Les grandes déceptions de la Gamescon

Nous avons adoré la majeure partie de notre visite. Vous pourrez découvrir nos moments préférés ici. lMalheureusement, nous avons aussi connu notre lot de déceptions durant ces trois jours.

Philipp : impossible de tester « Indiana Jones et le Cercle ancien »

Je ne vais pas juger un jeu qui n’est pas encore sorti, mais j’aurais aimé me faire une première impression du nouveau bébé de Machine Games. Nous n’avons toujours pas pu le tester, et personne ne nous en a fait une démonstration en direct. Pourtant, il est censé être mis en vente en décembre ! Et la bande-annonce du gameplay ne montrait que de courtes scènes de jeu ! Résultat, je ne sais toujours pas si la prochaine aventure d’Indie tient plutôt d’un Royaume du Crâne de Cristal ou si elle réussit à capter la magie de La dernière croisade.

Ne pas pouvoir accéder à un jeu juste avant sa sortie n’augure rien de bon... La plupart du temps, ça veut dire que la sortie sera reportée, ou que les développeurs/éditeurs doutent de leur produit. Je reste tout de même optimiste. Les développeurs de Machine Games ont déjà prouvé avec leur série Wolfenstein qu’ils savent créer des jeux d’action aux histoires captivantes comme peu d’autres dans leur domaine.

Domagoj : Sony ne se déplace plus

Sony ne participe ni aux événements en présentiel ni aux salons depuis quelques années. La présence officielle de la PlayStation à la Gamescom remonte à 2019. À chaque édition, j’espère que le géant japonais daignera se rendre à Cologne.

Il brille cette année encore par son absence. Alors que Microsoft nous en a mis plein les yeux avec son gigantesque stand Xbox et ses 50 jeux jouables, les fans de PlayStation n’avaient rien à se mettre sous la dent. Il faut dire que les studios first party de Sony ne sortent pas grand-chose en ce moment. L’entreprise n’a donc pas grand-chose à montrer.

Philipp: « Assassin’s Creed Shadows » nous a aussi échappé

Les journalistes n’ont certes pas pu jouer à Assassin’s Creed Shadows pendant le Summer Game Fest, mais ils ont au moins eu l’occasion de voir un collaborateur d’Ubisoft à l’œuvre. Sauf erreur, nous n’avons même pas eu droit à ça ! Le jeu sortira avant Indiana Jones. Pourquoi Ubisoft se fait-il si discret ?

Même si ce n’est que le premier volet, et s’il est réservé aux consoles Nextgen, il ne révolutionnera certainement pas l’industrie ! D’après les rumeurs, c’est le volet suivant, Assassin’s Creed Hexe, qui marquera les esprits. Même si je critique souvent la série pour son manque d’imagination et sa carte trop dense, ses jeux ne sont pas mauvais. L’univers créé par Ubisoft ne manque jamais de nous impressionner. Dommage que nous n’en ayons pas eu un avant-goût.

Domagoj : Nintendo ne se déplace plus non plus

Nintendo est retournée à la Gamescom en 2023 après des années d’absence, mais l’entreprise n’y était pas cette année.

C’est vraiment triste ! Contrairement à Sony, elle aurait pourtant de quoi faire au plus grand salon du jeu vidéo du monde ! La Switch va terminer sa longue carrière ces prochains mois, mais Nintendo a encore de quoi alimenter sa console hybride avec The Legend of Zelda : Echoes of Wisdom, Super Mario Party Jamboree, Mario & Luigi : Brothership, Donkey Kong Country Returns HD, Metroid Prime 4 : Beyond et Pokemon Legends : Z-A.

Un ou deux de ces jeux auraient suffi pour créer des moments inoubliables. Peut-être que nous aurons droit à la Switch 2 l’année prochaine, qui sait ?

Philipp : le son et les images de « Mouse » sont irréprochables, mais est-il divertissant ?

« Ce n’est pas la version finale », a déclaré l’un des développeurs lors de la démo hands off, lorsque le boss est mort subitement, sans se défendre. Et ce n’est pas le seul élément encore en cours de développement.

Mouse est un jeu de tir à la première personne qui rappelle les dessins animés de Disney dans les années 30. Enfin, pour être précis (le développeur polonais me corrigerait tout de suite), Disney a fait connaître le genre, mais plusieurs autres studios ont produit des dessins animés similaires. Quoi qu’il en soit, je n’ai rien à reprocher au graphisme noir et blanc unique et à l’incroyable bande sonore de Mouse.

Après avoir vu la démo, je ne suis par contre pas convaincu que le gameplay est à la hauteur du jeu. Les tirs font leur effet, mais se balancer et courir le long des murs ne vont pas vraiment ensemble. Et si les niveaux sont magnifiques, il ne semblent pas reliés entre eux. Heureusement, Studio Fumio a encore le temps de peaufiner son bébé avant 2025. J’espère vraiment qu’il le fera ; j’ai très envie de me plonger dans cet univers de dessins animés des années 30 !

Domagoj : « Unknown 9 : Awakening » – un projet trop ambitieux ?

La bande-annonce du jeu d’aventure surnaturel Unknown 9 : Awakening ne m’a pas du tout convaincu il y a trois ans. Je trouvais que Reflector avait été beaucoup trop ambitieux.

Les histoires de cet univers seront non seulement racontées dans le prochain opus, mais aussi dans huit autres formes de médias (en anglais) comme des bandes dessinées, des romans et des podcasts. Ce concept me rebute plus qu’autre chose. Je pense qu’une franchise doit se construire naturellement et ne pas être prévue dès le départ pour être exploitée au maximum.

J’ai quand même donné une chance à Unknown 9 : Awakening lors de mon rendez-vous chez Bandai Namco, mais mon expérience m’a laissé froid. Dans la démo, j’ai été attaqué par des soldats ennemis. Grâce à mes pouvoirs surnaturels, je me suis fait invisible quelques instants, j’ai projeté mes ennemis dans les airs par télékinésie et je les ai contrôlés temporairement. En théorie, ces pouvoirs sont géniaux mais, dans la pratique, le système de commande n’est pas assez évolué, et la caméra m’énerve.

D’un point de vue technique, ce projet (ou du moins la version sur PS5 que j’ai testée) est bancal. Les environnements de jeu et les personnages n’ont rien d’exceptionnel. Les animations sont maladroites, et le jeu est saccadé. Unknown 9 : Awakening est censé sortir le 18 octobre. Ça laisse peu de temps pour régler tous ces problèmes !

Philipp : Game Two ne m’a pas invité

Je suis déçu de ne pas avoir fait une mini-apparition dans l’émission de Game Two consacrée à la Gamescom. Bon, j’avoue que ça, ça ne concerne que moi ! Jusqu’à présent, j’avais presque toujours réussi à y apparaître un peu par hasard ; c’était ma version de Où est Charlie ?. Je me console en pensant à notre apparition officielle et inoubliable dans l’épisode 336.

Domagoj : des « Secret Games » décevants

Phil et moi avions pris 33 rendez-vous avec divers éditeurs pour jouer à leurs jeux. Certains n’ont pas voulu dévoiler les jeux qu’ils présenteraient. Ils se sont contentés de nous donner de vagues indices comme « un jeu secret du studio XY » ou simplement « un projet à annoncer ».

Évidemment, tout cela n’a fait que stimuler mon imagination ! La plupart du temps, j’ai été déçu une fois que j’ai pu jouer au jeu ultra-secret en question. King of Meat d’Amazon Games, par exemple, avait été annoncé comme un hack’n’slash secret.

Dans ce jeu multijoueurs coloré, je me suis battu avec trois autres joueurs dans des donjons chaotiques remplis de pièges mortels. Un outil de création de donjons me permet de créer moi-même des parcours et de jouer à des niveaux élaborés par d’autres joueurs. C’est chouette, et certainement très amusant entre amis, mais ce n’est pas pour moi.

Au vu du mystère qui entourait notre rendez-vous, je m’attendais à autre chose qu’à un jeu multijoueurs superficiel, à mi-chemin entre Fall Guys et Little Big Planet. Un « hack’n’slash secret » sonne bien mieux qu’un « jeu de coopération coloré pour quatre joueurs », évidemment. Si je n’avais pas eu autant d’attentes, King of Meat aurait eu de meilleures chances de me convaincre. J’espère que la prochaine Gamescom misera moins sur les jeux « secrets ». Sinon, j’essaierai de ne pas laisser galoper mon imagination (trop) fertile avant de m’y rendre.

Photos d’en-tête : Koelnmesse GmbH, Thomas Klerx