Nos 10 moments forts de la Gamescom
Point de vue

Nos 10 moments forts de la Gamescom

Philipp Rüegg
25/8/2023
Traduction: Martin Grande

Nous avons passé deux jours à la Gamescom et nous nous sommes donnés à fond sur les jeux. Voici notre sélection de jeux et de bonnes surprises, pour vous.

La Gamescom est une malédiction et une bénédiction à la fois. Elle est le plus grand salon du jeu vidéo du monde et présente des jeux des quatre coins du monde. Se frayer un chemin à travers ce flot écrasant de titres est un véritable défi. Domagoj Belancic et moi-même avons fait de notre mieux pour mener à bien cette mission. Malgré la foule étouffante et l’odeur austère par endroits, nous aurions pu continuer encore longtemps à parcourir les halls à la recherche de joyaux ludiques. Néanmoins, nous avons la certitude que cela n’aurait rien changé à nos listes respectives ci-dessous.

La liste de Phil

« Terror at Oakheart » : film d’horreur en pixels à jouer soi-même

Pas de gameplay, pas de capture d’écran, seule une grande affiche indique la petite niche où l’on peut jouer à Terror at Oakheart. La grimace de clown diabolique me donne envie de savoir ce qui se cache derrière cette démo interdite aux moins de 18 ans. Mon pressentiment ne me déçoit pas. Je joue à Teddy sur un ordinateur portable de gamer surdimensionné, sans souris. Teddy est le serviteur d’un monstre de chair démoniaque borgne. Ce dernier demande à être nourri. D’abord réticent, puis obéissant, Teddy enfile son masque et se met au travail.

Au début, je contrôle Teddy dans ce jeu d’aventure en 2D, style pixel. Je résous quelques énigmes simples jusqu’à ce qu’une porte s’ouvre. Je trouve une scie derrière la porte. Je scie ainsi une porte barricadée qui bloquait l’accès à mon maître diabolique.

Ensuite, la perspective change. Je dirige maintenant un couple qui apprend le dernier meurtre de Teddy à la télévision. Il s’agit apparemment d’un redoutable tueur en série. Et comme le décor dégouline de clichés de films d’horreur des années 80, il est clair que le mari ne survivra pas à son passage à la cave. Une séquence sanglante plus tard, je suis aux contrôles de l’épouse. Cette fois, je ne peux plus mourir, car cela mettrait fin à la partie. Le cadre est délicieusement morbide. En tant que fan d’horreur, je suis curieux de voir quels autres rebondissements sanglants le jeu nous réserve.

Sortie : bientôt
Où : PC

« Mullet Madjack » : un jeu de tir rétro frénétique dans un décor d’anime

« Tu es bon en jeux de tir ? Tu es sensible à l’épilepsie ? » Avant même que le développeur ne me pose ces questions avec un sourire malicieux, je sais que c’est un jeu pour moi. Pas seulement parce que la bande-annonce m’a déjà fait flasher. La machine à sous au design rétro et coloré me donne envie de la ramener chez moi. Heureusement, le jeu se joue avec la souris et le clavier et non avec un joystick ou une manette.

Mullet Madjack est un jeu de tir à la première personne hypernerveux. Le design est un mélange de jeux de tir des années 90 comme Duke Nukem 3D et d’anime. Je joue Mullet Madjack dans un monde futuriste gouverné par de riches robots. Internet a fusionné avec l’humanité. Pour survivre, je dois tuer quelqu’un au moins toutes les dix secondes dans des niveaux rapides en forme de tuyau. L’audience me couvre de petits cœurs et ma course sanglante et meurtrière continue.

Un niveau dure rarement plus d’une minute et pourtant, mon pouls s’accélère déjà après quelques instants. Le développeur lui a attribué la mention « pretty good » (pas mal du tout). Même sans ce compliment confortant mon opinion, je recommande vivement Mullet Madjack. Brutal, survitaminé, ultracoloré : les fans de jeux de tir rapides vont se régaler.

Sortie : bientôt
Où : PC

« Black Myth : Wukong » en a sous la pédale

Le studio chinois Game Science travaille sur Black Myth : Wukong, un jeu d’action fantastique visuellement magnifique. Leur inspiration se base notamment sur les Soulslikes très durs de From Software. Dans la démo, on n’a pas de temps à perdre. J’ai 45 minutes pour vaincre quatre boss.

Incarnant un homme-singe anthropomorphe, Sun Wukong, je me bats à travers un monde fabuleux conçu avec amour. L’univers s’inspire de l’histoire chinoise La Pérégrination vers l’Ouest du 16e siècle. Les lieux font rêver, avec leurs temples anciens, leurs catacombes obscures et leurs paysages montagneux pittoresques. La conception des boss est encore plus impressionnante. Une sorte de cloporte de la taille d’une maison qui veut m’aplatir avec ses attaques de roulade. Un golem de pierre fait trembler le sol avec ses bras rocailleux. Le clou du spectacle est un tigre qui peut marcher sur deux pattes et qui boit du sang dans un bassin à mon arrivée. Ses yeux lancent des éclairs et son visage ensanglanté me fait frissonner. Ce combat est de loin le plus difficile de tous. Alors que je me suis débarrassé des autres adversaires en deux ou trois tentatives, je me suis cassé les dents sur ce tigre de combat.

Le système de combat se compose de trois styles que l’on peut changer librement. Sun Wukong utilise son bâton de combat pour sauter, frapper et poignarder. Les avantages et les inconvénients ont été difficiles à identifier en si peu de temps. De plus, j’ai des pouvoirs magiques. Ceux-ci me permettent d’immobiliser momentanément mes adversaires, d’appeler mes clones à la rescousse ou de me transformer en guerrier maniant le feu. Tout cela ne m’aide guère contre le tigre musclé, dont j’ai du mal à esquiver les attaques au bon moment. Si j’y arrive, je peux ralentir l’action et lui donner une bonne correction. Mes trois victoires en poche, la démo me confère une impression extrêmement positive. Black Myth : Wukong se contrôle avec précision, les combats sont puissants, il semble y avoir différentes façons de jouer et le design est tout simplement époustouflant.

Sortie : 2024
Où : PC, PS5, Xbox Series S/X

« Star Trucker » : en livraison, en apesanteur

Un simulateur de camion dans l’espace. Après tout, pourquoi pas ? C’est aussi ce que s’est dit le petit studio états-unien Monster And Monster. Dans Star Trucker, je roule sur des autoroutes en apesanteur au volant d’un camion propulsé par une fusée et je livre des marchandises d’un point A à un point B. Le tout dans une esthétique rétrofuturiste absolument charmante. Le codirecteur David Fullick m’explique qu’avec ce jeu, ils veulent s’adresser aussi bien aux fans de sims qu’aux joueur·ses occasionnel·les. Je fais partie de la deuxième catégorie. J’ai découvert mon amour secret pour ce genre de jeux avec Snowrunner.

Dans sa courte démo, Star Trucker ne semble pas excessivement complexe. Avant de pouvoir partir avec mon imposant camion de l’espace, je dois réparer deux fuites. À cette fin, je regarde autour de moi dans le cockpit et je trouve un levier qui me permet de sortir du siège. Star Trucker mise sur l’interaction manuelle, ce qui rend le camion tangible et personnel. L’intérieur correspond à un petit appartement. Dans un coin, je trouve une combinaison spatiale avec laquelle je peux me rendre dans la chambre de décompression. Peu de temps après, je plane lentement vers le capot. L’élan dû à la propulsion ne facilite pas la navigation. Plus tard, au volant du camion, l’inertie jouera un rôle considérable.

Une fois les fuites colmatées, je peux actionner le grand levier de poussée au-dessus du siège et appuyer sur les pédales. Les commandes du camion donnent une agréable sensation de lenteur et de lourdeur. Une autoroute éclairée me montre le chemin. Je pourrais aussi rouler hors de l’autoroute, mais je risquerais alors d’endommager mon véhicule à cause d’astéroïdes ou autres. Je finis par livrer ma cargaison avec succès. Grâce aux points d’expérience accumulés, je débloque de nouveaux types de missions. Le jeu propose une campagne et un vaste système d’amélioration du camion. En outre, je peux discuter avec d’autres camionneurs et camionneuses via la radio, ce qui rend le tout plus vivant et donne lieu à des missions secondaires. J’aime beaucoup la démo de Star Trucker. Le jeu ne semble ni trop compliqué, ni trop superficiel. L’ambiance et la bande-son rock-blues donnent définitivement envie d’en savoir plus.

Sortie : début 2024
Où : PC

« The Mind Twisting Quadroids » : la folie, puissance quatre

« Mind twisting » (tordre le cerveau) résume bien la situation. Quadroids est un jeu d’énigmes qui mobilise les cellules grises. L’espace de jeu se compose de quatre écrans. L’objectif est de faire arriver les créatures éponymes à bon port. Les aliens pixellisés et sans cervelle se déplacent de manière autonome. La seule interaction qui me reste, c’est de les faire sauter. Le saut est déclenché par une touche différente pour chaque écran. Au début, je ne peux pas me tromper beaucoup, même si les quadroïdes ne passent évidemment pas directement d’un écran à un autre. Ce serait trop facile. Les dégradés de couleurs de l’écran donnent des indications sur les sections qui vont ensemble.

Les premiers niveaux sont des passages de plateforme relativement simples. Après cela, les choses deviennent vite délicates. Des piliers pointus empalent mes quadroïdes. Le bon côté, c’est que le suivant peut froidement utiliser son prédécesseur comme coussin. Cela permet de construire un pont mortuaire bien pratique. Le dernier niveau de la démo est très difficile. Je dois contrôler plusieurs quadroïdes en même temps. L’un d’eux se sacrifie pour désamorcer un piège pour son successeur. Un autre doit servir de plate-forme mortuaire flottante dans un bain d’acide. Le problème est que dès que plusieurs quadroïdes sont dans le même écran, la même touche les fait tous sauter en même temps. Après un certain nombre d’essais, je parviens enfin à amener un quadroïde à bon port. Le développeur solo hoche la tête en signe d’approbation et affirme que peu de gens y sont parvenus jusqu’à présent. J’aurais dû faire une carrière de progamer. Au lieu de cela, je mets le jeu sur ma liste de souhaits et je vous recommande de faire de même.

Sortie : d’ici la fin de l’année
Où : PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series S/X, Switch

La liste de Domi

Série télévisée « Fallout » : la prochaine adaptation de jeu vidéo au niveau de « Last of Us » ?

Lors de notre première journée à la Gamescom, nous avons été invités à assister à une présentation de Starfield lors du point presse de Xbox. Le directeur de Xbox, Phil Spencer, et la légende de Bethesda, Todd Howard, ont présenté l’épopée de science-fiction. À la fin de la présentation, Todd Howard a annoncé qu’il avait amené une « petite surprise » : une bande-annonce de la prochaine série télévisée Fallout. Dans ce contexte, je trouve que « petite » est plus qu’un euphémisme.

Jusqu’à présent, on n’avait vu de la série que quelques maigres fuites de photos de plateau et une image teaser sans intérêt. Les impressions visuelles ne m’avaient pas vraiment convaincu jusque là. Pour compenser, la bande-annonce de la Gamescom a atomisé mon scepticisme. Mieux encore : mon enthousiasme est gonflé à bloc. Je suis sûr que ce sera l’une des meilleures adaptations de jeux vidéo de tous les temps.

À part des photos de plateau, il n’y a pas encore d’images de la série.
À part des photos de plateau, il n’y a pas encore d’images de la série.
Source : X/@jcarson_nyack)

La vidéo a été présentée en exclusivité à la Gamescom et ne sera pas publiée, selon Todd. Avec un peu de chance, vous trouverez sur YouTube des fuites filmées. La bande-annonce présente de nombreuses images emblématiques de Fallout. Entre autres, les légendaires combinaisons « Power Armor », l’intérieur d’un Vault, une ville postapocalyptique ainsi qu’une goule irradiée. Pour finir, la bande-annonce montre comment des bombes atomiques sont larguées sur une ville et explosent dans un énorme nuage de champignons. Waouh.

Ces quelques secondes me rappellent déjà le sentiment postapocalyptique propre à Fallout. À la fois oppressant et fascinant. De plus, les extraits présentés semblent incroyablement bien produits. La série sent fort le gros budget. La sortie est prévue pour 2024 sur Amazon Prime. Je me languis déjà.

« Like a Dragon Gaiden » : je suis retombé amoureux

J’adore la série de jeux Like a Dragon. Les jeux me permettent de m’immerger dans de grandes villes japonaises virtuelles. Dans la plupart des jeux, j’incarne l’ex-yakuza Kiryu Kazuma ou d’autres criminels de la pègre japonaise. J’explore des mondes de jeu urbains réalisés en détail, je me bats contre d’énormes hordes d’ennemis et je joue à des mini-jeux absurdes.

Lors de la Gamescom, j’ai pu jouer à la démo de Like a Dragon Gaiden. Le jeu est décrit par le studio de développement comme une petite histoire secondaire destinée à réduire l’attente du prochain grand jeu Like a Dragon. Par conséquent, mes attentes étaient basses et j’ai été agréablement surpris de constater la génialité de la démo d’une vingtaine de minutes !

Kiryu Kazuma travaille désormais comme agent secret. On me dépose par hélicoptère sur un énorme bateau qui abrite un parc d’attractions illégal pour adultes. Là, je peux me défouler dans des mini-jeux typiques de Like a Dragon. Je joue aux fléchettes, je dépense mon argent au casino et je flirte avec des hôtesses aguicheuses dans un cabaret. Soit dit en passant : elles sont interprétées par de véritables actrices pornos japonaises. Curieux, je sais. C’est tout Like a Dragon. Le grand point fort du jeu n’est toutefois pas les dames légèrement vêtues, mais le système de combat remanié.

Dans l’arène de combat géante du parc d’attractions, je teste les nouveaux gadgets d’agent de Kiryu. Avec ses chaussures-fusées, si si, des chaussures-fusées, je vole comme Iron Man à travers les hordes d’ennemis. En appuyant sur un bouton, j’invoque des drones tueurs qui attaquent mes ennemis depuis les airs. Et avec une corde spéciale, j’attache les ennemis comme Spider-Man et les fais tournoyer dans tous les sens. Il s’est passé tellement de choses pendant ma courte session de mise en bouche qu’il me faut quelques minutes pour reprendre mes esprits. Je viens de retomber amoureux de la série de jeux et j’attends avec impatience la sortie de la « petite » histoire secondaire.

Sortie : 8 novembre 2023
Où : PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series S/X

Le stand Xbox : grand, beau et bien pensé

L’un des points forts de cette année a été pour moi le gigantesque stand Xbox. Il s’agissait sans aucun doute du plus grand stand du salon et, selon le chef de Xbox Phil Spencer, du plus grand que Microsoft ait jamais mis sur pied.

Pas moins de 150 stations d’essai avec un total de 30 jeux se trouvent dans l’espace Xbox éclairé en vert. Des petits jeux indépendants aux gros blockbusters AAA, tout y est. Vous n’avez ni Xbox ou ni PC ? Pas de problème. La plupart des jeux présents sur le stand sont des titres multiplateformes qui sortent également sur d’autres systèmes. On y trouve notamment le jeu de tir post-apocalyptique S.T.A.L.K.E.R. 2, le thriller psychologique Under the Waves, le DLC Cyberpunk : Phantom Liberty ainsi que le jeu d’essai sanglant Mortal Kombat 1. Quel buffet de jeux phénoménal !

Malheureusement, il n’y a pas de stations de jeu pour Starfield et Forza Motorsport. En revanche, les jeux peuvent être admirés dans de petites salles de cinéma. Des présentations de gameplay y sont organisées au long de la journée. Et ce n’est pas tout : Des interviews avec des développeurs et des développeuses sont organisées sur une scène au milieu du stand et divers jeux Xbox sont présentés en détail. Le spectacle est diffusé en direct sur Twitch et YouTube en streaming. Le stand sera complété par des opportunités de photos et des gadgets tels que des stations de maquillage et de tatouage éphémère. Si vous voulez mon avis, c’est exactement ce à quoi doit ressembler un stand d’exposition à la Gamescom.

Le stand Xbox est colossal.
Le stand Xbox est colossal.
Source : Domagoj Belancic

« Pepper Grinder » : forer n’a jamais été aussi satisfaisant

Dans Pepper Grinder, j’incarne un pirate qui veut récupérer ses trésors. Ceux-ci ont été volés par de méchants voleurs. Armé d’une perceuse géante, je pars à la recherche de mes trésors en explorant des niveaux magnifiquement conçus dans le style pixellisé.

Par rapport à d’autres jeux de plateformes et 2D à défilement latéral, je me déplace beaucoup plus rapidement et de manière plus dynamique dans les niveaux. Avec ma perceuse, je peux en effet creuser très rapidement à travers les murs. Le jeu repose sur l’élan généré par le forage. J’ai l’impression d’être un ver des sables de Dune, mais en beaucoup plus petit et plus câlin.

Dès que j’allume la perceuse et que je fouille le sol, je dois être à fond dans mon travail. J’adapte constamment ma direction, je saute du sol comme un dauphin et j’atterris avec élégance dans la section de sol suivante. C’est génialement satisfaisant. Au bout de quelques minutes, je me faufile déjà à travers les niveaux en effectuant des mouvements incroyables. En parlant de dauphin : une grande source d’inspiration pour le gameplay de forage rapide a été le jeu de Sega Genesis Ecco the Dolphin.

La perceuse me permet aussi d’éliminer des ennemis et de résoudre des énigmes croustillantes. Le jeu fini est censé offrir un mélange équilibré entre des niveaux d’adresse plus rapides et des niveaux de puzzle plus calmes. En tout cas, j’ai la tête dans les nuages et j’ai hâte de me plonger dans le monde pixellisé de Pepper Grinder.

Sortie : 2023
Où : PC, Switch

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En tant que fou de jeu et de gadgets, je suis dans mon élément chez digitec et Galaxus. Quand je ne suis pas comme Tim Taylor à bidouiller mon PC ou en train de parler de jeux dans mon Podcast http://www.onemorelevel.ch, j’aime bien me poser sur mon biclou et trouver quelques bons trails. Je comble mes besoins culturels avec une petite mousse et des conversations profondes lors des matchs souvent très frustrants du FC Winterthour. 


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