Projet semi-marathon : des « entraînements en altitude » et un premier test en conditions réelles durant le Madrisa Trail
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Projet semi-marathon : des « entraînements en altitude » et un premier test en conditions réelles durant le Madrisa Trail

Peu de gens aiment l’idée d’être abordés par de parfaits inconnus. C’est pourtant ce qui m’est arrivé récemment à Klosters. Parmi tous les temps forts de cette journée, ce moment m’a particulièrement marqué durant ma première course de trail, le Madrisa Trail.

« Dis, tu ne serais pas Oliver de Galaxus, par hasard ? », me demande quelqu’un en me tapotant l’épaule. Je me retourne. Dégoulinant de sueur, le visage rouge mais le sourire jusqu’aux oreilles (vive les endorphines !), je vois un visage parfaitement inconnu, tout aussi transpirant et souriant que moi. « Je lis tes articles sur ta préparation, et je me disais que tes vêtements et ton visage m’étaient familiers. »

Cette brève rencontre a été l’un des nombreux moments marquants du vendredi 9 août, à l’arrivée du parcours T11 du Madrisa Trail.

Mais la meilleure nouvelle (et plus importante) avant mon semi-marathon du 21 septembre prochain, c’est que j’ai mieux géré mon environnement et la course elle-même que je ne le pensais :

  • je n’étais pas trop nerveux avant le départ, et j’ai bien dormi la nuit d’avant ; - je n’ai commencé à m’inquiéter et à me tendre qu’une heure avant le signal de départ ;
  • j’ai trouvé mon rythme au bout de quelques centaines de mètres ;
  • courir au milieu d’une foule (surtout au départ et au premier kilomètre) ne m’as pas plu, mais ça m’a moins perturbé ou freiné que je le craignais ;
  • j’ai couru nettement plus rapidement (1 h 11) que ce que j’avais prévu (1 h 25-1 h 30). J’ai fait exprès de ne regarder que mon temps au kilomètre pendant la course.

Mon estimation se basait sur les kilomètres de performance théoriques du parcours, c’est-à-dire 11 km de parcours et environ 400 m de dénivelé, ce qui donnait environ 4 km de performance supplémentaires. Je me suis donc orienté sur 15 kilomètres, ce que j’avais couru jusqu’alors en 1 h 45 à 1 h 50 environ. J’ai bien entendu voulu me dépasser, et je m’imaginais que je pourrais gagner 15 à 20 minutes sur cette distance. J’ai peu d’expérience en matière de trail. Je suis parti du principe que la montée et les chemins plus difficiles allaient me ralentir davantage que ce qui s’est réellement produit. (en tout cas, ma femme et ma fille m’imaginent déjà faire les 24 km l’année prochaine).

Des entraînements en altitude pendant mes vacances

Mes trois semaines de vacances se sont terminées en beauté avec cette course ! Mais la période qui l’a précédée a été tout aussi épanouissante même si, par moments, j’ai eu de la peine à supporter la chaleur (dans mon cas, ça veut dire plus de 30 degrés à l’ombre et plus de 20 degrés la nuit). J’ai donc décidé spontanément d’arrêter de m’entraîner pendant presque deux semaines et de désactiver Greg, le coach de Garmin (dont je vous ai parlé la dernière fois). Au lieu de faire du jogging sous une chaleur étouffante, j’ai fait de la randonnée en altitude, dans les montagnes grisonnes. J’ai parcouru 70 km sur sept étapes/jours et 6000 m de dénivelé avec ma famille entre la vallée du Rhin de Coire et l’Engadine.

Qui dit pause ne dit pas farniente, du moins pas cette fois-ci ! Par contre, je n’ai pas envisagé de m’entraîner en eau libre dans les lacs de montagne et de baignade.

M’alimenter correctement reste essentiel

Je n’ai pas négligé mon alimentation, vous pensez bien (enfin, quoi que...). J’ai pris soin de ma santé mentale, tout en me faisant plaisir quand l’occasion se présentait. J’ai aussi lu La boussole alimentaire de Bas Kast, sur lequel ma collègue rédactrice santé Anna Sandner a rédigé un compte rendu (enfin, sur le livre de cuisine correspondant, pour être précis) :

  • Guide

    Comment prolonger votre vie en mangeant correctement

    par Anna Sandner

Je l’ai trouvé très intéressant, et je vous le recommande si vous voulez analyser la manière dont vous vous alimentez.

J’ai aussi fait de nouvelles découvertes en ce qui concerne les gels énergisants que j’avais déjà commencé à tester avant mes vacances. Par exemple, les gels de Peak Punk, mes préférés lors de mes premiers essais, n’ont pas résisté au test d’endurance du trail. Leur consistance était trop ferme et trop collante pendant les efforts intenses, lorsque je n’avais pas d’eau sous la main pour me rincer la bouche. J’ai eu de la peine à les avaler. J’ai dû les mâcher, et une partie m’est restée en bouche pendant un bon moment. Je vais devoir en tester d’autres.

Plus que cinq semaines : le compte à rebours a commencé !

Me voici de retour dans mon quotidien. Les températures sont toujours dures à supporter, et la météo bien humide. Je ne manquerais pas d’excuses pour ne pas m’entraîner mais, à cinq semaines de la course, il n’est pas question de flancher ! Et puis j’ai une routine bien établie. Je ne voudrais surtout pas la briser. Je sens à quel point mes séances d’entraînement me font du bien, même quand il pleut, il fait froid ou il fait chaud (j’ai mes limites, quand même). D’ailleurs, ça a toujours été l’objectif du semi-marathon : ne pas me dépasser pendant six mois pour une seule course, et ensuite retomber dans mes mauvaises habitudes. Je voulais me créer une nouvelle routine, pour mener une vie plus saine, à long terme.

Je vous écrirai encore une fois avant le test ultime du samedi 21 septembre. Je serais ravi de vous rencontrer au Greifensee, vous qui avez suivi notre parcours ces derniers mois.

Si vous voulez savoir ce que Claudio et moi avons déjà accompli (ou pas) ces trois derniers mois, lisez nos articles précédents :

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Photo d’en-tête : Klaus Fengler

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Globetrotteur, randonneur, champion du monde de wok (pas celui sur la piste de bobsleigh), jongleur avec les mots et passionné de photos.


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