Pourquoi ai-je offert un Kodak WPZ2 comme premier appareil photo à mon fils
Le Kodak WPZ2 est en fait un appareil photo étanche. Je l’ai offert à mon fils en guise d’appareil photo pour enfants. C’était une bonne idée, comme le montre le test.
Pour ses six ans, mon fils souhaite un appareil photo. En tant que photographe amatrice, j’accepte immédiatement, mais je ne veux pas lui offrir un appareil photo pour enfants. La qualité de l’image est généralement médiocre et il mise sur des effets comme les oreilles de lapin et compagnie. Avec son premier appareil, il devrait surtout découvrir les joies de la photographie sans chichis. Après de longues recherches, mon choix s’est porté sur le Kodak Pixpro WPZ2.
Après les vacances à la mer, je peux l’affirmer : l’appareil photo peut très bien être utilisé par les enfants et pas seulement en raison de sa taille. Résistant à l’eau et aux chocs, et ne prenant pas la poussière, il est en fait assez solide même si la qualité de l’image laisse à désirer.
L’appareil photo et les sujets difficiles
L’appareil photo est plus petit qu’un smartphone (10,3 × 6,6 × 5,2 centimètres). Par conséquent, il est parfaitement adapté aux mains de mon fils. L’écran est petit avec une diagonale de 6,9 centimètres. Malheureusement, il n’est pas particulièrement lumineux. C’est doublement contraignant étant donné que le WPZ2 n’a pas de viseur. Dans la lumière éblouissante, les sujets ne sont que difficilement reconnaissables. Il peut néanmoins être connecté au smartphone via le WiFi. De cette façon, vous pouvez regarder vos photos, ou celle de vos enfants, sur un écran plus grand lors des déplacements.
La distance focale de l’appareil photo va de 4,9 à 19,6 mm, ce qui équivaut, pour le capteur de 1/2, 3 pouces, à une distance de 27 à 108 mm pour le plein format. L’ouverture va de f/3 à f/6,66. L’objectif ne bénéficie pas d’une luminosité particulièrement forte, ce qui impacte la qualité de la photo.
Comme l’a annoncé mon fils lors de l’achat de l’appareil photo, il souhaite surtout photographier des animaux. Il met donc directement en place une discipline qui demande beaucoup de patience qui n’est pas dans la nature d’un enfant de six ans. Les données techniques de l’appareil photo viennent compliquer la tâche : la longueur focale maximale de 108 mm combinée à l’ouverture de f/6,6 ne sont pas forcément les particularités auxquelles un photographe animalier en devenir aimerait être confronté.
Afin qu’il ne soit pas démotivé d’emblée, une idée géniale m’est venue à l’esprit : en Corse, notre destination de vacances, se trouve le parc des tortues nommé « A Cupulatta ». Les animaux à carapace sont lents et enfermés dans un enclos. Parfait pour faire ses premiers pas en photographie.
Photographie animalière à la cité des tortues
Appareils photo en main, nous partons pour « La Cité des tortues ». Pour mon fils, j’active le programme automatique « P ». Le WPZ2 offre de nombreux modes de prise de vue tels que « sous-marin », « portrait » ou « plage ». En outre, vous pouvez régler manuellement le temps d’exposition, l’ouverture et la sensibilité à la lumière. Pour mon fils, le programme automatique fait pour l’instant l’affaire. Je ne veux pas qu’il soit découragé, mais qu’il prenne du plaisir à photographier. Tout le reste viendra avec le temps.
Il a effectivement réussi à prendre quelques bons clichés, mais je ne suis pas convaincue de la qualité. Les photos sont floues et les couleurs inexactes. Je trouve que la qualité correspond à celle des smartphones de 2017, mais ce n’est pas un problème pour mon fils. Il est simplement content de pouvoir prendre des photos lui-même.
La plupart des enclos sont sur le chemin de mon fils, mais il est encore trop petit pour photographier par-dessus. Autrement, il zoome de trop près et les images deviennent floues. Les faiblesses de l’appareil photo sont ici perceptibles. Même avec une ouverture de f/6,6 et un zoom optique maximal, et en tenant bien l’appareil, il est difficile de prendre des photos nettes. C’est encore plus le cas dans les espaces mal éclairés. Mais Hofer Junior prend du plaisir à faire des photos et c’est tout ce qui compte.
Au départ, mon fils a bien profité du fait que ce soit un appareil photo de terrain. S’il ne l’agitait pas dans tous les sens et, par la même occasion, ne me frôlait pas moi ou la clôture avec, alors il le traînait sur le sol. Je dois alors lui expliquer que ce n’est pas une façon de traiter son appareil. La plupart du temps, il s’en souvient aussi. Et désormais, je sais que l’appareil photo peut endurer bien des choses. La résistance aux chocs indiquée devrait correspondre à une chute de deux mètres. Fait surprenant : après les vacances, l’appareil n’a aucune rayure malgré une utilisation peu délicate.
Vidéo
Le Kodak permet aussi de prendre des vidéos avec une résolution allant jusqu’à 1080p et 30 images par minute. C’est faible, mais largement suffisant pour réaliser de petites vidéos. Une fois de plus, un enfant de six ans a d’autres exigences comme faire des clips et s’amuser. C’est exactement ce qu’a fait mon fils.
Prise en main
Le WPZ2 n’offre pas beaucoup d’options de réglage. Ce qui peut être contraignant pour les adultes est en fait parfait pour les enfants. Mon fils apprend vite la fonction de chaque bouton par lui-même. En un rien de temps, il peut regarder et effacer des photos, désactiver le flash, zoomer et faire défiler des vidéos.
Photographie sous-marine
Le WPZ2 est censé être étanche jusqu’à 15 mètres de profondeur. Les vacances en Corse et ses plages sont donc parfaitement adaptées. Avant qu’il entre dans l’eau, je vérifie que le clapet de protection du port de charge et de l’emplacement MicroSD soit bien fermé. Il est protégé par deux touches de verrouillage : l’une pour l’ouverture et l’autre pour le verrouillage de sécurité pour enfants. Mon fils l’ouvre cependant par lui-même pour charger l’appareil, mais si ce dernier est déverrouillé, il ne résiste plus à l’eau.
Je m’inquiète d’emblée que la qualité de l’image se détériore davantage sous l’eau. En réalité, l’eau vient à la rencontre de l’appareil. Les couleurs du masque de plongée sur la photo ci-dessus sont aussi nettes que si on les voyait à l’œil nu. Il est probable que les photos ressortent mieux à la plongée en raison de la clarté. Cette dernière est moins présente au parc « A Cupulatta », ombragée par les arbres. J’ai aussi l’impression que les photos sont plus nettes qu’avant. Cela peut être aussi lié au fait que mon fils zoome moins dans l’eau à cause du mode de mise au point.
Même après plusieurs plongées, l’appareil photo conserve son étanchéité. Mon fils n’est évidemment pas descendu avec jusqu’à 15 mètres de profondeur ; sa performance se limite actuellement à nager avec un tuba en eaux peu profondes. En tout cas, l’appareil photo brille dans l’eau.
Le mode macro offre des variations agréables
Le WPZ2 dispose aussi d’un mode macro qui réduit la distance de mise au point de 60 à 5 centimètres. Lors d’une journée d’août pluvieuse, nous nous rendons dans la réserve naturelle du Häftli à Büren an der Aare. En plus des oiseaux, on y trouve des petits animaux inaptes au vol. Nous tombons alors sur une grenouille rousse. Mon fils ne peut pas l’approcher à moins de cinq centimètres, mais il parvient tout de même à capturer la grenouille d’environ trois centimètres avec son appareil photo, pas avec ses mains.
La photo n’est pas parfaite, mais quand on sait qu’il faut être rapide pour photographier une grenouille, et qu’un enfant de six ans a pris la photo, la qualité est satisfaisante.
Bilan : Pas parfait, mais convient très bien aux enfants
Un Kodak WPZ2 comme premier appareil photo pour les enfants ? Non, car la luminosité de son objectif est trop faible. Les enfants sont mobiles et ont donc besoin d’un objectif lumineux pour pouvoir photographier. Je n’en ai pas trouvé lors de mes recherches, raison pour laquelle le WPZ2 me paraissait être un bon choix. L’appareil photo détient d’autres atouts pour les enfants tels que la taille, la résistance, aussi bien à l’eau qu’aux chocs, et la maniabilité.
Mon fils aime expérimenter et prendre des photos à tout bout de champ. Est-ce que les photos correspondent à mon idée ? Non, mais peu importe. Comme il s’agit du premier appareil photo de mon fils, l’essentiel est qu’il s’amuse tout en découvrant la photographie. Et le WPZ2 a favorisé cet enthousiasme. Depuis, il me demande toujours si nous allons refaire des excursions pour qu’il puisse prendre des photos. Prendre de « vraies » photographies, ce sera pour plus tard.
Photo d’en-tête : Kevin HoferLa technologie et la société me fascinent. Combiner les deux et les regarder sous différents angles est ma passion.