QD OLED : la TV Samsung du futur est géniale
Test de produit

QD OLED : la TV Samsung du futur est géniale

Luca Fontana
8/8/2022
Traduction: Sophie Boissonneau

Le come-back de l’année : Samsung travaille à sa TV OLED depuis bientôt dix ans et continue à la développer. La nouvelle technologie s’appelle QD OLED. Et c’est une réussite.

Samsung a vendu la mèche au début de l’année pendant le CES 2022, le plus grand salon tech du monde, et a provoqué un petit tremblement de terre : Le géant de la tech sud-coréen devrait lancer son premier téléviseur OLED commercialisable cette année, mais ce n’est pas tout, car la nouvelle TV est en fait un développement de la technologie OLED : la QD OLED. La marque tient enfin sa promesse avec le S95B.

Samsung QE65S95B (65", S95B, OLED, 4K, 2022)
TV
Étiquette énergétique G

Samsung QE65S95B

65", S95B, OLED, 4K, 2022

Samsung QE55S95B (55", S95B, OLED, 4K, 2022)
TV
Étiquette énergétique G

Samsung QE55S95B

55", S95B, OLED, 4K, 2022

Les lettres QD signifient « Quantum Dots », soit les filtres de couleur spéciaux de Samsung pour faire simple. Ceux-ci permettent non seulement d’obtenir de plus belles couleurs, mais devraient aussi augmenter la luminosité maximale du téléviseur, un domaine dans lequel l’OLED pèche justement. C’est justement ce qui pourrait bousculer l’équilibre des forces sur le marché de l'OLED, jusqu'ici fortement dominé par LG. Même si aucun fabricant ne l’admet, le fait que Sony, Philips et Panasonic achètent leurs dalles OLED à LG Display est un secret de polichinelle.

Cela va-t-il changer prochainement ? Sony a déjà frappé une fois et a commandé une dalle Samsung pour l(A95K. La TV Samsung est désormais, elle aussi, équipée des dalles maison. Enfin ! La S95B est un pur plaisir.

Super design, mais la One Connect manque à l’appel

Samsung parle d'un design « aussi fin qu’un laser ». Et l’écran est effectivement incroyablement fin : je ne mesure que 0,4 centimètre. Impressionnant. Enfin ça, c’est pour le haut de la TV. C’est typique des (QD) OLED. Le bas de la dalle, là où sont installés les composants matériels tels que le processeur, la carte mère et les connecteurs, mesure environ 3 centimètres d’épaisseur. Là encore, c’est plutôt fin.

Même avec un objectif macro, j'arrive à peine à faire la mise au point sur le cadre fin.
Même avec un objectif macro, j'arrive à peine à faire la mise au point sur le cadre fin.

Pour le reste, Samsung reste fidèle à son design annuel : moderne, simple, bords fins et pas de fioritures. La dalle est nichée dans un élégant cadre en aluminium à l’avant et une plaque en plastique moins chouette, qui masque les branchements et aide à guider les câbles, à l’arrière. On retrouve, en outre, le même socle argenté très fin sous le centre de la dalle que sur le modèle Neo QLED 2022 QN95B. Il reste très discret et laisse un espace libre d’environ sept centimètres entre la dalle et le meuble TV. Juste ce qu’il faut pour une barre de son.

Une chose me manque toutefois : le boîtier One Connect, pourtant courant sur les modèles Samsung haut de gamme. Qu’est-ce au juste ? Simplement un petit boîtier qui remplace les connecteurs sinon intégrés derrière la TV. Seul un câble discret relie le boîtier à la TV et lui fournit les signaux audio et vidéo ainsi que l’alimentation électrique. L’absence de ce boîtier m’ôte la possibilité de faire disparaître élégamment non seulement le boîtier, mais aussi les câbles enchevêtrés dans mon meuble TV. C’est le téléviseur le plus fin jamais construit par Samsung. On a envie de monter une TV si fine au mur, et donc de la brancher à un boîtier One Connect.

Quel dommage...

Un socle bien conçu, idéal pour glisser une barre de son.
Un socle bien conçu, idéal pour glisser une barre de son.

Venons-en aux connecteurs. Nous avons :

  • 4 ports HDMI 2.1 (4K 120 Hz, ALLM et HDMI Forum VRR) ;
  • dont l’un avec eARC (HDMI 3) ;
  • 2 ports USB 2.0 ;
  • 4 entrées d’antenne ;
  • 1 sortie pour Toslink ;
  • 1 port LAN ;
  • 1 port CI+ 1.4 ;
  • prises antennes et satellites ;
  • Bluetooth (BT 5.2).

Les quatre entrées HDMI supportent HLG, HDR10 et HDR10+. C’est un gros défaut des TV Samsung qui négligent la compatibilité Dolby Vision. En revanche, la TV est compatible avec le Dolby Atmos, y compris Passthrough, si vous transmettez le son à un système audio externe. En revanche, vous n’aurez pas l'audio DTS. Pas même via Passthrough. Les formats DTS sont donc reproduits et diffusés sous forme de signal audio PCM 5.1 multicanal dont la qualité est moindre.

La version 65 pouces du téléviseur que Samsung a mis à ma disposition pèse 25,5 kilogrammes. Si vous souhaitez fixer la TV au mur, elle pèse 21,2 kilos sans pied, il vous faudra un support VESA 400 × 200 mm. Il est d’ailleurs disponible dans notre boutique en ligne.

La QD OLED en bref

Il me faudrait un article entier pour vous expliquer correctement le fonctionnement de la QD OLED. Bon, c’est vrai, je l'ai déjà écrit. Si c’est trop long pour vous, voici une version courte. Si vous voulez juste savoir ce que vaut la S95B, vous pouvez sauter l’explication et aller directement au chapitre « Parlons chiffres : la QD OLED de Samsung est impressionnante ».

Mais commençons par le commencement : Avant de vous expliquer la QD OLED, vous devez d’abord savoir pourquoi l'OLED est (encore) considérée comme la meilleure technologie d'image sur le marché. La particularité des pixels OLED est qu'ils produisent non seulement l'image, mais aussi leur propre lumière. Les pixels LCD n’en sont pas capables ; et cela joue sur la qualité de l’image. J’en ai déjà parlé :

  • En coulisse

    OLED vs. QLED: combat technologique

    par Luca Fontana

L'avantage décisif des écrans OLED sur les écrans LCD réside dans l'affichage du noir absolu grâce au contrôle de la luminosité au pixel près. En résultent également de bien meilleurs contrastes. En revanche, les pixels OLED sont moins lumineux que les LED traditionnelles. En effet, les filtres de couleur en absorbent une bonne partie. Si les téléviseurs OLED fournissaient plus d'énergie à leurs pixels, c’est-à-dire plus de luminosité, ceux-ci chaufferaient plus et plus rapidement. À son tour, la chaleur accélérerait l’usure du matériel et conduirait plus rapidement à des burn-in, soit des résidus d'images fantomatiques et inesthétiques.

LG a été le premier fabricant à trouver le moyen d'améliorer la luminosité de ses écrans sans augmenter de manière significative le risque de burn-in il y a plusieurs années déjà en ajoutant un sous-pixel blanc. Dans l’architecture classique, chaque pixel se compose d'un sous-pixel rouge, bleu et vert. Depuis, le sous-pixel blanc assure une plus grande luminosité. Ainsi, la charge énergétique par sous-pixel est nettement réduite. Et donc le risque de burn-in. En revanche, le sous-pixel blanc a tendance à blanchir les autres couleurs. Non pas que les couleurs OLED soient mauvaises pour autant, bien au contraire. Mais on n’exploite pas tout leur potentiel.

Cette technologie a été nommée WOLED.

Architecture d'un pixel WOLED : quatre sous-pixels donnent un pixel WOLED. Lorsque le rouge, le vert et le bleu rayonnent avec la même intensité, nous percevons du blanc. Les filtres de couleur filtrent les spectres de couleur indésirables de chaque sous-pixel. Par exemple, le rouge et le vert pour le sous-pixel bleu.
Architecture d'un pixel WOLED : quatre sous-pixels donnent un pixel WOLED. Lorsque le rouge, le vert et le bleu rayonnent avec la même intensité, nous percevons du blanc. Les filtres de couleur filtrent les spectres de couleur indésirables de chaque sous-pixel. Par exemple, le rouge et le vert pour le sous-pixel bleu.
Source : Sven Mathis

Venons-en maintenant à la QD OLED de Samsung. En quoi est-elle différente ? Eh bien justement, les points quantiques (Quantum Dots) qui donnent leur nom à la technologie. Ils sont représentés par la couche QDCC dans l’illustration ci-dessous. D’où le nom QD OLED. Pour faire simple, les points quantiques de Samsung ne filtrent rien. Ils colorent. C’est la différence décisive. En effet, le filtrage entraîne une perte de lumière. En revanche, les Quantum Dots changent la longueur d'onde de la lumière, et donc sa couleur. La technologie QD OLED de Samsung n'a donc pas besoin d'un sous-pixel blanc supplémentaire pour assurer artificiellement une plus grande luminosité.

Une petite différence, mais un impact potentiellement énorme.

Architecture d'un pixel QD OLED : la lumière des OLED bleues est colorée par le filtre de couleur Quantum Dot.
Architecture d'un pixel QD OLED : la lumière des OLED bleues est colorée par le filtre de couleur Quantum Dot.
Source : Graphique : Sven Mathis

En bref, Samsung exploite mieux le potentiel des pixels OLED avec sa couche QD que LG. Pour un même apport d’énergie, leur luminosité est plus forte et plus intense. C'est important également. Rappelons que le risque de burn-in augmente avec l’augmentation de l’apport d’énergie et donc de la chaleur. Il n'est donc pas étonnant que le fabricant Sony veuille prendre le train de la QD OLED QD en marche.

Parlons chiffres : la QD OLED de Samsung est impressionnante

*Le paragraphe qui suit va encore plus loin que l'explication du fonctionnement de la QD OLED ci-dessus. Si vous n’êtes pas féru de tableaux et de diagrammes, vous pouvez sauter cette partie et aller directement au chapitre « L’image : puissante sans perdre son naturel ». Vous y trouverez mon opinion et de nombreuses vidéos.

Pourquoi s’attarder sur des mesures ? Je pourrais, bien sûr, me contenter de vous présenter des photos et des vidéos et signaler les forces et les faiblesses de la dalle, mais cela ne dépasserait pas le stade de la critique subjective. Mais on peut également mesurer la luminosité, la précision et le respect des couleurs naturelles d’un téléviseur. C'est moins sexy, mais ça présente un gros avantage : les chiffres sont plus objectifs que moi.

Pour vous proposer des tests aussi exhaustifs notre rédaction s’est dotée d’outils professionnels Portrait Displays. Vous pouvez déjà lire mes articles concernant le modèle Neo QLED 2022 (QN95B) de Samsung et le modèle QD OLED 2022 (A95K) de Sony, testés dans les mêmes conditions.

J’ai mesuré tous les modes d’affichage du téléviseur, du mode dynamique au mode cinéma, en passant par le mode standard. Le tout sans étalonnage ni modification manuelle des paramètres. C’est-à-dire comme la plupart du commun des mortels utilise une télévision. On veut, après tout, acheter un téléviseur qui soit aussi précis et fidèle aux couleurs d’origine que possible, sans devoir avoir recours à un coûteux calibrage professionnel. J’ai uniquement désactivé les capteurs pour le réglage automatique de la luminosité. Ils sont agaçants. J’ai obtenu les meilleurs résultats pour tous les types de contenus – à l'exception des jeux, bien sûr – en mode réalisateur.

Les mesures ci-dessous se réfèrent donc au mode réalisateur.

Luminosité maximale

La luminosité est une donne importante sur les téléviseurs, et ce pour deux raisons : d’une part, parce qu’elle influence le contraste. Elle détermine le nombre de couleurs différentes qu’un téléviseur peut afficher. D’autre part, une bonne luminosité est importante pour qui regarde souvent la télévision pendant la journée dans une pièce baignée de lumière. Lorsqu’un téléviseur n’est pas assez lumineux, une luminosité ambiante importante peut le dépasser. L’image vous paraîtra alors plutôt pâle.

Examinons donc la luminosité du S95B. Dans le graphique ci-dessous, je le compare à l'A95K de Sony, doté de la même dalle QD OLED.

Le nit est l'unité de mesure anglaise pour les candelas par mètre carré (cd/m²), c'est-à-dire la luminance ou la luminosité. 100 nits correspondent à peu près à la luminosité de la pleine lune dans le ciel nocturne.

Il y a deux axes : sur l’axe vertical, on peut lire la luminosité, tandis que l’axe horizontal montre la taille de la fenêtre sur laquelle on mesure la luminosité. Pour deux pour cent de la taille totale de la fenêtre, donc ponctuellement et pour de très petites zones d'image, la TV QD OLED de Samsung atteint une valeur de luminance délirante de 1011 nits. Et ce en mode réalisateur, qui est un peu moins lumineux que les modes standard ou dynamique.

La comparaison avec l'A95K de Sony est intéressante. Bien qu'il s'agisse de la même dalle, le Samsung est un peu plus lumineux dans l'ensemble, que ce soit ponctuellement ou sur l'ensemble de l'écran. Cela prouve encore une fois que, bien qu’elles proviennent de la même usine, deux dalles ne produisent pas forcément la même image. La façon dont les pixels sont contrôlés est bien plus décisive dans le résultat final. Là encore, c'est surtout une question de processeur. Je vais y venir dans le chapitre « Processeur ».

Lors de la mesure de la luminosité, on mesure successivement des fenêtres de différentes tailles sur l’écran. Ici : un extrait équivalent à dix pour cent de la surface totale de l'image.
Lors de la mesure de la luminosité, on mesure successivement des fenêtres de différentes tailles sur l’écran. Ici : un extrait équivalent à dix pour cent de la surface totale de l'image.

Une autre comparaison pour vous montrer à quel point 1011 nits, c’est lumineux : une dalle OLED classique atteint généralement 700 nits, et ce, uniquement si les paramètres vont dans le sens d’une luminosité maximale, mais les couleurs n’ont alors plus rien de naturel. Seule la dalle Evo de LG, qui n'est installée que sur les téléviseurs LG OLED, peut rivaliser un tant soit peu. Elle a obtenu environ 850 nits dans la plupart des tests l’année dernière.

En revanche, lors de la mesure de la luminosité totale du téléviseur avec une fenêtre de taille maximale, les choses sont tout autres : 211 nits. C'est certes beaucoup pour un téléviseur OLED, la dalle Evo de LG atteignait 170 nits l'année dernière, mais les téléviseurs LCD sont toujours bien plus lumineux. Le QN95B de Samsung obtient par exemple 658 nits.

Qu’est-ce que cela nous apprend ? Si vous positionnez un téléviseur QD OLED à côté d'un téléviseur OLED, vous ne constaterez pas de grandes différences en termes de luminosité. En revanche, la luminosité maximale sur des zones très ponctuelles de l'image anticipe de meilleures valeurs de contraste et donc un plus grand nombre de couleurs affichables.

Balance des blancs

À quoi le blanc ressemble-t-il ? Cela dépend de la température de couleur, c’est-à-dire à la chaleur ou à la froideur du blanc. Le blanc chaud tire vers le jaune orangé. Le blanc froid tend vers le bleu. Cela a ensuite des répercussions sur l’affichage des couleurs et leur précision. L’industrie s’est accordée sur un blanc à 6500 kelvins pour l’étalonnage ou le point blanc D65. La plupart des gens le perçoivent comme plutôt chaud, tout comme les couleurs en résultant. C’est le mode « réalisateur ». Le blanc et les couleurs du mode « standard » sont nettement plus froids. Rien que pour cette raison, le mode « standard » ne produit donc par une image précise.

Le blanc est produit lorsque les sous-pixels rouge, vert et bleu rayonnent tous simultanément et avec la même intensité. La luminosité maximale produit donc le blanc le plus clair, tandis que la luminosité minimale donne le noir le plus profond. Tout ce qui se trouve entre les deux n’est donc que des niveaux de gris. On mesure la précision de la balance des blancs à l'aide de deux tableaux :

  1. niveau de gris delta E (dE) ;
  2. balance RGB.

Le niveau de gris dE indique à quel point les niveaux de gris générés par le téléviseur diffèrent de la valeur de référence. La balance RGB indique à quel point les niveaux de gris générés par le téléviseur diffèrent de la valeur de référence. Pourquoi est-ce important ? Voyons ce que donnent les valeurs de la TV S95B :

À gauche : niveaux de gris delta E. À droite : balance RGB.
À gauche : niveaux de gris delta E. À droite : balance RGB.

Le graphique de gauche se lit assez simplement : l'écart par rapport à la valeur de référence est appelé delta E, en abrégé « dE ». Si vous placiez le téléviseur juste à côté d’un moniteur de référence, cela signifierait :

  • si la valeur est égale ou supérieure à 5 : la différence est perceptible au premier coup d’œil par la plupart ;
  • si la valeur se situe entre 3 et 5 : les professionnels ou les amateurs éclairés distinguent la différence ;
  • si la valeur se situe entre 1 et 3 : seuls les professionnels distinguent la différence ;
  • si la valeur est inférieure à 1 : la différence n’est pas perceptible par l’œil humain.

Toute valeur inférieure à cinq est une très bonne valeur pour un téléviseur non calibré. Le S95B de Samsung y arrive jusqu’à un blanc à environ 80 %. En moyenne, il n'est même que de 2,35 dE (dE Avg). C'est la meilleure valeur que j'ai mesurée jusqu'à présent. Super, la TV Sony A95K dépassait légèrement la barre des 5 à partir de 70% de blanc. Certes, pas assez pour que la plupart d’entre nous voient la différence, mais là, les chiffres désignent clairement un vainqueur.

Intéressons-nous maintenant à la balance RGB pour constater à quel point la balance des blancs s’écarte de la valeur de référence. Eh bien, elle s’écarte à peine : les sous-pixels rouges, verts et bleus rayonnent presque toujours avec la même intensité. Seuls les sous-pixels bleus sont un peu trop dominants – mais pas suffisamment pour que vous distinguiez une aura bleue. Le S95B de Samsung fait déjà un très bon travail sans calibrage.

Gamme de couleurs

Poursuivons avec le gamut, c’est-à-dire la couverture des espaces colorimétriques les plus courants : plus le contraste est élevé, plus de couleurs peuvent être représentées et plus l'image paraît naturelle. C'est pourquoi le gamut est important pour les contenus HDR, car ils ont recours à de grands espaces colorimétriques avec leur gamme dynamique élevée.

  • Rec. 709 : 16,7 millions de couleurs, espace colorimétrique standard pour des contenus SDR comme la télévision et les Blu-rays.
  • DCI-P3 uv : 1,07 milliard de couleurs, espace colorimétrique standard pour les contenus HDR, de HDR10 à Dolby Vision.
  • Rec. 2020 / BT.2020 uv : 69 milliards de couleurs, n’est presque plus utilisé dans l’industrie cinématographique.
 À gauche : BT.2020-Abdeckung. À droite : DCI-P3-Abdeckung.
À gauche : BT.2020-Abdeckung. À droite : DCI-P3-Abdeckung.

La grande « tache de couleur », y compris les zones assombries, montre toute la palette de couleurs perceptible par l'œil humain. La zone éclaircie à gauche indique l'espace colorimétrique BT.2020. À droite, même chose, mais pour l'espace colorimétrique DCI-P3, plus petit. Le blanc indique les limites réelles de chaque espace colorimétrique. En revanche, les cercles noirs représentent les limites effectivement mesurées lors de la mesure.

La mesure a révélé les couvertures d'espace colorimétrique suivantes :

  • Rec. 709 : 100 % (bon = 100 %).
  • DCI-P3 uv : 100 % (bon = >90 %).
  • Rec. 2020 / BT.2020 uv : 91,96 % (bon = >90 %).

Ces valeurs sont tout simplement exceptionnelles. Le téléviseur QD OLED de Samsung atteint effectivement 100 % de couverture de l’espace colorimétrique DCI-P3, comme l’A95K de Sony. À titre comparatif, la Neo QLED de Samsung obtient (un très bon score) de 92,49 %. L'expérience montre que les téléviseurs OLED se situent légèrement au-dessus. On constate donc que la QD OLED les surpasse tous les deux.

La couverture de l'espace colorimétrique BT.2020 va dans le même sens : 91,96 %. Impressionnant ! Les téléviseurs Neo QLED et OLED atteignent actuellement un maximum de 71 à environ 75 %. C'est précisément pour cette raison que l'industrie du film et des séries étalonne ses contenus HDR presque uniquement dans l'espace colorimétrique DCI-P3, beaucoup plus répandu. L'espace colorimétrique BT.2020 est considéré comme l'espace colorimétrique de l’avenir et sa couverture est donc plutôt un indicateur de compatibilité future des appareils. Sur ce point, la technologie QD OLED montre donc clairement qui commande. Il en va d’ailleurs de même chez Sony. L’A95K atteint même 93,86 %.

Écart de couleur

L’écart de couleur est encore plus important que la couverture de l'espace chromatique. Pour une TV, les couleurs sont en fait des chiffres qui définissent précisément les couleurs au sein d'un espace chromatique donné : par exemple, rouge, vert pomme ou bleu cadet. Lorsque vous regardez la télévision, le téléviseur reçoit ces chiffres sous forme de métadonnées qu’il interprète pour afficher la bonne couleur. Facile, non ?

Oui et non. Les téléviseurs peuvent certes traiter et afficher la plupart des signaux dans les espaces colorimétriques les plus courants. Cela ne signifie pas pour autant qu'ils affichent les couleurs avec précision. Sinon, l'image serait exactement la même sur tous les téléviseurs. Au lieu de cela, on considère que plus les couleurs affichées correspondent à celles des écrans de référence, plus le téléviseur est précis et performant.

Comme ci-dessus pour les niveaux de gris, l'écart entre le téléviseur et la valeur de référence est donnée en dE. Le blanc indique les couleurs de référence envoyées au téléviseur par le générateur d’images tests. Les cercles noirs représentent en revanche les couleurs effectivement mesurées. Ici aussi, les delta E inférieurs à 5 sont bons pour des téléviseurs non calibrés.

Écart de couleur dans l'espace colorimétrique BT.2020/DCI-P3.
Écart de couleur dans l'espace colorimétrique BT.2020/DCI-P3.

Le graphique est clair : la TV S95B de Samsung offre déjà une très grande fidélité des couleurs. En effet, sur un total de 40 mesures, j’obtiens un dE moyen de 2,46, ce qui est excellent. C'est mieux que les 2,97 de la Neo QLED de Samsung ou même que les 2,64 de la QD OLED de Sony. Il n’y a que pour les rouges très saturés que la TV s’écarte un peu trop de la norme. Certes, avec un étalonnage, on pourrait faire passer le delta E sous la barre des 2, voir descendre à 1. Mais la différence avec un moniteur de référence est si minime que même un œil professionnel a du mal à la distinguer.

À titre comparatif, en mode standard le dE moyen est de 19,24 ; c’est même pire que le dE de 11,47 du Sony A95K en mode standard. Rien à voir avec le mode réalisateur sur lequel se basent toutes les mesures rapportées ici.

Reflets

Les reflets à l'écran ne sont pas mesurables en soi. Certains d'entre vous m'ont toutefois demandé d’évoquer le sujet dans mes tests. Bonne idée. Pour ce test, je recrée des conditions tout à fait normales dans le salon : une photo prise de jour, sans fermer les rideaux, stores ou volets. Derrière moi, la lampe du four est allumée Devant, la fenêtre du four qui reflète l’agaçante lumière de la lampe à côté de ma télévision, quand je ne l'éteins pas.

Le résultat :

J'ai dû couper l'image pour que l’on voie la lumière.
J'ai dû couper l'image pour que l’on voie la lumière.

Le Samsung S95B s'en sort incroyablement bien avec les réflexions directes : on ne voit pas la lumière du four, seule la réflexion de la lampe sur la vitre du four. Waouh. La lumière provenant des côtés n’est quasi pas réfléchie. De tête, je dirais même qu’aucun autre fabricant de TV (QD) OLED n’a aussi bien géré les reflets jusque là. Je ne sais pas ce quelle couche antireflet a été utilisée, mais elle est sacrément efficace.

Une chose encore, en raison de l'absence de polariseur (cela est dû à la technologie), même éteint l’écran prend une légère teinte rose à la lumière ambiante, le noir complet ça n’est pas ça.

Verdict intermédiaire

Tirons une première conclusion. Les mesures indiquent que le S95B offre une image lumineuse pour un téléviseur OLED. Et ce, particulièrement s’agissant de la luminosité maximale. En revanche, la luminosité maximale perçue est juste un peu plus élevée sur le téléviseur QD OLED que sur un téléviseur OLED traditionnel. Samsung remporte néanmoins la comparaison directe en termes de luminosité face à l’autre téléviseur QD OLED également disponible à ce jour.

La couverture des espaces colorimétriques les plus courants, Rec. 709 et DCI-P3, est d'autant plus impressionnante avec plus de 100 % chez Samsung et Sony. Et presque autant pour la couverture de l'espace colorimétrique BT.2020, encore plus vaste, c'est du haut niveau. À cela s'ajoute une excellente fidélité des couleurs, Samsung brille effectivement avec la meilleure balance RGB que j'ai mesurée jusqu'à présent.

Il est donc temps de passer de la théorie à la pratique.

L’image : puissante sans perdre son naturel

Les mesures ci-dessus attestent d'une bonne couverture de l'espace colorimétrique du téléviseur avec une très grande fidélité des couleurs. C’est du moins la théorie. Qu'en est-il dans la pratique ?

Rendu des couleurs

Les Gardiens de la Galaxie, Vol. 2 est un des films les plus colorés que je connaisse. Et je ne crois pas connaître de scènes qui utilisent l’ensemble du spectre des couleurs comme celle-ci. Ce clip montre également avec brio les avantages de la QD OLED.

Source : Disney+, « Les Guardiens de la Galaxie, Vol. 2 ». Timestamp : 00:56:47.

Comparé à l'A95K de Sony, on distingue à peine les différences, bien que les deux TV utilisent des formats HDR différents, HDR10 chez Samsung, Dolby Vision chez Sony. Je trouve les couleurs de Samsung un peu plus intenses. Dans la vidéo ci-dessus, je compare ensuite la TV Samsung avec le C2 de LG. L’image de l’OLED LG paraît bien pâle : la scène du palais d’Ergo baignée dans un crépuscule rougeâtre bien plus saturé chez Samsung, dessine des détails plus fins dans le ciel sans les surcharger, et a ce petit punch que j'aime tant sur les écrans OLED, que ce dernier sigle soit précédé des lettres « QD » ou « W ».

Le QN95B de Samsung, le téléviseur LCD phare de la firme sud-coréenne doté de la technologie mini LED, supporte étonnamment bien la comparaison. Mon test a effectivement montré que cette dalle aussi est très bien calibrée et fidèle aux couleurs.

Les couleurs ne doivent cependant pas toujours être éclatantes. Par exemple dans James Bond – Skyfall, lorsque James et le jeune quartier-maître Q contemplent le tableau d’un fier cuirassé honteusement traîner au ferrailleur dans un musée. Une allusion à la trahison de Bushman en Égypte ? Observez bien la peau des acteurs et le papier peint en arrière-plan.

Source : Apple TV+, « James Bond – Skyfall ». Timestamp : 00:39:02.

Je ne sais plus quoi penser. Mais je crois que le téléviseur Neo QLED de Samsung pourrait effectivement me plaire un peu plus que le QD OLED de Samsung. En observant bien les couleurs de peau, l’image de la TV QD OLED me paraît plus naturelle. En revanche, lorsque je regarde le papier peint, ses couleurs me semblent un peu plus chaudes sur le Neo QLED. Je n’ai malheureusement pas filmé cette scène sur le Sony A95K. Il faudra donc attendre le prochain test TV pour avoir plus de matériel de comparaison.

Black Crush et ombres

Toutes les scènes ne sont pas lumineuses. Certaines sont même très sombres. Je souhaite donc tester la capacité de la TV Samsung à reproduire les détails dans les zones sombres de l'image. Cette fois-ci, je compare d'abord le S95B à ses concurrents QD OLED. Et je ne fais pas cela par hasard, car les pixels (QD) OLED sont, en fait, autoémissifs. Et peuvent aussi être éteints individuellement. C’est notamment ce qui permet aux téléviseurs QD OLED d’afficher des noirs parfaits. Rien d'étonnant à ce que les scènes sombres soient leur sujet de prédilection.

Comme dans la vidéo ci-dessous, dans Blade Runner 2049. Tant sur la QD OLED de Samsung que de Sony, la scène apparaît merveilleusement sombre. Évidemment, lorsqu’on filme à contre-jour, tout se fond en une silhouette sombre. On ne peut donc pas vraiment parler de black crush, c’est-à-dire des détails avalés par l’obscurité, dans cette scène.

Source : UHD-Blu-Ray, «Blade Runner 2049». Timestamp : 00:04:50.

En revanche, la deuxième comparaison dans la vidéo ci-dessus montre assez bien la différence entre les pixels QD OLED et les pixels LCD avec rétroéclairage mini LED (Neo QLED de Samsung). Contrairement aux les pixels autoluminescents, les pixels LCD ne peuvent pas être allumés ou éteints avec précision. Cela provoque du blooming, une sorte d'auréole. Observez bien le blooming autour des fenêtres. Vous ne verrez jamais cela sur les téléviseurs (QD) OLED. Attardez-vous ensuite sur les détails dans les zones sombres de l'image. La Neo QLED de Samsung éclaircit des zones qui, selon moi, ne devraient pas l'être. Le résultat n’est pas naturel.

La scène est après tout filmée en contre-jour.

Gradation lumineuse

Dernier test d’image : la reproduction des détails dans les zones lumineuses de l’image. Ici, les rapports de force entre la (QD) OLED et la LCD s’inversent : les téléviseurs LCD maîtrisent souvent mieux les zones lumineuses et perdent moins de détails. Observez bien le soleil en arrière-plan dans l’extrait de Jurassic World ci-dessous : première comparaison avec l’A95K de Sony, les deux téléviseurs QD OLED. Puis avec le QN95B de Samsung, le téléviseur LCD.

Source : Blu-ray UHD, « Jurassic World ». Timestamp : 00:21:18. Petite précision au passage, les quelques saccades de l’image sont dues à la surchauffe de ma caméra qui aimerait bien prendre une pause après une longue et chaude journée d’été.

En revanche, l'A95K de Sony surpasse largement le QN95B de Samsung. C'est justement là que la luminosité maximale de plus de 990 nits de la dalle QD OLED de Sony révèle son intérêt. C'est d’ailleurs l'image qui me semble la plus naturelle et la plus punchy. Surtout lorsque j’observe bien les visages et couleurs de peau.

Le S95B de Samsung, quant à lui, s’en sort moins bien, malgré sa dalle QD OLED, qui est en fait la même que celle de Sony et dont la luminosité était un peu plus élevée lors des mesures. Le processeur de Sony semble toutefois mieux gérer les images lumineuses ; ses images me semblent plus lumineuses et pourtant plus vives. Cependant, pour les trois téléviseurs, la gradation lumineuse dans le ciel est si fine que l’on distingue même la forme ronde du soleil au firmament. J'ai vu pire sur d'autres téléviseurs.

Processeur

Enfin, parlons du processeur, c’est-à-dire le cerveau de la télévision. Son rôle principal consiste à recevoir des signaux d’images, à les traiter et à les afficher. Lors du traitement, le processeur détecte les images de piètre qualité et les améliore. Chez Samsung, le processeur s’appelle « OLED Neural Quantum Processor 4K ». La marque affirme que « ses fonctionnalités de mappage des couleurs perceptif et d'amplification de la luminosité OLED offrent une luminosité, des couleurs, un contraste et des détails inégalés », tout en étant soutenues par une « époustouflante technologie d'upscaling 4K via l'IA », « complétée par 20 réseaux neuronaux ».

Si l'on fait abstraction du charabia marketing, il est censé éliminer le bruit, renforcer les couleurs, lisser les bords, rendre les mouvements plus fluides et ajouter d'éventuelles informations manquantes sur les pixels.

Motion processing et judder

Pour commencer, je charge le processeur. Concrètement : le judder est un phénomène qui touche toutes les TV. Cela se produit lorsque le signal d'image et la dalle du téléviseur n'ont pas la même fréquence d'images. Pour les films de cinéma, par exemple : le S95B de Samsung peut afficher jusqu’à 120 images par seconde. Or, les films sont tournés à 24 images par seconde. Les processeurs synchronisent cette inégalité avec des calculs d'images intermédiaires. Si le processeur le fait avec trop d'agressivité, l'image est trop fluide, comme dans un soap opera à la Plus belle la vie. Mais s'il se retient trop, l'image est saccadée. Surtout lors de longs mouvements de caméra. Le film semble nerveux, jittery en anglais. D'où le mot « judder ».

Le film 1917 de Sam Mendes est plein de ces mouvements de caméra réguliers et lents, ce qui le rend idéal pour tester le judder. Ce dernier est trop fort à mon goût en mode réalisateur. J’ai donc ajusté les paramètres de la réduction du judder dès le début du test et ai fait passer le réglage de « 0 » à « 7 », la réduction étant complètement désactivée en mode réalisateur. C’est pour moi le sweet spot, le judder est certes visible si vous y prêtez attention, mais il n’est pas envahissant. Observez bien les planches verticales de la grange dans la vidéo comparative ci-dessous.

Source : Blu-ray UHD, « 1917 ». Timestamp : 00:42:25.

Passons à la scène suivante de 1917. Ici aussi, le travail de caméra de Mendes présente un immense défi pour la plupart des processeurs. Notamment lorsqu’il y à l’image des bords nets sur un arrière-plan flou, comme autour des casques des deux soldats. Là, le processeur et les pixels doivent réagir très rapidement.

Source : Blu-ray UHD, « 1917 ». Timestamp : 00:35:36.

Le processeur de Samsung s'en sort à peu près aussi bien que celui de Sony. On remarque à peine les différences : l’image est fluide, on ne voit pas de défauts dus au calcul des images intermédiaires, l’ensemble paraît naturel. Seule l'image de LG semble un peu plus fluide.

Temps de réponse des pixels

Passons au contenu original Apple : For All Mankind. Je veux voir combien de temps il faut à un seul pixel pour changer de couleur. Si cela ne se produit pas assez rapidement, vous aurez l'impression que l'image est striée, c'est ce qu'on appelle le « ghosting ». Ce faisant, je compare les performances directement avec le C82 de TCL, le deuxième téléviseur mini LED après le Neo QLED de Samsung. Lorsque la caméra se déplace sur la surface de la lune, regardez bien le texte qui s'affiche au-dessus. Les stries dont je vous parlais sont visibles sur le téléviseur TCL :

Source : Apple TV+, « For All Mankind », saison 1, épisode 5. Timestamp : 00:00:10.

En revanche, sur la TV Samsung à gauche, on ne voit presque rien. Cela témoigne d’un excellent processeur. D'autre part, la vidéo montre également les excellents temps de réponse des pixels, typiques des téléviseurs OLED. C'est pourquoi ils sont aussi considérés comme d'excellents moniteurs gaming. Les téléviseurs LCD sont désavantagés sur ce point, même si le Neo QLED de Samsung parvient à faire bonne figure.

Conversion ascendante

Venons-en au test le plus difficile. Tiens, je veux voir à quel point le processeur du téléviseur utilise l’upscaling sur les sources de moins bonne qualité. Par qualité inférieure, j'entends les Blu-rays classiques, la télévision ou encore The Walking Dead. La série a été délibérément tournée en 16 mm, pour restituer le grain ancien et le bruit d'image contribuant tous deux à renforcer l'impression d'un univers post-apocalyptique détruit.

Le « Neural Quantum Processor 4K » de Samsung maîtrise l’upscaling, mais j’en avais déjà fait l’expérience lors de mon test de la TV Neo QLED 2022. Dans la vidéo ci-dessous, le processeur calcule et recrée, en effet, 75 % de l’image affichée. En d'autres termes, il a converti la source SDR et ses 2 millions de pixels en image UHD avec 8,3 millions de pixels. Faites attention au lissage des bords et à la netteté au niveau de la barbe, observez également le bruit d’image dans l’espace sombre entre les visages des deux hommes.

Source : Netflix, « The Walking Dead », saison 7, épisode 1. Timestamp : 00:02:30.

Dans la première comparaison, je remarque à peine des différences entre Samsung et Sony. Sauf au niveau du grésillement, moins agressifs chez Sony. Dans la deuxième comparaison entre les deux modèles de Samsung, le mode réalisateur me plaît nettement plus que le mode cinéma. Ce dernier est trop agressif dans la réduction du bruit ; les visages sont trop lisses donnant un air de statue de cire aux acteurs. C’est l'upscaling de LG qui est, selon moi, le plus équilibré : l’image est nette malgré une forte réduction du bruit.

Gaming : input lag et mode jeux vidéo

Nous voilà venus au dernier test : peut-on jouer sur ce téléviseur ? En quelques mots : oh que oui. Je vous le recommande même. Le téléviseur prend en charge toutes les fonctionnalités pertinentes pour les joueur·ses :

  • 4 ports HDMI 2.1 (4K 120 Hz / 8K 60 Hz) ;
  • Auto Low Latency Mode (ALLM) ;
  • taux de rafraîchissement variables (HDMI Forum VRR / FreeSync Premium / G-Sync).

Pour ce faire, Samsung a, comme tous les grands fabricants Philips, LG, Sony et Panasonic, conclu un partenariat avec de nombreux grands studios de jeu. Le résultat : HGiG, HDR Gaming Interest Group. Selon le fabricant, cela devrait garantir que le HDR soit affiché comme les développeurs de jeux l'aient prévu. Les joueurs PC, en particulier, pourraient faire une ou deux chansons de leurs mésaventures avec le mauvais affichage de contenus HDR.

À l’aide de l’appareil de mesure de Leo Bodnar, je mesure un très bon input lag de 5,6 millisecondes pour un signal 4K 120 Hz et 9,7 ms pour un signal 4K 60 Hz, sans constater de trop graves pertes de qualité de l’image. Par exemple en jouant à Spider-Man : Miles Morales sur ma PlayStation 5.

Je constate avec satisfaction que les couleurs sont vives, que le noir est vraiment noir, que les bords sont nets et que l'image n'est pas trop floue lors des mouvements rapides de la caméra. Regardez par exemple la silhouette sombre de Miles à contre-jour, les textures détaillées de New York sous la neige ou les détails bien visibles dans les nuages, même lorsque la luminosité est maximale.

Source : PS5, « Spider-Man : Miles Morales », mode 120 Hz, VRR et ray tracing activés.

Samsung propose là encore un sous-menu dédié, que vous voyez au début de la vidéo ci-dessus et dans lequel vous pouvez procéder à des réglages fins pour le jeu et vérifier le taux de rafraîchissement actuel. Et surtout, le Samsung S95B prend en charge le nouveau mode VRR 120 Hz de la PS5 sans problème.

Bilan : Samsung fait son retour dans le peloton de tête

Avec le S95B, Samsung marque son retour dans le marché de l’OLED et signe un coup de génie. Après une série de prototypes ratés, le géant sud-coréen avait rendu les armes et annoncé son retrait au moins provisoire de l'OLED en 2014, laissant ainsi le champ libre à son concurrent LG. La contre-attaque est-elle réussie avec le téléviseur QD OLED S95B ?

J’ai déjà répondu à cette question dans mon test de l’A95K de Sony. En effet, d'une part, on peut clairement affirmer que la QD OLED est meilleure que l'OLED. Les chiffrent ne mentent pas, la fidélité des couleurs par défaut est impressionnante. Et aucune autre TV n’a jamais aussi bien couvert les espaces colorimétriques que les TV QD OLED de Sony et Samsung. Aucune dalle OLED de LG n’est aussi lumineuse que la dalle QD OLED de Samsung équipant les deux téléviseurs mentionnés précédemment. Et dans les comparaisons vidéo directes, les QD OLED battent leurs concurrents dans presque toutes les disciplines.

Je trouve cependant que la QD OLED n'est pas encore suffisamment mature pour justifier son prix exorbitant. Juste au-dessus des 4000 francs (au moment où j’écris ces lignes), l’A95K de Sony est, pour moi, complètement surestimée. L'OLED phare de LG avec dalle Evo, l’OLED G2, coûte actuellement 759 francs de moins. C’est une fourchette de prix bien trop élevée. D'autant plus qu'au printemps, lors des toutes premières présentations, des rumeurs faisaient état de prix tout autres, nettement plus compétitifs.

L’histoire est tout autre chez Samsung, le fabricant ne se contente pas de menacer LG avec les performances de ses téléviseurs, il s’attaque aussi aux prix. Le S95B coûte actuellement 30 francs de moins que le G2 de LG, soit 3312 francs à l’heure où j’écris ces lignes. C’est encore beaucoup trop. Mais c’est une pratique courante, les « early adopters » doivent, en effet, régulièrement casser la tirelire. Ils contribuent ainsi à financer la recherche et le long développement des nouvelles technologies. Et comme je n'ai guère constaté de différences significatives entre l'A95K de Sony et le S95B de Samsung, que ce soit au niveau des mesures ou des comparaisons vidéo directes, la TV sud-coréenne sort clairement gagnant du duel QD OLED de cette année.

Cet article plaît à 82 personne(s)


User Avatar
User Avatar

Vivre des aventures et faire du sport dans la nature et me pousser jusqu’à ce que les battements du cœur deviennent mon rythme – voilà ma zone de confort. Je profite aussi des moments de calme avec un bon livre sur des intrigues dangereuses et des assassins de roi. Parfois, je m’exalte de musiques de film durant plusieurs minutes. Cela est certainement dû à ma passion pour le cinéma. Ce que j’ai toujours voulu dire: «Je s’appelle Groot.» 


Ces articles pourraient aussi vous intéresser

Commentaire(s)

Avatar