Motorola Razr 50 Ultra
512 Go, Peach Fuzz, 6.89", SIM + eSIM, 50 Mpx, 5G
Si le « clac » de fermeture du Motorola Razr 50 n’était pas aussi satisfaisant, je l’ouvrirai à peine. En effet, on peut tout à fait écrire, prendre des photos et jouer sur l’écran externe.
Motorola a fait d’énormes progrès pour le nouveau Razr 50 Ultra. J’ai eu mon premier smartphone Motorola Flip en 2022, il était pratique et avait de super fonctions gadgets. Néanmoins, il y avait une bonne marge d’amélioration, notamment pour la taille de l’écran externe et la qualité des appareils photo. Motorola semble m’avoir entendue pour ce dernier modèle.
Le plus gros atout du Razr 50 Ultra est son écran externe. Celui-ci occupe toute la face arrière et est intégralement utilisable. À moitié déplié, il peut aussi servir de trépied pour améliorer le résultat des appareils photo.
En matière de design, Motorola a de toute évidence réfléchi au coloris et au toucher. Et c’est une vraie réussite ! Le fabricant propose les coloris Pantone Spring Green et Midnight Blue, ainsi que la couleur Pantone de l’année Peach Fuzz. Un orange tendre, des bords métalliques et un dos velouté.
Motorola appelle la matière du dos « cuir végan ». L’appareil est désormais certifié IPX8, il est donc protégé contre l’eau douce pendant 30 minutes jusqu’à 1,5 m de profondeur.
Passons à l’épineux sujet de la pliure. Celle-ci était déjà assez discrète sur l’ancien Motorola Razr de 2022 et son successeur, le Motorola Razr 40 Ultra. Je ne remarque presque pas celle du Motorola Razr 50 au quotidien. Elle est un peu plus visible sur les côtés, mais uniquement lorsque l’écran est éteint. Pour ce faire, le fabricant a misé sur une charnière plutôt large, de 1,5 cm d’épaisseur sur le Razr 50 Ultra. Elle paraît robuste, ne bouge pas et se positionne à n’importe quel angle jusqu’à 45 degrés. Difficile de faire mieux. Enfin, si : le téléphone pliable s’ouvre aisément d’une seule main, même avec ma main plutôt petite.
L’écran interne AMOLED de 6,9 pouces est super. Ses couleurs sont contrastées, le noir est foncé et la luminosité maximale atteint 3000 cd/m². Il me permet donc d’y voir clair même par grand soleil. Le taux de rafraîchissement est désormais de 165 Hz, alors même que les 144 Hz de l’an dernier étaient fort corrects.
Revenons à l’écran externe évoqué plus haut : il recouvre quasiment toute la face avant du smartphone fermé et mesure 4 pouces. Le taux de rafraîchissement est de 120 Hz et la luminosité atteint un maximum de 2700 cd/m², plus que suffisant lorsque le soleil brille.
L’écran externe offre beaucoup de fonctions gadgets et l’écran interne est plus agréable dans certaines situations, mais je peux souvent utiliser le format miniature pratique.
Le petit écran me permet de vérifier la date, l’heure et l’arrivée de nouveaux messages en appuyant sur un bouton. Je peux même répondre directement aux textos depuis le petit écran.
Alors que le Samsung Galaxy Z Flip 6 n’affiche que le dernier message, je peux consulter l’intégralité de la conversation sur le Razr 50 Ultra. En plus, j’ai accès aux réponses textes, aux emojis et aux GIF comme sur l’affichage normal de l’écran interne. Taper sur le clavier n’est pas du tout laborieux.
L’écran externe s’adapte à mes besoins : je mets les applications que j’utilise souvent sur la première page et les autres sur la deuxième page. Je peux agrémenter les pages de contacts, d’agenda ou de la grande collection de jeux pour l’écran externe. L’agenda de Motorola ne montre pour l’instant qu’un aperçu de mes rendez-vous, sans interaction. Au moins, le widget (application adaptée) de l’agenda Google rentre sur l’écran externe si jamais je veux ajouter directement de nouveaux rendez-vous.
Mon widget préféré est le lecteur de musique de Motorola, vous avez aussi le choix entre Spotify, Tidal ou YouTube. Le Razr 50 Ultra prend ainsi des airs de mini lecteur MP3.
Si je balaye l’écran externe, il affiche toutes les pages dans l’aperçu, ce qui m’évite de devoir les feuilleter péniblement lorsque je cherche une fonction située sur une des pages du milieu.
Je peux choisir un fond d’écran et une police qui me plaisent, une mascotte blanche préinstallée m’accompagne tout au long de la journée. Sur l’écran de verrouillage, elle se montre en train de manger, de se brosser les dents ou de travailler sur son ordinateur portable selon l’heure qu’il est et je peux adapter ces animations en fonction de l’heure. C’est complètement inutile, mais la petite créature est adorable.
Motorola propose dorénavant toute une série de jeux parfaitement adaptés à l’écran externe. De trois jeux en 2022, le fabricant en propose aujourd’hui une douzaine. J’en aime bien certains et j’en déteste d’autres, que je m’empresse de supprimer de la page jeux. Vous trouverez une présentation des différents jeux dans cette vidéo :
Motorola propose deux appareils photo principaux, un grand-angle (50 MP) et un téléobjectif (50 MP) à zoom optique x2. Un appareil photo à selfies (32 MP) se trouve en plus à l’intérieur de l’appareil. Motorola ayant renoncé à l’ultra grand-angle, le Razr 50 Ultra se prête plus aux selfies qu’à la photographie de paysages. D’une manière générale, les clichés sont un peu trop éclatants et surexposés pour moi à cause du logiciel, même avec le réglage « naturel ». C’est une question de goût et c’est pareil chez la plupart des fabricants actuels. À part ça, les photos sont de bonne qualité, surtout les selfies de l’appareil photo frontal.
Le zoom est bon jusqu’au x3, le x10 est trop plat et manque de détails.
Comme je l’ai dit, les selfies me plaisent, avec l’appareil photo frontal comme avec le principal. Le bokeh du mode portrait est un peu trop intense et artificiel pour les détails fins comme les cheveux. Cela ne se voit qu’au deuxième coup d’œil sur le smartphone, mais je privilégierais tout de même les photos normales.
Le Razr 50 Ultra propose un mode macro avec lequel j’ai un peu bataillé pour obtenir de bons résultats. Il faut trouver la bonne distance par rapport au sujet pour que l’image soit nette.
De nuit, l’appareil photo m’a étonnée : les résultats sont tout à fait corrects et les jeux de lumière confèrent une belle atmosphère aux clichés.
Pour la puce, Motorola mise sur le matériel haut de gamme de Qualcomm : la Snapdragon 8 Gen 3. Le téléphone dispose en outre de 12 gigaoctets de mémoire vive.
Surprise dans le test de performance Geekbench 6 : il n’y a pas beaucoup d’amélioration par rapport à son prédécesseur, le Motorola Razr 40 Ultra (Snapdragon 8 Gen 1). Le Samsung Galaxy Z Flip 6, doté de la même puce que mon appareil de test, s’en sort bien mieux.
Au quotidien, les performances me suffisent amplement. Les applications et les animations tournent bien et chargent vite. Même si deux applications sont ouvertes en parallèle, le Razr 50 ne rencontre pas de problème et ne ralentit pas.
Il est tout aussi performant en gaming. Le jeu pour smartphone Genshin Impact, exigeant sur le plan graphique, est fluide avec les paramètres « moyens », je peux même rehausser d’un cran les graphiques et choisir le mode « équilibré ».
Le Motorola Razr 50 Ultra ne dispose que d’un emplacement pour nano-SIM, mais il est compatible avec les eSIM. Impossible d’ajouter une carte mémoire, les 512 Go de stockage interne me paraissent toutefois plus que suffisants.
La taille de la batterie du Razr 50 Ultra n’a que très peu augmenté : 4000 mAh au lieu de 3800. Mais pas de conclusions hâtives, puisque l’appareil s’est bien tiré du test de batterie avec PCMark. C’est sans doute dû à l’efficacité de la puce qui offre au Razr 50 Ultra 13 heures d’autonomie en position dépliée. Au vu de la taille de la batterie, c’est plus qu’acceptable. Dans ma vie quotidienne, cela me suffit largement pour jouer, écouter de la musique, envoyer quelques messages et prendre des photos tout au long de la journée. Et le soir, il me reste encore 20 à 30 % de batterie.
La recharge s’effectue avec, tenez-vous bien, un chargeur fourni de 68 W. Le téléphone n’a qu’une capacité maximale de 45 watts, mais vous pourrez recharger votre notebook avec. Grâce à la fonction de charge rapide de Motorola, la recharge ne prend qu’une heure, nickel. La capacité de recharge sans fil est elle de 15 watts.
Motorola équipe son Razr 50 Ultra d’Android 14 et de sa propre interface utilisateur. On bénéficie en plus de trois années de correctifs Android et de quatre années de mises à jour de sécurité. Cela se situe plutôt dans la fourchette basse, puisque Samsung et Google promettent sept années de mises à jour.
Le Motorola Razr 50 Ultra possède toutefois un point commun avec Google et Samsung : Gemini, le chatbot IA de Google. L’application peut être téléchargée sur n’importe quel appareil Android depuis le Google Store, mais Motorola l’installe par défaut et l’a même configurée pour l’écran externe. Gemini fonctionne bien sur le Motorola Razr 50 Ultra, je n’attends que quelques secondes pour obtenir une réponse à mes questions.
Les accessoires livrés par Motorola ne se cantonnent pas au chargeur mentionné plus haut, qui n’accompagne plus forcément les smartphones depuis belle lurette. Vous trouverez ici un câble USB-C et une coque assortie à la couleur du smartphone. Le mécanisme de pliage de la coque me paraît moins élégant que celui du téléphone, mais il reste assez flexible.
La coque présente d’ailleurs deux boucles dans lesquelles passer la lanière fournie. Les écrans arborent eux déjà des films de protection.
Motorola fait plein de choses bien dans son Razr 50 Ultra, accessoire élégant tant par sa couleur que par sa forme et son toucher. L’écran externe peut être utilisé pour presque toutes les tâches quotidiennes comme les textos, les appels et la lecture de musique. Il offre aussi des gadgets et divers réglages.
Une fois déplié, c’est un smartphone ordinaire avec un écran tactile, la pliure est très discrète et ne se remarque pas au quotidien. Son processeur haut de gamme garantit un fonctionnement fluide, que ce soit lors de l’utilisation de différentes applis en simultané ou en gaming. Enfin, le téléphone pliable prend de belles photos, surtout les selfies.
Le prix de l’appareil le classe parmi les smartphones haut de gamme bien qu’il démontre quelques faiblesses dans les tests de performance. Dans la pratique, il s’acquitte néanmoins des tâches du quotidien et s’utilise même fermé.
Je n’émettrais qu’un seul bémol : le support logiciel prévu pour maximum quatre ans est assez court si on le compare à la concurrence. Pour économiser un peu sur le prix et le matériel, optez pour la variante plus abordable du Motorola Razr 50.
Pro
Contre
Dans mon monde, Super Mario chasse les Stormtroopers avec une licorne et Harley Quinn prépare des cocktails pour Eddie et Peter au bar de la plage. Là où je peux exprimer ma créativité, j'ai des fourmis dans les doigts. Mais c'est peut-être aussi parce que rien d'autre ne coule dans mes veines que du chocolat, des paillettes et du café.