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Pourquoi le nez produit-il autant de mucus en cas de rhume ?

3/1/2025

En cas de rhume, l’écoulement interminable de sécrétions nasales gêne presque autant que le mal de gorge. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est qu’il joue un rôle essentiel.

« Il y a un virus qui circule. » Les froides journées d’hiver sont arrivées et, avec elles, les rhumes ont fait leur entrée dans notre quotidien. Des invités non conviés qui n’auraient manqué à personne. Et en guise de cadeau, ils nous offrent une quantité énorme de morve.

Bien moins populaires que le célèbre slime : les sécrétions nasales jaunes qui vont avec le rhume.
Source : Shutterstock

Qu’est-ce que le mucus et à quoi sert-il au juste ?

À peu près toutes les cavités du corps sont recouvertes de muqueuses. Ces dernières s’autorégénèrent, maintiennent la surface humide et protègent le corps contre les intrus. Et c’est là que le mucus entre en jeu. Il est produit par des cellules glandulaires et libéré par les cils vibratiles sur la muqueuse. Il se compose principalement (en allemand) de gel aqueux épais, de sels, de glycoprotéines et de lipides.

Les corps étrangers sont évacués avec le mucus.
Source : www.husten.de/hustenloeser-wirkweise.html

Quand elles sont en bonne santé, les cellules glandulaires du nez et de la gorge produisent une quantité adéquate de mucus en permanence. Ce dernier maintient les muqueuses humides et agit comme une barrière naturelle pour empêcher les impuretés et les agents pathogènes de pénétrer dans le corps. Si quelqu’un vous éternue dessus ou si vous marchez dans un nuage de poussière, des corps étrangers se posent sur les cils vibratiles de la muqueuse. Ils y restent accrochés et sont transportés par le mucus en direction de la gorge, où ils sont avalés. Ce mécanisme de protection naturel empêche les intrus de pénétrer dans vos poumons.

Et en cas de rhume ?

L’air sec, un nez froid, le tabagisme, la déshydratation ou tout simplement un système immunitaire affaibli peuvent entraver cette fonction protectrice de la muqueuse. Les agents pathogènes peuvent ainsi s’installer plus facilement et déclencher une inflammation. En réaction, le corps augmente la production de mucus afin d’évacuer les germes. Si cette protection ne suffit pas, des cellules de défense propres à l’organisme entrent également en action pour combattre les virus et les bactéries. Ceci rend le mucus visqueux et lui donne une couleur jaune verdâtre. Plus tard, la toux s’installe également, le but étant d’expulser le plus rapidement possible les corps étrangers piégés dans le mucus.

En raison de l’inflammation, il peut encore s’écouler deux à trois semaines après l’infection avant que les muqueuses ne soient complètement dégonflées et que la production de mucus ne redevienne normale.

Comment prévenir le rhume

Vous ne pourrez pas l’éviter complètement, mais en connaissant la fonction des muqueuses, vous pouvez vous rendre service et vous ménager. En effet, contrairement à une croyance tenace, un rhume n’est pas uniquement dû à des températures basses ou à des courants d’air. Il nécessite obligatoirement la transmission d’agents pathogènes d’une personne à une autre (en allemand). Il ne sert donc à rien de s’habiller chaudement si c’est pour ensuite faire des galipettes avec votre crush enrhumé devant un feu de cheminée sur une peau d’ours polaire. De nombreuses études (en allemand) ont pu démontrer l’innocence du froid.

On pense toutefois que la cause de la contagion accrue en hiver est liée à la muqueuse nasale. En raison du froid, cette dernière est moins bien irriguée (en allemand) et a tendance à se dessécher. En conséquence, il y a moins de cellules de défense dans le nez, ce qui permet aux virus du rhume de pénétrer plus facilement dans les tissus.

Pour que les voies respiratoires supérieures soient suffisamment humidifiées, il faut donc boire assez d’eau, un des principaux composants du mucus, et respirer par le nez. Celui-ci préchauffe l’air et filtre déjà une grande partie des particules de l’air. Si votre gorge est malgré tout sèche et irritée, un humidificateur d’air dans la chambre peut s’avérer utile. Les inhalations permettent également de réhydrater les muqueuses. De même, le tabagisme, qui l’aurait cru, pèse sur le mécanisme de défense naturel. Les particules de fumée surchargent les muqueuses et créent des conditions idéales pour les germes.