Öko-Test teste les tatouages pour enfants : deux sont "très bons", 13 "insuffisants".

13 sur 15 sont insuffisants. C'est le constat que dresse Öko-Test aux fabricants de tatouages pour enfants qui commercialisent leurs produits par lots. Chez les petits, ils se propagent alors plus vite que la vague de rhume actuelle. Si l'un d'entre eux les a, ils les auront bientôt tous. Ce qui, à première vue, semble être un amusement inoffensif sur les bras des enfants, se révèle être une autre histoire lorsqu'on le teste en laboratoire. Dans de nombreux cas, des ingrédients douteux ont été détectés. Concrètement, il s'agit de substances cancérigènes ou du moins soupçonnées de l'être.

Comment ont été testés les produits ?

Les 15 produits ont été achetés en partie dans des commerces locaux, en partie en ligne, et ont été testés en laboratoire selon des normes strictes et sur la base d'autres critères vérifiables. Par exemple, les fournisseurs qui n'indiquaient pas les ingrédients sur l'emballage ou sur le produit comme l'exige la réglementation ont été priés de les nommer et ont été pénalisés en conséquence. L'absence de marquage CE, obligatoire pour les jouets en solde dans l'UE, a également été critiquée. En Suisse, le marquage CE pour les jouets n'a pas de signification juridique.

Les directives relatives aux jouets et aux produits cosmétiques ont été utilisées comme référence. Les matériaux d'emballage utilisés ont également été pris en compte dans l'évaluation. Un "insuffisant" ne signifie donc pas que les produits ne peuvent pas être vendus en l'état.

Qu'est-ce qui a été trouvé?

Seuls deux produits sont "très bons" selon les critères d'Öko-Test : Les tatouages à décoller Univers de Namaki Cosmetics et les tatouages Véhicules de chantier de Lutz Mauder. Aucun des deux n'est actuellement disponible dans l'assortiment de Galaxus.

Chez Lutz Mauder, il y a cependant déjà un nouveau chantier : le produit testé provient de stocks restants. Le fabricant réorganise la production - selon Öko-Test, sur la composition de nombreux perdants du test. Ce qui nous amène au thème. Les ingrédients trouvés qui font de tous les autres des perdants. Les plus importants:

• Benzène (cancérigène, interdit dans les produits cosmétiques)
• Naphtalène (probablement cancérigène)
• Acétate de vinyle (soupçonné d'être cancérigène)
• Antimoine (peut irriter la peau et les muqueuses)

La liste des substances que Öko-Test n'est pas le seul à vouloir éloigner de la peau des enfants est longue. Du benzène a été trouvé dans un produit de test acheté sur Shein, dans une quantité interdite par les directives européennes, même pour les jouets. Il a été retiré de la vente. Du naphtalène a été détecté dans des tatouages pour enfants achetés sur Shein, Temu et Amazon. Öko-Test qualifie de "frappant" le fait que les trois produits aient été achetés sur de grandes plateformes en ligne.

Se contenter de pointer les autres du doigt n'est pas approprié. Chez Galaxus, les tatouages pour enfants de Djeco font partie des meilleures ventes. Et au moins les papillons de rêve critiqués par Öko-Test ont fourni des raisons pour éventuellement être retirés de l'assortiment. Le cas est actuellement examiné en interne et vous lirez "actuellement non disponible" si vous suivez ce lien ou les produits liés plus bas qui ont été concrètement critiqués dans l'essai.

Djeco a trouvé de l'acétate de vinyle en plus de l'antimoine, un oligo-élément toxique. Cela serait interdit dans les produits cosmétiques. Les tatouages pour enfants en sont-ils un ? Le fabricant répond par la négative et s'appuie sur le règlement REACH de l'UE, quelque peu énigmatique, et sur la définition des "articles" qu'il contient. En revanche, Öko-Test est sans équivoque : "Nous estimons que de telles substances problématiques n'ont fondamentalement rien à faire sur la peau des enfants"

Neuf produits ont été dévalués en raison, notamment, de la présence de talc. Parmi eux, le était listé chez Galaxus.TOPModel Tattoo Block et le livre de tatouage licorne. Un kit de tatouage de la marque Dragons de papier était également inclus.

En ce qui concerne le talc, Öko-Test parle de "protection préventive des consommateurs". Ce minéral, utilisé comme agent de remplissage ou de démoulage, a été classé l'an dernier comme cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer. Fin 2025, il pourrait être interdit par les autorités européennes dans les cosmétiques.

Qu'est-ce qui reste au final ?

La quasi-totalité des produits testés ayant été jugés "insuffisants", on peut supposer que cet échantillon pourrait être élargi à l'infini. Les mentions telles que "testé dermatologiquement" et autres labels de contrôle relèvent plutôt du marketing. Les ingrédients devraient être indiqués sur l'emballage, ce qui n'est pas toujours le cas et n'apporte de toute façon qu'une certitude limitée. Ce qui est sûr, c'est que les tatouages adhésifs doivent être portés avec parcimonie plutôt qu'avec excès.