donc le blanc le plus clair, tandis que la luminosité minimale donne le noir le plus profond. Si les sous-pixels peuvent même être complètement désactivés, comme sur les OLED ou les QD OLED, on parle de vrai noir. Tout ce qui se trouve entre les deux ne sont donc que des niveaux de gris.

Pour mesurer la précision de la balance des blancs, j’ai besoin de deux tableaux :

  1. niveaux de gris delta E (dE) ;
  2. balance RGB.

Les niveaux de gris dE indique à quel point les niveaux de gris générés par le téléviseur diffèrent de la valeur de référence. La balance RGB indique dans quelle direction les niveaux de gris générés par le téléviseur s’écartent de la valeur de référence. Pourquoi est-ce important ? Voyons ce que ça donne en prenant le S95C comme exemple concret :

À gauche : niveaux de gris delta E. À droite : balance RGB. L’axe X représente la luminosité en pour cent. L’axe Y représente le Delta E (dE).
À gauche : niveaux de gris delta E. À droite : balance RGB. L’axe X représente la luminosité en pour cent. L’axe Y représente le Delta E (dE).
Source : Capture d’écran : Luca Fontana

Si vous placiez le téléviseur juste à côté d’un moniteur de référence, cela signifierait :

  • si la valeur est égale ou supérieure à 5 : la différence est perceptible au premier coup d’œil par la plupart ;
  • si la valeur se situe entre 3 et 5 : les professionnels ou les amateurs éclairés distinguent la différence ;
  • si la valeur se situe entre 1 et 3 : seuls les professionnels distinguent la différence ;
  • si la valeur est inférieure à 1 : la différence n’est pas perceptible par l’œil humain.

Toute valeur inférieure à cinq est une très bonne valeur pour un téléviseur non calibré. Et le S95C de Samsung réussit ce qu’aucun téléviseur que j’ai testé jusqu’à présent n’a réussi à faire : maintenir l’écart en dessous de cinq en permanence, c’est-à-dire quelle que soit la luminosité. Pas même le G3 de LG, qui lors de mon essai avait certes une très bonne valeur dE de 3,19 en moyenne, mais qui dépassait la limite importante de 5 dans les zones d’image plus claires.

Le S95C de Samsung, en revanche, est quasiment irréprochable à cet égard. Si je voulais être particulièrement pointu, je ferais remarquer que l’image a une légère teinte bleue dans les zones plus sombres et une teinte verte dans les zones plus claires. On peut d’ailleurs le constater sur le graphique de la balance RGB ci-dessus. Vous le remarquerez cependant à peine. L’écart ne dépasse en effet jamais cinq et reste en moyenne à 1,77 dE. C’est incroyable ! À l’œil nu, la balance des blancs est presque parfaite, et ce directement à la sortie de l’emballage et sans calibrage. Du moins en mode « filmmaker ».

Gamme de couleurs

Poursuivons avec la mesure du gamut, c’est-à-dire la couverture des espaces colorimétriques les plus courants que voici :

  • Rec. 709 : 16,7 millions de couleurs, espace colorimétrique standard pour des contenus SDR comme la télévision et les Blu-rays ;
  • DCI-P3 uv : 1,07 milliard de couleurs, espace colorimétrique standard pour les contenus HDR, de HDR10 à Dolby Vision ;
  • Rec. 2020 / BT.2020 uv : 69 milliards de couleurs, n’est presque plus utilisé dans l’industrie des films et des séries.
 À gauche : couverture BT.2020 du S95C5C. À droite : couverture DCI-P3 du S95C.
À gauche : couverture BT.2020 du S95C5C. À droite : couverture DCI-P3 du S95C.
Source : Capture d’écran : Luca Fontana

La grande « tache de couleur », y compris les zones assombries, montre toute la palette de couleurs perceptible par l’œil humain. La zone éclaircie à gauche indique l’espace colorimétrique BT.2020. À droite, même chose, mais pour l’espace colorimétrique DCI-P3, plus petit. Le blanc indique les limites réelles de chaque espace colorimétrique. En revanche, les cercles noirs représentent les limites effectivement mesurées lors de la mesure.

La mesure a révélé les couvertures d’espace colorimétrique suivantes :

  • Rec. 709 : 100 % (bon = 100 %).
  • DCI-P3 uv : 99,49 % (bon = >90 %).
  • Rec. 2020 / BT.2020 uv : 90,89 % (bon = >90 %).

Le S95C couvre donc 99,49 % du principal espace colorimétrique DCI-P3, mais dans ce domaine, tous les téléviseurs OLED s’en sortent bien : le G3 de LG a atteint 98,67 %.

Quant à l’espace colorimétrique BT.2020, le S95C de Samsung en offre une bonne couverture avec 90,89 %, et cette fois, ça n’est pas aussi évident. Même le G3 de LG et sa technologie WOLED n’obtient « que » 74,12 %. Cela témoigne de la viabilité de la technologie QD OLED. Certes, l’industrie cinématographique et du streaming ne calibre ses contenus que dans l’espace colorimétrique DCI-P3 plus vaste. Mais le BT.2020 représente l’avenir. Et actuellement, seule la technologie QD OLED semble prête.

Écart de couleur

Pour en venir à l’écart de couleurs, ou fidélité des couleurs. Elle décrit la précision avec laquelle les couleurs sont représentées. Ici aussi, l’écart entre le téléviseur et la valeur de référence est donnée en dE. Le blanc indique les couleurs de référence envoyées au téléviseur par le générateur d’images tests. Les cercles noirs représentent en revanche les couleurs effectivement mesurées. Idéalement, les cercles doivent se trouverdans les petites cases. Plus ils s’en éloignent, plus l’écart par rapport à la valeur de référence – et donc la valeur dE – est important. Ici aussi, les delta E inférieurs à 5 sont bons pour des téléviseurs non calibrés.

Écart de couleur dans l’espace colorimétrique DCI-P3.
Écart de couleur dans l’espace colorimétrique DCI-P3.
Source : Capture d’écran : Luca Fontana

Les mesures sont excellentes, mais je ne suis pas surpris. Pas après avoir mesuré une balance des blancs quasi parfaite. En effet, plus la balance des blancs est précise, plus les couleurs qui en résultent le sont aussi. En chiffres : le S95C de Samsung a un dE moyen d’à peine 1,33 en mode « filmmaker » ! C’est une nette amélioration par rapport à son prédécesseur, le S95B, que j’ai testé l’année dernière. Et même mieux que le dE de 1,97 du G3 de LG, qui m’a déjà impressionné l’autre jour.

Reflets

Les reflets à l’écran ne sont pas mesurables en soi. Une partie d’entre vous m’a toutefois demandé d’évoquer le sujet dans mes tests. Bonne idée. Pour ce test, je recrée des conditions tout à fait normales dans mon salon : une photo prise en fin de soirée après le travail sans fermer les rideaux, stores ou volets. Derrière moi il y a le four et à côté du téléviseur se trouve le lampadaire. La lumière du lampadaire se reflète sur la vitre du four derrière moi et est renvoyée sur le téléviseur.

Et voici le résultat :

La réflexion de la lampe est à peine visible sur l’écran du S95C.
La réflexion de la lampe est à peine visible sur l’écran du S95C.
Source : Luca Fontana
En comparaison avec le G3 de LG, sur lequel on voit encore moins la lampe dans les mêmes conditions.
En comparaison avec le G3 de LG, sur lequel on voit encore moins la lampe dans les mêmes conditions.
Source : Luca Fontana

Le G3 de LG et le S95C de Samsung ont tous deux fait de gros progrès dans la gestion des reflets. Par rapport à leurs prédécesseurs respectifs – le S95B et le G2 – on voit beaucoup moins la lampe. En revanche, LG prend une légère avance dans la comparaison directe. Pour les deux téléviseurs, je dirais qu’avec une luminosité globale nettement améliorée, ils sont les premiers téléviseurs OLED que j’ai testés à être mis en valeur, même dans des pièces lumineuses.

Bilan intermédiaire

Cette nouvelle génération de la technologie QD OLED est une véritable réussite. La luminosité globale est non seulement améliorée, mais produit en même temps une image incroyablement proche de l’image de référence sans le moindre calibrage. Du moins en mode « filmmaker ». Les autres modes sont nettement moins bien calibrés. En théorie, Samsung a donc réussi à créer un téléviseur qui place la barre sacrément haut. Jetons un coup d’œil à la pratique.

L’image : un matériel de référence digne de l’OLED, qui fait concurrence à LG

Une image lumineuse et une excellente fidélité des couleurs à la sortie de l’emballage et sans calibrage. C’est du moins ce que nous disent les mesures. Qu’en est-il dans la pratique ?

Rendu des couleurs

Lorsque je veux tester le rendu des couleurs d’un téléviseur, je me tourne vers Les Gardiens de la Galaxie, vol. 2. En particulier cette scène : le palais doré d’Ego claque dans le rouge saturé du soir. On y voit la peau verdâtre de Drax, couverte de tatouages rouge sang. En comparaison avec le G3 de LG, il est difficile d’observer des différences significatives. Rien d’étonnant à cela, puisque les deux téléviseurs se distinguent par une excellente fidélité des couleurs. Le concurrent QD OLED de Sony est d’ailleurs sur la même longueur d’onde.

En guise de deuxième comparaison, vous verrez également une scène du film Avatar : la voie de l’eau* à partir de la minute 00:45 où les tons verts et bleus dominent. Ici, le rendu des couleurs de Samsung semble effectivement plus chaud, mais un peu moins dynamique – donc moins puissant – que celui de LG.

Source 1 : Disney+, « Les Gardiens de la Galaxie, Vol. 2 ». Timestamp : 00:56:47. Source 2 : Disney+, « Avatar : la voie de l’eau ». Timestamp : 00:48:23.

Mais n’allons pas trop vite. Les couleurs ne doivent pas toujours être éclatantes. Par exemple dans James Bond – Skyfall, lorsque James et le jeune quartier-maître Q contemplent dans un musée le tableau d’un fier cuirassé honteusement traîné au ferrailleur. Une allusion évidente à l’agent secret vieillissant. Là encore, les différences sont à peine visibles. À moins que vous ne prêtiez attention à la peau des acteurs : chez Samsung, elle me semble un peu moins naturelle et orange. L’image du G3 de LG me plaît davantage. Après tout, James Bond n’est pas un spectacle de bande dessinée Marvel, mais un thriller d’espionnage féroce enraciné dans le monde réel.

Source : Apple TV+, « James Bond – Skyfall ». Timestamp : 00:39:02.

Black crush et ombres

Comment le dernier QD OLED de Samsung se comporte-t-il dans les scènes sombres ? Pour cet essai, j’utilise la première scène de Blade Runner 2049. L’image de Samsung et LG est merveilleusement sombre. Évidemment, lorsqu’on filme à contre-jour, tout se fond en une silhouette sombre. On ne peut donc pas vraiment parler de black crush, c’est-à-dire des détails avalés par l’obscurité, dans cette scène. Chez LG, on observe une teinte verte, renforcée par la dynamique élevée dans le rendu des couleurs ; l’image de Samsung semble plus chaude et naturelle.

Source : Blu-ray UHD, « Blade Runner 2049 ». Timestamp : 00:04:50.

En comparant avec le téléviseur mini LED de TCL à partir de 0:50, on voit bien ce que je veux dire par l’image OLED « merveilleusement sombre » de LG : l’image de TCL est beaucoup trop claire et fait ressortir des détails là où il ne devrait pas y en avoir. Cela est dû à la luminosité de l’image LCD due à la technologie : pendant la journée, dans une pièce lumineuse, c’est une bénédiction par rapport à la plupart des téléviseurs OLED, mais dans une pièce obscure, c’est une véritable malédiction pour les scènes sombres. À cela s’ajoute un fort blooming, une sorte de halo autour des objets clairs sur fond sombre. Regardez les fenêtres par exemple.

Gradation lumineuse

Dernier test d’image : la gradation lumineuse. Il est intéressant de voir comment le téléviseur de Samsung semble à nouveau plus modéré et moins dynamique dans cette scène, mais d’autant plus naturel. De manière générale, la légère teinte rouge/bleue de Samsung se retrouve dans toutes les vidéos ci-dessus, tandis que chez LG, on observe une légère teinte verte. En ce qui concerne le soleil en arrière-plan : aucun téléviseur dans la vidéo n’a un net avantage sur les autres, il est partout bien visible comme une sphère dans le firmament.

Source : Blu-ray UHD, « Jurassic World ». Timestamp : 00:21:18.

Processeur : à son niveau habituel de puissance

Parlons maintenant du processeur, c’est-à-dire le cerveau de la télévision. Son rôle principal consiste à recevoir des signaux d’images, à les traiter et à les afficher. Lors du traitement, le processeur détecte les images de piètre qualité et les améliore. Chez Samsung, cela donne : « La technologie d’upscaling 4K AI, associée à 20 réseaux neuronaux différents, vous permet de ressentir toute la puissance de la 4K. Des technologies innovantes, comme le color mapping et le booster de luminosité OLED, permettent d’obtenir une image dont la luminosité, les couleurs et les détails et les contrastes sont fidèles à la réalité. »

C’est cela, oui.

Abstraction faite du charabia marketing, le processeur est censé éliminer le bruit, renforcer les couleurs, lisser les bords, rendre les mouvements plus fluides et ajouter d’éventuelles informations manquantes sur les pixels.

Motion processing et judder

Pour commencer, je charge le processeur. Concrètement : le judder est un phénomène qui touche tous les téléviseurs. Surtout lors de longs mouvements de caméra. Le film 1917 de Sam Mendes est plein de ces mouvements de caméra réguliers et lents, qui permettent de déceler immédiatement tout judder, le rendant donc idéal pour ce test. Lors de la comparaison avec d’autres fabricants, observez surtout si les planches verticales dans la grange traversent l’image de manière fluide ou si elles sont saccadées.

Source : Blu-ray UHD, « 1917 ». Timestamp : 00:42:25.

Le téléviseur miracle de Samsung révèle ici une faiblesse. C’est si évident qu’il me semble absolument impossible d’attribuer ce problème au téléviseur. D’autant que la deuxième comparaison montre que son prédécesseur direct s’en sort nettement mieux avec le judder. Peut-être est-ce un problème avec le Blu-ray UHD ? En tout cas, le nettoyage de l’écran ne change rien. Je filme comme toujours avec la même caméra dans les mêmes conditions. Donc soit Samsung a fait quelque chose de travers avec son processeur à l’envers, soit le problème vient d’ailleurs.

Cette scène vise certes à pousser les processeurs dans leurs derniers retranchements et c’est bien pour ça que je l’ai choisie, mais ici, le judder est tout simplement trop frappant à mes yeux pour que ça vienne de la TV. Quelque chose semble avoir mal tourné lors de mon test. Si vous avez une idée de ce qui a pu se passer, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires.

En attendant, j’essaie une autre scène de 1917, impossible que le processeur soit si mauvais. En voilà justement une parfaite : ici aussi, le travail de caméra de Sam Mendes présente un immense défi pour la plupart des processeurs. Notamment lorsqu’il y a à l’image des bords nets sur un arrière-plan flou, comme autour des casques des deux soldats. Là, le processeur et les pixels doivent réagir très rapidement.

Source : Blu-ray UHD, « 1917 ». Timestamp : 00:42:25.

Ah, voilà ! Le judder est maintenant à peine visible, même en comparaison avec les processeurs de LG et Sony. Sony semble même légèrement à la traîne. Mais pour le fabricant japonais, c’est un choix. En effet, pour Sony, les films doivent être saccadés. Comme autrefois au cinéma, avant l’ère du numérique.

Temps de réponse des pixels

Passons au contenu original Apple : For All Mankind. Je veux voir combien de temps il faut à un seul pixel pour changer de couleur. Si cela ne se produit pas assez rapidement, vous aurez l’impression que l’image est striée, c’est ce qu’on appelle le « ghosting ». Lorsque la caméra se déplace sur la surface de la lune, regardez bien le texte qui s’affiche en bas à gauche.

Source : Apple TV+, « For All Mankind », saison 1, épisode 5. Timestamp : 00:00:10.

Aucune des TV ne montre de faiblesse. Tout au plus chez LG, on peut observer un peu de ghosting au début. Mais cela ne se remarque guère, les TV de Samsung et LG reçoivent donc chacune un bon point. Pas étonnant, la technologie OLED offre un excellent temps de réponse et présente donc moins de stries. C’est pourquoi les téléviseurs OLED sont aussi considérés comme d’excellents moniteurs gaming. Les téléviseurs LCD sont désavantagés sur ce point. C’est ce que vous pouvez constater à la fin de la vidéo par rapport au mini LED de TCL. Pour être juste, je tiens à souligner qu’il s’agit là d’une comparaison avec le modèle C82, qui a plus de deux ans de plus que le S95C de LG. L’exemple n’est donc donné qu’à titre d’illustration. Le C92 de TCL, son successeur, s’est nettement amélioré l’année dernière dans la même discipline.

Conversion ascendante

Passons maintenant à l’un des tests les plus difficiles : la conversion ascendante. Je veux voir à quel point le processeur du téléviseur utilise la conversion ascendante sur les sources de moins bonne qualité. Par qualité inférieure, j’entends les Blu-ray classiques, la télévision ou encore The Walking Dead. La série a été délibérément tournée en 16 mm, pour restituer le grain ancien et le bruit d’image contribuant tous deux à renforcer l’impression d’un univers post-apocalyptique détruit.

Source : Netflix, « The Walking Dead », saison 7, épisode 1. Timestamp : 00:02:30.

L’image de Samsung est fantastique, il n’y presque aucun bruit à l’image, les bords sont nets et les couleurs naturelles. Voilà à quoi ressemble un bon upscaling. En effet, la source ci-dessus est une source HD de qualité SDR, dont les quelque 2 millions de pixels sont boostés à 8,3 millions de pixels. Si je compare par exemple avec le processeur de Sony de l’année dernière, on peut voir de nets artefacts de compression à droite de l’image à 00:18. D’autant plus qu’il y a beaucoup moins de bruit chez Samsung. Probablement parce que Sony a beaucoup plus accentué la netteté de l’image. Ainsi, les poils de barbe et les rides du visage paraissent plus détaillés. Mais il fait aussi ressortir plus clairement les artefacts et le bruit de l’image.

Gaming : mode jeu et input lag

Cette année encore, Samsung vise à placer son téléviseur QD OLED comme l’un des meilleurs téléviseurs de gaming. Les deux fabricants sud-coréens Samsung et LG se livrent depuis toujours un duel acharné pour séduire les joueurs et joueuses. C’est ce que montre par exemple le nouveau moniteur OLED de Samsung, que mon collègue Samuel Buchmann vient de tester. Ou le LG OLED Flex sorti au début de l’année, un téléviseur qui se courbe quand on appuie sur un bouton – et qui a presque désespéré le même Samuel. La raison ? L’ABL.

  • Test de produit

    Le LG OLED Flex : une peine perdue

    par Samuel Buchmann

Le problème avec l’ABL, c’est qu’il peut gêner pendant le jeu. Par exemple, lorsque je testais le G3 de LG et que je jouais à FIFA 23, il arrivait au logiciel de repérer une image statique tout simplement parce que la luminosité moyenne ne changeait guère pendant un match. Pour protéger la dalle, ce dernier réduisait alors la luminosité à tel point que j’avais du mal à distinguer le ballon. L’ABL était très sensible, probablement parce que la nouvelle technologie META de LG donne une image très lumineuse. L’ABL doit intervenir de manière plus agressive pour éviter la surchauffe et le burn-in.

Cela ne m’est jamais arrivé lorsque je jouais sur le S95C de Samsung. Peut-être parce que la QD OLED de Samsung n’est pas aussi lumineuse que le G3 de LG. Ou alors parce que Samsung a plus confiance en ses dalles QD OLED que LG en ses dalles WOLED.

Et sinon ? En mesurant l’exactitude des couleurs en mode « jeu », j’obtiens un delta E moyen d’un bon 9,86 (consultez la rubrique « Écart de couleur » ci-dessus si vous souhaitez plus de détails). L’image m’a d’ailleurs souvent paru un peu trop vive. Le G3 de LG avait un rendu des couleurs beaucoup plus naturel avec un delta E de 4,44.

Concernant l’input lag, c’est-à-dire la latence en entrée : avec l’appareil de mesure de « Leo Bodnar », je mesure un input lag moyen très bon de 9,7 millisecondes pour une image UHD à 60 images par seconde. D’autant plus que le téléviseur prend en charge toutes les fonctionnalités pertinentes pour les joueurs et les joueuses :

  • 4 ports HDMI 2.1 (4K 144 Hz) ;
  • Auto Low Latency Mode (ALLM) ;
  • taux de rafraîchissement variables (AMD FreeSync Premium Pro).

Pour ce faire, Samsung a, comme tous les grands fabricants Philips, LG, Sony et Panasonic, conclu un partenariat avec de nombreux grands studios de jeu. Le résultat : HGiG, HDR Gaming Interest Group. Selon le fabricant, cela devrait garantir que le HDR soit affiché comme l’ont prévu les développeurs et développeuses. Par exemple en jouant à Spider-Man : Miles Morales sur ma PlayStation 5.

Source : PS5, « Spider-Man : Miles Morales », mode 120 Hz, VRR et ray tracing activés.

En comparaison, le G3 de LG montre clairement lequel des deux téléviseurs produit les couleurs les plus précises. Je constate cependant que le noir est vraiment noir, que les bords sont nets et que l’image n’est pas floue lors des mouvements rapides de la caméra. Regardez par exemple la silhouette sombre de Miles à contre-jour, les textures détaillées de New York sous la neige ou les détails bien visibles dans les nuages. J’aime le mode jeu de Samsung, même s’il existe des modes de jeu avec une meilleure fidélité des couleurs.

C’est sympa : comme l’année dernière déjà , Samsung propose un sous-menu dédié dans lequel vous pouvez procéder à des réglages fins pour le jeu et vérifier le taux de rafraîchissement actuel. Et surtout, le Samsung S95C prend en charge le nouveau mode VRR 120 Hz de la PS5 sans problème.

Smart OS : Tizen

Samsung mise sur Tizen, qui a été complètement remanié en 2021 et qui, depuis, rappelle fortement l’ancienne version de Google TV. Ainsi, lorsque l’on appuie sur la touche Home, une fenêtre pleine de tuiles s’ouvre, donnant accès aux applications TV et entrées HDMI.

Source : Samsung Tizen.

Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire. Comme pour Google TV, l’OS s’accompagne toujours des recommandations de films et de séries agaçantes dont je n’ai pas besoin. LG a renoncé à cette pratique cette année et je l’en remercie. Au moins, la navigation dans le menu et entre les apps semble très fluide et réactive, grâce à un bon processeur.

Petite astuce : en mode « Ambiant », brièvement visible dans la vidéo à la minute 00:37, le téléviseur passe en mode artistique. Ce mode me permet d’afficher une horloge, un tableau ou une image animée. Cela doit remplacer le trou noir rectangulaire au milieu du salon qu’est autrement le téléviseur éteint tout en consommant très peu d’énergie et en limitant la luminosité.

Bilan : une course au coude à coude avec un vainqueur

Mon collègue Flori Saratz, Category Business Manager pour la TV et l’audio, m’a récemment demandé : « Quelle TV achèterais-tu ? Le S95C de Samsung ou le G3 de LG ? » La décision était plus simple l’année dernière. À l’époque, j’aurais clairement dit « Samsung ». Cette année, en revanche, Samsung et LG se livrent à un duel de haut niveau sans précédent. Les deux TV se distinguent dans des domaines où les préférences personnelles jouent un rôle plus important que les chiffres et les mesures.

Ces derniers montrent en effet que le S95C de Samsung, et sa technologie QD OLED, offre une fois de plus l’image la plus proche de l’image de référence que j’aie jamais testée. Les mesures passent également le test visuel. J’ai cependant une légère préférence pour l’image du G3 de LG. Pourquoi ? Probablement en raison de sa luminosité légèrement supérieure, qui donne à l’image un peu plus de « punch » que le S95C de Samsung. Surtout en journée. De plus, Samsung ne prend pas en charge le Dolby Vision et le DTS Audio. Et si je peux me passer du premier, j’aurais plus de mal avec le deuxième. De plus, le système d'exploitation Tizen semble un peu plus lent que webOS. En termes de prix, les deux TV sont au coude à coude et sont très chères : plus de 3500 francs, au moment de cet essai (22 août 2023).

Mon choix se porterait donc probablement sur le G3 de LG, mais le téléviseur l’emporte de justesse. Qui sait, peut-être que les technologies QD OLED et META se feront plus abordables d’ici deux à trois ans et que j’achèterai effectivement à nouveau un téléviseur. Mon téléviseur actuel a sept ans.

Photo d’en-tête : Luca Fontana

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Vivre des aventures et faire du sport dans la nature et me pousser jusqu’à ce que les battements du cœur deviennent mon rythme – voilà ma zone de confort. Je profite aussi des moments de calme avec un bon livre sur des intrigues dangereuses et des assassins de roi. Parfois, je m’exalte de musiques de film durant plusieurs minutes. Cela est certainement dû à ma passion pour le cinéma. Ce que j’ai toujours voulu dire: «Je s’appelle Groot.» 


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