
Test de produit
Le "Velo 2" : une affaire rondement menée pour les randonnées à vélo
par Siri Schubert
Début avril, Apple a annoncé la mise à jour de son appli de navigation. J’avais hâte. Enfin des itinéraires pour les cyclistes. Après quelques semaines d’essai, force est de constater un résultat décevant.
Quand la météo le permet, je me rends au bureau en vélo. En vélo électrique, pour être plus précis. Justement, l’appli de navigation de Bosch intégrée sur mon Kathmandu de Cube est excellente. D’un autre côté, je suis très iPhone et Apple Watch. Les extensions de Maps sont-elles assez poussées pour m’entraîner encore plus loin dans l’univers d’Apple ?
Pour le savoir, j’effectue mon trajet quotidien habituel avec l’appli d’Apple ouverte. Comme je l’ai fait des dizaines et des dizaines de fois, je connais déjà mon trajet préféré par cœur. J’évite les rues principales avec beaucoup de trafic et des feux de circulation, et je m’arrange pour passer par le bois.
Apple n’a que faire de mon itinéraire tranquille. Dans huit cas sur dix, l’appli ne choisit pas la route à laquelle je suis habitué. Elle n’a pas l’air de connaitre les pistes cyclables les plus importantes du canton. Juste pour vous donner un exemple, je fais une grande partie du trajet sur la piste cyclable 45 et la 29. Quand je suis sur ces voies, Maps recalcule mon itinéraire. Elle fait comme si elles n’existaient pas. Même lorsque je suis déjà sur la route indiquée, il faut toujours des centaines de mètres avant qu’Apple affiche ma position.
Si je m’écarte de l’itinéraire indiqué, je suis puni par les vibrations de ma montre au poignet. Elle m’avertit de la fin des pistes cyclables, même quand elles continuent. Le symbole au sol pour les cyclistes ? Elle n’en tient pas compte. Le panneau de pistes cyclables ? Non plus.
En m’obstinant à suivre mon chemin plutôt que celui de l’appli, j’ai gagné 15 bonnes minutes par rapport à l’estimation de départ. Je suis donc clairement un meilleur GPS qu’Apple Maps. Yes ! Et sans tricher : je n’ai emprunté que des voies officielles et j’ai respecté le code de la route.
J’aimerais voir comment l’appli gère les « points d’intérêt » pour les cyclistes, notamment les toilettes et les fontaines à eau, particulièrement utiles en rando. Apple ne les connait pas non plus. Aucun. Ils sont visibles dans d’autres applis, notamment grâce à la communauté deux-roues qui contribue aux contenus.
Qu’en est-il des indications annoncées par Apple pour éviter les intersections dangereuses ? On en est loin.
Apple utiliserait les cartes de Swisstopo pour la Suisse, ce qui est une source tout à fait sérieuse, si ce n’est la meilleure. L’Office fédéral de topographie a représenté sur ses cartes le moindre chemin, y compris bien sûr les itinéraires cyclables officiels. En revanche, la navigation avec l’application officielle (à télécharger ici) est plutôt compliquée. Apple aurait pu combiner la bonne navigation de son appli avec les excellentes données cartographiques de Swisstopo. Apparemment, c’était trop compliqué.
Apple aurait pu miser sur la synchronisation de ses services et de ses produits dans l’appli de navigation. Quand je démarre un trajet en vélo électrique et le lance sur Maps, l’appli de santé ne détecte pas l’activité. Si je souhaite que mon petit tour du jour soit pris en compte dans mes activités, je dois lancer une autre appli moi-même.
P.S. : Google Maps ne m’a pas convaincu non plus lors de l’essai de navigation. Pour les trajets à vélo, les spécialistes comme Komoot, Outdooractive ou encore Flow pour les vélos électriques équipés du système Bosch sont clairement de meilleures options.
Vous utilisez des applis de navigation en vélo ? Lesquelles, et lesquelles recommanderiez-vous ? Partagez vos conseils en commentaires avec la communauté !
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Contre
Je suis journaliste depuis 1997. Stationné en Franconie, au bord du lac de Constance, à Obwald, Nidwald et Zurich. Père de famille depuis 2014. Expert en organisation rédactionnelle et motivation. Les thèmes abordés ? La durabilité, les outils de télétravail, les belles choses pour la maison, les jouets créatifs et les articles de sport.