
Scanner corporel Mescan : simple gadget ou haute technologie pour les valeurs intérieures ?
Une entreprise de Hambourg ne promet rien de moins qu’une révolution holistique intelligente. Votre scanner corporel doit être le portail vers une nouvelle dimension d’analyse de la masse musculaire et autres. Il s’agit d’optimiser intelligemment l’entraînement, l’alimentation et la récupération.
L’homme de verre ou, dans ce cas, le sportif. Ce qui est une vision d’horreur pour certains est d’une grande utilité pour d’autres. L’entraînement donne les meilleurs résultats lorsque l’athlète comprend le mieux possible son propre corps. Mais comment mesure-t-on réellement la composition corporelle avec la masse musculaire, la masse graisseuse, l’eau et les os ? Par exemple, avec ce que l’on appelle l’analyse d’impédance bioélectrique, ou BIA.
Sur les traces de la composition corporelle grâce à l’électricité ou aux rayons X
Il s’agit de faire passer un courant alternatif de faible intensité et de haute fréquence à travers le corps. Les différentes résistances que la graisse, les muscles, etc. opposent au courant alternatif donnent des valeurs de mesure qui permettent de calculer la composition corporelle. La précision de la BIA est toutefois controversée parmi les spécialistes de la médecine sportive et les scientifiques.
Jusqu’à récemment, Dr Claudio Viecelli, biologiste moléculaire et musculaire de l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), menait ses recherches sur le campus Irchel. On y trouvait également un imposant appareil de General Electric : le Lunar iDXA. Cela signifie « Dual-energy X-ray Absorptiometry » et mesure la composition corporelle non pas à l’aide d’un courant électrique, mais à l’aide de rayons X. Selon l’EPF, cette mesure est beaucoup plus précise et représente la référence en matière d’analyse corporelle par rapport à la BIA.
C’est notamment pour cette raison que des sportives professionnelles comme les championnes de ski suisses Wendy Holdener ou Michelle Gisin utilisent cette méthode. Et j’ai moi aussi déjà pu me convaincre des avantages de la DXA.
L’autocontrôle avec Mescan
L’appareil de la marque hambourgeoise Cardioscan est lui aussi imposant au premier coup d’œil. Lancé en 2020 pour le secteur du fitness, le « Mescan » est désormais également disponible dans les magasins de sport. Il a récemment été présenté au plus grand salon international du sport de Munich, et a été récompensé par un jury de professionnels.
Mais à y regarder de plus près, les hambourgeois ne font que bouillir de l’eau. En d’autres termes : avec de l’électricité, car le Mescan fonctionne par BIA. L’appareil Bodyscan est censé mesurer la variabilité du rythme cardiaque, le niveau de stress, la composition corporelle et le métabolisme des personnes en seulement 45 secondes. Selon le fabricant, il est ainsi en mesure de fournir des données importantes sur l’état de santé actuel et d’optimiser l’entraînement, l’alimentation et la régénération.

Source : Patrick Bardelli
Selon le jury d’experts, Mescan ne s’arrête cependant pas là. Sur la base des données corporelles, le logiciel correspondant donne également des recommandations individuelles en matière de fitness via une application. Le grand avantage de Mescan : comme son nom l’indique, l’analyse peut être effectuée de manière autonome, sans rendez-vous chez le médecin ou le coach sportif. Mais l’interprétation des valeurs mesurées sans l’aide d’un spécialiste est alors une affaire extrêmement complexe.
S’agit-il donc de la révolution globale promise par le fabricant ou d’un simple gadget de sport ? La vérité se situe probablement quelque part au milieu. L’analyse d’impédance bioélectrique s’est établie pour déterminer la composition corporelle. Mescan détermine en outre des valeurs telles que la saturation en oxygène du sang et la variabilité du rythme cardiaque, ce que font toutefois aujourd’hui de nombreuses montres de sport de Garmin, Polar ou Coros. Ceux ou celles qui souhaitent déterminer leur composition corporelle le plus précisément possible et en tirer un programme de fitness ou d’entraînement sur mesure misent, à mon avis, sur un Lunar iDXA de General Electric. Un tel appareil se trouve d’ailleurs depuis peu à Zurich, dans les locaux de la société Sumu.
Photo d’en-tête : Patrick BardelliCet article plaît à 32 personne(s)


Ancien journaliste radio devenu fan de story telling. Coureur confirmé, adepte du gravel bike et débutant en haltères de toutes tailles. Quelle sera ma prochaine étape ?