En coulisse

Dans les coulisses de la tournée des quatre tremplins Galaxus

Ramon Schneider
15/2/2021
Collaboration: Thomas Kunz
Montage: Manuel Wenk
Vidéo: Manuel Wenk

D'une idée autour d'un café à la tournée des quatre tremplins Galaxus. Voilà comment deux gars du marketing de Galaxus ont organisé un événement sportif.

Cela fait déjà quelques mois : novembre 2020. Je sirote un café dans le bureau avec mon collègue Thomas Kunz. Nous venons de publier une vidéo sur un souffleur de feuilles (en allemand) et nous réfléchissons à un nouveau projet. Au bout d'un moment, Tom me demande si nous pourrions faire quelque chose avec mes circuits Hot Wheels ; ils traînent dans le bureau depuis près de six mois. Spontanément, la chaîne Youtube 3Dbotmaker me vient à l'esprit. Ce youtubeur organise diverses courses avec ses petites voitures. Tom est tout feu tout flamme. Dès le début, il est clair pour nous que nous ne voulons pas copier ses vidéos. Elles sont parfaites pour notre inspiration, mais nous souhaitons créer quelque chose de nouveau. Quelques jours et de nombreuses idées plus tard, le projet est enfin prêt : nous organisons un événement de saut à ski. Plus précisément, la fameuse tournée des quatre tremplins connut depuis des décennies.

L'idée est née, mais est-elle réalisable ? Pour le savoir, Tom et moi construisons une petite piste d'essai dans le bureau. Nous assemblons quelques éléments, fixons le sommet de la rampe à une cloison de bureau et formons ainsi une sorte de tremplin. Après plusieurs tentatives avec différentes petites voitures, nous en sommes sûrs : c'est faisable, mais le résultat est imprévisible. L'angle du tremplin et le poids des véhicules ont une énorme influence sur le vol. Le saut est toujours réussi, mais l'atterrissage reste une surprise. Nous sommes également conscients que ce projet ne peut être mis en œuvre en quelques jours, mais qu'il prendra quelques semaines.

Se lancer bille en tête

Nous sommes fin novembre et nous commençons la construction. Pour que le tremplin ne se trouve pas dans une pièce vide, nous voulons créer un décor de montagne authentique. Nous avons quelques idées dans nos têtes, mais encore rien de concret. Tom et moi faisons cela pour la première fois, nous suivons donc la devise « trial and error ». Le décor est divisé en deux parties. D'un côté se trouve le tremplin avec des montagnes en arrière-plan et de l'autre la réception avec des spectateurs et un village. Voilà pour la théorie.

Nous n'avons pas la moindre idée de ce que nous faisons.
Nous n'avons pas la moindre idée de ce que nous faisons.

Nous utilisons comme matériaux ce que nous avons sous la main : table, palette et beaucoup de boîtes en carton. Un chariot de notre succursale de Zurich sert de support aux cartons. Ses grilles sont idéales pour y fixer toutes sortes de choses.

Le plus dur, c'est de se lancer. Tout va bien se passer.
Le plus dur, c'est de se lancer. Tout va bien se passer.

Pour donner une structure au paysage et pouvoir le peindre plus tard, nous collons du papier journal sur toute la structure. Nous laissons le tout sécher pendant la nuit et constatons le lendemain que le carton ramolli s'est rétracté. Il y a des fissures partout dans le paysage montagneux, que nous devons réparer avant de peindre ; ce qui nous rajoute presque une demi-journée de travail. Nous commençons à nous rendre compte que le calendrier serré pourrait nous être fatal. La première épreuve de saut aura lieu à Oberstdorf dans quatre semaines. D'ici là, tout doit être filmé, mis en musique et monté. Il se pourrait que le tout soit juste.

Nous sommes donc passés à la vitesse supérieure et avons passé quelques nuits blanches. Quand nous ne sommes pas au sous-sol entrain de construire la maquette, nous avons d'autres idées qui nous passent par la tête. Malgré les heures supplémentaires, notre liste de choses à faire ne cesse de s'allonger. Pour chaque tâche rayée, deux ou trois nouvelles sont ajoutées. Nous ne dormons pas beaucoup et quand nous dormons, nous rêvons déjà d'angles d'atterrissage et de constructions de tremplins.

Lentement, le paysage prend forme.
Lentement, le paysage prend forme.

Une semaine et demie s'est déjà écoulée et nous avons à peine réussi à créer la structure de base. Tom et moi devons prendre une décision importante. Si nous voulons construire tout ce que nous avons prévu, nous n'arriverons pas à réaliser le projet à temps. Il nous faudrait nous passer de nombreux détails et tout garder le plus simple possible. Nous avons besoin de renforts.

Tout le marketing nous prête main-forte

Notre espoir est de convaincre une ou deux personnes de nous aider pour le montage vidéo et les graphiques inclus dans les vidéos. Mais nous recevons bien plus de soutien que nous ne l'espérions. Plus de dix personnes nous aident de toutes sortes de façons. De la création des graphiques et des logos à la recherche de sponsors et à leur diffusion sur les médias sociaux.

Nous avons maintenant plus de temps pour les détails sur le tremplin.
Nous avons maintenant plus de temps pour les détails sur le tremplin.

Nous sommes impressionnés par tout ce soutien et sommes à la fois un peu effrayés : maintenant, le projet est devenu encore plus important. Bien que Tom et moi trouvions difficile de déléguer les tâches au début, nous nous sommes vite rendu compte que cela en valait la peine. Nous pouvons maintenant nous concentrer exclusivement sur les détails du tremplin et le tournage des vidéos.

Tournage et doublage

Pour nous préparer pour le tournage, Tom et moi regardons les retransmissions en direct de saut à ski. C'est à ce moment-là que nous réalisons qu'il nous faut installer plusieurs caméras pour couvrir toutes les prises de vue. Pour être exact, il nous en faut six. Quatre d'entre elles nous fournissent des prises de vue statiques : une au départ au-dessus du tremplin, une sur la table de ce dernier et deux sur la réception. Avec une autre caméra tenue en main, nous filmons le saut complet et avec la dernière, nous créons des plans détaillés des voitures avant et après le saut.

Les voitures sont mises en scène après le saut.
Les voitures sont mises en scène après le saut.

Le tournage des quatre sauts se passe plutôt bien. Comme nous ne laissons chaque voiture sauter qu'une seule fois par compétition, nous avons rapidement le matériel vidéo dans la boîte. Le montage, cependant, s'annonce être une tâche titanesque. Six perspectives pour huit véhicules fois quatre sauts : nous avons plusieurs heures d'images et plusieurs gigaoctets de données. Heureusement, nous pouvons compter sur l'aide de Manuel Wenk pour le montage. Il nous est d'une grande aide.

Manuel Wenk. L'une de nos nombreuses aides.
Manuel Wenk. L'une de nos nombreuses aides.

Mais avant de publier les sauts, il manque un dernier élément clé : le son. Tom passe des heures à rechercher des sons et des bruits dans différentes audiothèques. Cependant, les bruits de moteur, de crashs et la musique ne sont rien sans les deux commentateurs Simon Balissat et Tim Eppler. Ils donnent vie à la tournée des quatre tremplins et apportent la touche finale aux vidéos.

Nos commentateurs sportifs par excellence.
Nos commentateurs sportifs par excellence.

Le résultat ? Un événement sportif sans pareil. Quatre sauts pleins de suspens, d'action et de surprises. Cela peut sembler prétentieux, mais nous avons rendu le saut à ski à nouveau tendance. Et au cas où vous auriez lu tout cela, mais n'auriez pas encore vu un seul saut, vous trouverez tous les sauts ici :

  • Nouveautés + tendances

    Préparez-vous pour la tournée des quatre tremplins Galaxus

    par Ramon Schneider

Mon plus beau mois de l'année

Il a fallu un bon mois entre l'idée et la sortie des vidéos. Un mois avec des hauts et des bas. L'euphorie et la dysphorie étaient souvent proches l'une de l'autre. Il y avait des moments où Tom et moi ne pouvions nous empêcher de sourire. Nous nous sommes sentis comme des petits garçons au pays des merveilles. En parallèle, nous étions toujours confrontés à des problèmes inattendus et avions souvent le sentiment que nous ne serions pas prêts à temps. Notre emploi du temps était tellement serré que nous avons souvent passé des nuits à travailler et avons dû négliger nos amis et nos familles. Néanmoins, ce mois a été le plus beau de l'année dernière. Par conséquent :

merci Tom pour cette période géniale. Merci à tous ceux qui nous ont aidés. Merci Galaxus, pour le meilleur job du monde !

Cet article plaît à 17 personne(s)


User Avatar
User Avatar

Je profite de ma liberté sur ma moto, réveille mon instinct de chasseur à la pêche et laisse libre cours à mon imagination derrière la caméra. Je suis payé pour faire tout et n’importe quoi avec des jouets du soir au matin.

Ces articles pourraient aussi vous intéresser

  • En coulisse

    Projet semi-marathon : gadgets, Garmin et coach

    par Oliver Fischer

  • En coulisse

    Semi-marathon : de 0 à 21 kilomètres en 6 mois

    par Oliver Fischer

  • En coulisse

    Travail 4.0 dans la nature avec l’Office Caravan

    par Patrick Bardelli

Commentaire(s)

Avatar