Le premier film Harry Potter fête ses 20 ans ! Découvrez ici mon classement des films
La saga cinéma Harry Potter fête ses 20 ans. Profitons-en pour passer en revue l'une des meilleures franchises de l'histoire du cinéma.
Il y a exactement 20 ans jour pour jour, le 16 novembre 2001, Harry Potter à l'école des sorciers débarquait sur les écrans de cinéma. Sept autres volets et deux spin-offs viendront ensuite consolider la franchise la plus magique de l'histoire du cinéma, faisant entrer dans la légende un petit garçon aux cheveux noir de jais ébouriffés, portant des lunettes et une cicatrice en forme d'éclair sur le front.
Pour fêter ça, j'ai établi un classement personnel, en commençant par ce que je considère comme le pire film et en terminant par le meilleur de la série, sans les spin-offs.
8e place : « Harry Potter et le Prince de sang-mêlé » (2009)
J'aime tous les films Harry Potter, à une exception : le Prince de sang-mêlé, sixième volet de la saga. Le livre était pourtant incroyable : il se concentre sur le parcours de Voldemort, raconté sous la forme de souvenirs magiques que Harry explore avec Dumbledore dans la Pensine. Selon Dumbledore, ces souvenirs renfermeraient la pièce manquante du puzzle, celle qui révèle comment le Seigneur des Ténèbres pourrait enfin être vaincu.
Quant au film ? Le passé de Voldemort n'occupe que deux petites scènes. C'est tout. On consacre beaucoup plus de temps aux ébats amoureux de Harry et de ses amis. Ça en devient même gênant. Ceux qui n'ont pas lu le livre pourraient bien confondre le sixième volet avec un Twilight, et on ne peut pas vraiment leur en vouloir.
Sortis en 2008 et 2009, les deux premiers films Twilight ont déclenché une véritable vague de nouvelles adaptations de romans pour jeunes centrés autour d'adolescents langoureux. Les producteurs et productrices de Harry Potter ont de toute évidence voulu suivre le mouvement, gâchant au passage tout le film. Pire encore, ils ont falsifié l'histoire et omis un nombre incroyable de détails qui auraient été extrêmement importants pour les deux derniers volets. Le conflit intérieur de Malfoy est, selon moi, la seule réussite du film.
7e place : « Harry Potter et les Reliques de la Mort, partie 2 » (2011)
Vous vous demandez peut-être comment je peux oser mettre l'épique conclusion de la série à l'avant-dernière place. Ce n'est pas parce que je n'aime pas le film, au contraire.
Je me souviens encore de ce sentiment de mélancolie qui m'a envahi lors des premières minutes du film. Je me suis alors rendu compte que c'était la dernière fois que je voyais un film Harry Potter pour la première fois au cinéma. Ça m'a véritablement bouleversé. Aujourd'hui encore, je suis incapable de regarder ce film sans ressentir ce sentiment de tristesse. J'ignore pourquoi.
Quant au film en lui-même, il est à la hauteur du livre, même s'il met un peu de temps à se mettre en route. Mais à partir du moment où le trio est de retour à Poudlard, mieux vaut éviter de cligner des yeux si vous ne voulez pas louper quelque chose. Sans oublier l'incroyable scène du « always ». Les fans savent de quoi je parle. Ça y est, revoilà ce sentiment de mélancolie...
6e place : « Harry Potter et les Reliques de la Mort, partie 1 » (2010)
Le plus intéressant dans ce film, c'est qu'il se démarque complètement des sept autres. L'action se déroule entièrement à l'extérieur de Poudlard, ce qui fait des Reliques de la Mort 1 une sorte de road movie quasi tourné à la manière d'un documentaire. Par rapport aux Reliques de la Mort 2, c'est surtout cet aspect rafraîchissant qui a fait pencher la balance dans le classement.
Et comparé au tout premier film et à son côté enfantin, on ne peut guère parler ici d'une adaptation de roman jeunesse. Les couleurs ont pratiquement disparu, la guerre dans le monde des sorciers, qui n'était jusqu'à présent qu'une rumeur, est pour la première fois visible et palpable. La tonalité est complètement différente : l'humour et la déconnade laissent place à la tristesse et à la terreur, et ce dès la première scène.
Pour rappel, l'Ordre du Phénix vient chercher Harry à Privet Drive pour l'escorter en sécurité jusqu'au Terrier des Weasley, mais le groupe est attaqué par Voldemort et ses Mangemorts. Dès le début, deux personnages appréciés meurent et nous, spectateurs, nous rendons compte que l'histoire se rapproche lentement mais sûrement de sa fin, qui ne sera peut-être pas heureuse.
5e place : « Harry Potter et la Coupe de feu » (2005)
J'ai failli détester le quatrième film pour avoir honteusement réduit le Championnat du monde de quidditch du livre à un simple échauffement des deux équipes. Non, mais franchement... La chose que les fans du livre attendaient le plus ne figure pratiquement pas dans le film !
Mais la Coupe de feu se rattrape si bien que je lui pardonne son faux pas de départ. Les épreuves du Tournoi des Trois Sorciers sont mises en scène de manière captivante. Les sentiments romantiques naissants sont dosés juste comme il faut, sans entraver inutilement l'intrigue (oui, Prince de Sang-Mêlé, c'est de toi que je parle). Quant au Maugrey Fol Œil de Brendan Gleeson, il est aussi dangereusement déjanté que paternel et drôle. Exactement comme dans les livres. Victoire sur toute la ligne.
Mais c'est la fin qui est la plus marquante : Ralph Fiennes sous les traits de Voldemort. La scène du cimetière, remarquablement jouée. Et puis la mort de Cédric. Son corps sans vie qui gît devant la fanfare et une foule de spectateurs qui ignore encore qu'un jeune garçon vient de mourir. Puis le hurlement déchirant de son père qui emplit la nuit de tristesse. Ça prend aux tripes. Et tout ça dans une adaptation de roman jeunesse. Franchement, respect.
4e place : « Harry Potter et la Chambre des secrets » (2002)
Si le deuxième volet se retrouve souvent en bas de classement, chez moi, il arrive au pied du podium. Et ce pour presque une seule raison : Gilderoy Lockhart, divinement narcissique et magnifiquement imbu de lui-même, interprété par l'excellent Kenneth Branagh.
Sérieusement, chacune de ses scènes est un véritable régal. Son narcissisme poussé à l'extrême est tout simplement hilarant. Par exemple, lorsqu'il se peint tout en se tenant devant un autoportrait. Waouh. Ou lorsque les examens qu'il donne à ses élèves ne contiennent que des questions sur lui, du genre « quelle est la couleur préférée du professeur Lockhart ? ». Ou encore la façon dont il s'agite et fait de grands discours sur la gloire et le prestige. J'adore les absurdités de Lockhart.
Mais j'aime aussi la Chambre des secrets en dehors de ce personnage. Le monde des sorciers gagne en profondeur, on aborde des thèmes comme le racisme, et le quidditch prend une véritable ampleur. Et Dobby. Ah, Dobby... Il me manque.
3e place : « Harry Potter et l'Ordre du Phénix » (2007)
C'est marrant, le livre que je considère comme le moins bon de la série fini sur le podium de mes films préférés. C'est peut-être parce que le scénariste Michael Goldenberg s'est rendu compte que le cinquième tome comportait trop d'intrigues trop longues et qui ne menaient nulle part. Ou parce que Harry ne se comporte pas comme un connard dans le film. Enfin, la plupart du temps. Merci !
L'édition allemande du livre compte 1022 pages. Et c'est justement de ce pavé qu'est né le film le plus court de la série, avec 138 minutes. Voilà qui en dit plus long que 1000 pages, je veux dire, mots. Goldenberg a resserré l'intrigue au minimum, supprimant par exemple Harry qui détruit le bureau de Dumbledore par colère, ou qui crie sur ses amis par frustration, ou encore qui se fait interdire de quidditch par Ombrage parce qu'il a mis une raclée à Malefoy. J'avoue que ça aurait pu être amusant à voir.
En revanche, le film comporte à mon avis quelques-unes des meilleures scènes de Daniel Radcliffe de toute la saga, par exemple lorsque lui et ses amis se rendent dans le bureau de Dumbledore en pleine nuit, après que Harry a rêvé qu'il attaquait Arthur Weasley au ministère sous la forme du serpent Nagini. Et comment oublier Dumbledore VS Voldemort. Quel combat !
2e place : « Harry Potter à l'école des sorciers » (2001)
Ce n'est jamais facile de commencer. Et Chris Columbus a dû endosser le lourd fardeau d'adapter dignement un des livres les plus populaires de tous les temps. « Je n'arrêtais pas de me dire que si je me plantais, ça serait probablement la fin de ma carrière, sans parler des millions de fans qui seraient plutôt en colère contre moi », a récemment déclaré le réalisateur américain dans une interview à Variety.
Mais Chris Columbus a eu le nez creux. Il a exigé que tous les acteurs du casting soient britanniques, et la crème de la crème a répondu à son appel. Au fil des ans, il a réuni – d'abord en tant que réalisateur, puis en tant que producteur à partir du troisième volet – des grands noms du cinéma britannique comme Emma Thompson, Alan Rickman, Maggie Smith, Gary Oldman, John Cleese, Ralph Fiennes, Richard Harris et, bien sûr, les enfants parfaitement castés.
Le réalisateur a également pris d'autres décisions qui se sont avérées très bénéfiques pour la franchise. Tout d'abord, en faisant appel au directeur artistique Stuart Craig. C'est lui qui a d'abord dessiné le monde tel que J.K. Rowling l'a décrit dans ses livres avant de créer les décors emblématiques que nous connaissons tous. Mais la décision la plus marquante de Chris Columbus fut sans doute celle d'engager le compositeur John Williams. Tous deux avaient déjà travaillé ensemble sur les deux premiers Maman, j'ai raté l'avion. Ce n'est pas un hasard si certaines musiques de Harry Potter ressemblent à celles de Maman, j'ai raté l'avion, et inversement.
Pour résumer, Chris Columbus n'a pas seulement créé un film absolument fantastique ; il a également construit les fondations sur lesquelles tous les films Harry Potter à venir allaient s'appuyer. Cela ne mérite que le respect.
1ere place : « Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban » (2004)
Ce film. J'adore ce film. J'aime tout dans ce film. À commencer par le choix du réalisateur, Alfonso Cuarón. Il s'est fait connaître avec Y tu mamá también, un film sur des jeunes qui explorent leur sexualité. Le choix de ce réalisateur pour le troisième volet est très intéressant, surtout après les deux premiers films plutôt enfantins et familiaux.
Il s'est imposé comme une évidence. Afin de suivre le livre, plus adulte que les deux premiers, le réalisateur a supprimé quasiment toutes les couleurs du film. Les plateaux et les musiques sont devenus plus sombres, plus adultes. L'ambiance est plus intime et personnelle, notamment dans la dynamique entre Harry et celui qui aurait trahi ses parents, Sirius Black.
Mais ce qui distingue Azkaban de tous les autres films Harry Potter, c'est la patte d'Alfonso Cuarón. Dès la première scène, l'atmosphère est différente et a un côté unique. Chaque plan est une œuvre d'art, chaque déplacement de caméra est un plaisir. Par exemple, lors de la scène de l'épouvantard. Ajoutez à cela la divine musique du film de John Williams, la meilleure de toute la série. On va du jazzy The Knight Bus au médiéval Double Trouble, en passant par le triomphal Buckbeak's Flight et le déchirant A Window to the Past.
Vous l'aurez compris, c'est mon Harry Potter préféré.
Êtes-vous d'accord avec mon classement ? Ou bien pensez-vous que le moldu que je suis n'a rien compris ? Dites-le moi en commentaires. J'ai hâte de vous lire.
Vivre des aventures et faire du sport dans la nature et me pousser jusqu’à ce que les battements du cœur deviennent mon rythme – voilà ma zone de confort. Je profite aussi des moments de calme avec un bon livre sur des intrigues dangereuses et des assassins de roi. Parfois, je m’exalte de musiques de film durant plusieurs minutes. Cela est certainement dû à ma passion pour le cinéma. Ce que j’ai toujours voulu dire: «Je s’appelle Groot.»