Pourquoi les compagnons dans les jeux m’agacent
16/9/2024
Traduction: Alassane Ndiaye
Les PNJ dans les jeux sont agaçants. Ils m’accompagnent et me tiennent toujours le même discours.
« Sry pet », écrit mon coéquipier dans le chat, tandis que 30 ennemis nous attaquent dans le donjon et tuent tout notre groupe en quelques secondes. Une fois de plus, l’acolyte (Pet) d’un chasseur a attiré trop de mobs sur nous et a causé notre perte. Quiconque a joué une seule fois à World of Warcraft connaît cette situation.
Les compagnons, followers, pets, amigos, mercenaires ou quel que soit leur nom, sont agaçants.
Tais-toi, Claptrap !
Ils m’empêchent d’avancer. Ils ruinent notre gameplay furtif à la ninja parce qu’ils ne se cachent pas. Ils se tiennent en plein milieu d’un combat, se font tirer dessus et appellent à l’aide. Leurs blagues à deux balles sont dignes d’un élève du secondaire. Tout cela m’énerve.
Au lieu de faire avancer l’histoire, ils détournent trop souvent l’attention du but principal du jeu. Par exemple, lorsqu’ils poursuivent leurs propres intérêts. Le sauveur du monde, c’est moi ! « Qu’est-ce que j’en ai à faire de ta fille kidnappée, de ton frère mordu par un vampire, de ton amour perdu ou de ta quête d’un artefact ? »
De l’autre côté du spectre, il y a des compagnons qui me suivent aveuglément dans toutes mes aventures. Même s’il s’agit de massacrer un village entier. Un moment, nous empoisonnons ensemble le puits d’une famille de paysans, l’instant d’après, le compagnon préfère privilégier sa famille. D’accord.
Quand jouer ressemble à de la programmation
Pour un détracteur des menus comme moi, il y a pire. Certains jeux me donnent la possibilité m’obligent à mieux équiper mon compagnon, à l’entraîner, à lui enseigner de nouvelles compétences, par des menus. Pourtant, je déteste déjà crafter des objets pour mon propre personnage. Mon compagnon n’a qu’à veiller lui-même à ce que son équipement corresponde à notre mission. Après tout, il est là pour m’aider, pas l’inverse.
J’ai horreur du système de gambits de Final Fantasy XII, qui permet de donner des instructions spécifiques aux membres du groupe. Et ce, au moyen de commandes if-then. Je me demande alors si je suis dans un Final Fantasy ou dans un cours d’introduction à l’informatique.
Des compagnons serviables
Un compagnon acceptable est celui qui se charge des tâches fastidieuses et qui se rend utile. Il doit collecter le butin des morts proches, porter mes bagages ou me soigner au combat. S’il joue le rôle de serviteur, je l’accepte à mes côtés.
Sinon, je préfère me déplacer en solo chaque fois que c’est possible. Je suis seul contre le reste du monde. Si mon plan échoue alors et que je meurs, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même.
Mes refuges portent des noms comme la Terre du Milieu, Skyrim et Azeroth. Si je dois les quitter en raison d'obligations de la vie réelle, leurs bandes-son épiques m'accompagnent au quotidien, à la LAN party ou à la session D&D.