![Crucial T700 (2000 Go, M.2 2280)](/im/productimages/7/6/4/9/0/9/3/7/8/4/6/3/1/8/9/2/8/9/3/5961ac26-99ff-482b-9c69-0b7ae3352c4c_cropped.jpg?impolicy=product&resizeWidth=720)
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Le SSD Crucial T700 Pro est ultra-rapide et cher
![Kevin Hofer](/im/Files/4/3/4/6/0/3/0/5/Autorenbild.jpg?impolicy=avatar&resizeWidth=40)
Le tout nouveau SSD M.2 de Crucial offre des vitesses élevées grâce à la norme PCIe 5.0 mais ça ne se remarque pas beaucoup au quotidien. Entre ça et son prix, l’achat ne sera rentable que pour une poignée de personnes.
La norme PCIe 5.0 permet en théorie des vitesses de lecture deux fois plus rapides que la PCIe 4.0, on parle actuellement de 14 000 Mo/s (mégaoctets par seconde). Le nouveau Crucial T700 Pro n’y parvient pas puisqu’il affiche 12 400 Mo/s sur le papier. Mais cela reste extrêmement rapide, comme le test le montre. Ce dernier montre aussi que vous ne verrez de toute façon pas grande différence au quotidien.
![Crucial T700 (2000 Go, M.2 2280)](/im/productimages/7/6/4/9/0/9/3/7/8/4/6/3/1/8/9/2/8/9/3/5961ac26-99ff-482b-9c69-0b7ae3352c4c_cropped.jpg?impolicy=product&resizeWidth=720)
Propriétés
Pour le T700 Pro, Crucial a choisi le contrôleur Phison PS5026-E26, le premier contrôleur grand public pour PCIe 5.0 de la marque. Il est capable d’atteindre 14 000 Mo/s en lecture séquentielle et 11 800 Mo/s en écriture séquentielle. En lecture et écriture aléatoires, il atteint 1 500 000 et 2 000 000 IOPS (opérations d’entrée/sortie par seconde). Pour atteindre des vitesses supérieures à 10 000 Mo/s en lecture séquentielle, il lui faut une mémoire rapide NAND 3D de 2400 MT/s (méga transferts par seconde). La performance réelle dépend donc aussi du type de mémoire flash. La taille de la mémoire et la configuration du système sont des facteurs supplémentaires permettant au contrôleur de déployer tout son potentiel. Si tous ces termes vous sont totalement opaques, je vous recommande les articles suivants sur la structure et le fonctionnement d’un SSD.
Pour sa mémoire NAND, Crucial mise sur la NAND 3D TLC 232 couches de Micron. NAND est une technologie de stockage non volatile qui n’a pas besoin d’électricité pour stocker des données. TLC signifie « Triple Level Cell », c’est-à-dire que chaque cellule de la mémoire peut stocker 3 bits de données. Mon échantillon de test de deux téraoctets (To) est équipé de deux modules de mémoire NAND. La garantie du SSD est de cinq ans ou jusqu’à un seuil d’écriture déterminé qui varie en fonction de la capacité de stockage du SSD. Pour mon échantillon de test de 2 To, elle s’élevait à 1200 To de données écrites.
Outre la connexion PCIe 5.0 et le facteur de forme M.2-2280, le T700 Pro a misé sur la nouvelle norme NVMe 2.0 pour son protocole. Pour vous, cela ne changera pas grand-chose puisqu’il ne s’agit que d’une restructuration de la version 1.4 du protocole.
Le T700 Pro renferme un cache DRAM de 1 gigaoctet (Go) par téraoctet de mémoire (To). La « Dynamic Random Access Memory » enregistre l’emplacement des données sur le SSD. Elle est disponible avec 1, 2 ou 4 To de capacité, avec ou sans dissipateur thermique. Crucial m’a envoyé le modèle 2 To avec et sans dissipateur thermique pour mon test. J’ai testé la version sans dissipateur thermique parce que je travaille avec une carte d’extension PCIe.
![Le T700 Pro est disponible avec ou sans dissipateur thermique. Ce dernier est tellement énorme que je me demande quelle quantité de refroidissement les SSD PCIe 5.0 nécessitent.](/im/Files/7/5/1/1/7/2/9/5/crucial-t700-pro-mit-und-ohne-heatsink.jpg?impolicy=resize&resizeWidth=430)
Source : Kevin Hofer
Un quart du volume de stockage, soit jusqu’à 500 Go dans le cas de mon échantillon de test, peut être écrit en mode rapide Single-Level-Cell (SLC) avec 1 bit. Mais si les cellules sont occupées, il faut passer en mode TLC. Les SSD utilisent ici une astuce : lorsque le mode SLC est épuisé et qu’il n’y a pas de grandes opérations d’écriture à effectuer, ils déversent les données dans la mémoire TLC.
Vitesse d’écriture et de lecture séquentielles dans AATO Disk Benchmark
Les données sont stockées séquentiellement dans des blocs contigus. Grâce à la lecture et à l’écriture séquentielles, il est possible d’estimer la vitesse du SSD lors de l’accès à de gros fichiers multimédias, du transcodage de vidéos ou du visionnage de films. Les fabricants aiment indiquer les vitesses séquentielles, car elles donnent les valeurs les plus élevées.
J’effectue tous les tests sur mon système de test avec les composants suivants :
Le graphique suivant vous montre les résultats par rapport à deux SSD PCIe 4.0. Pour des raisons de clarté, je n’ai pas intégré tous les résultats dans le graphique. Vous ne verrez donc que les résultats maximaux.
Le T700 Pro n’atteint que 11 560 Mo/s au lieu de sa vitesse de lecture maximale spécifiée de 12 400 Mo/s. La plupart des SSD n’atteignent pas leurs indications lors des tests de performance. La différence entre la valeur promise et la valeur mesurée est presque identique à celle des deux autres SSD. Il n’atteint pas non plus la vitesse d’écriture annoncée de 11 800 Mo/s, et s’arrête à 10 980 Mo/s. Le SSD ne développe sa vitesse de lecture et d’écriture complète qu’à partir d’une taille de fichier d’environ 128 Ko. Par rapport aux SSD PCIe 4.0, la vitesse de lecture et d’écriture a quasiment doublé.
Accès aléatoire et encore plus sur la vitesse séquentielle
Alors que la valeur Mo/s ou Go/s est cruciale pour la lecture et l’écriture séquentielle, on se concentre pour l’écriture aléatoire sur les opérations d’entrée/sortie par seconde (IOPS). Plus la valeur IOPS est élevée et plus le SSD est rapide ; plus les temps de réponse sont courts et plus le SSD réagit rapidement. La lecture et l’écriture aléatoires font référence aux données qui ne sont pas stockées dans des cellules de mémoire contiguës. Elles sont réparties de manière aléatoire sur le SSD.
Les différences pour la lecture et l’écriture aléatoires sont moins parlantes que pour le séquentiel. Le T700 Pro possède un avantage de taille sur les SSD PCIe 4.0 avec maximum 43 % en écriture et 40 % en lecture.
Test PCMark 10 et températures
Les deux premiers tests de performance mettent la vitesse du SSD à l’épreuve dans des scénarios artificiels. Le test de performance de stockage de PCMark 10 est plus proche de la réalité.
Avec PCMark 10 aussi, la différence par rapport aux SSD PCIe 4.0 est de taille. Le SSD Crucial a jusqu’à 79 % d’avance au score. L’écart en termes de temps d’accès est encore plus important : 31 microsecondes, soit deux fois moins qu’avec le MP600 Pro. Ça paraît énorme dit comme ça, mais que votre navigateur s’ouvre en 1,5 ou 3 secondes ne changera pas grand-chose à votre quotidien. On ne ressent une vraie différence qu’avec de grosses quantités de données.
Le test PCMark 10 prend environ une heure, pendant laquelle le SSD reste constamment actif. Par conséquent, ce test de performance est le meilleur en ce qui concerne la température. Pour surveiller la température des SSD, j’utilise CrystalDisk Info. Cet outil me donne aussi des informations sur la santé des disques, l’interface et le mode de transfert. Si vous vous intéressez à l’influence de la température sur la vitesse d’un SSD, je vous conseille cet article :
Le T700 Pro atteint 45 °C lorsqu’il est inactif. Pendant le test de performance, il monte jusqu’à 52 °C. Ça reste frais, je ne m’y attendais pas du tout. Avant le lancement des SSD PCIe 5.0, on ne voyait que des dissipateurs thermiques très encombrants. Certains modèles disposaient même d’un refroidissement actif. J’ai donc supposé que les SSD de la nouvelle norme chaufferaient rapidement. Le fait qu’il ne chauffe pas est peut-être dû à ma configuration puisque j’effectue mes tests sur un banc d’essai ouvert. De plus, ma carte mère n’étant pas compatible avec PCIe 5.0, j’ai dû installer le SSD avec la carte d’extension fournie pour profiter pleinement de la vitesse. Cette carte d’extension sert aussi d’énorme dissipateur thermique passif. Mes résultats sont par conséquent à prendre avec précaution. Sans dissipateur thermique, le SSD atteint très vite sa limite thermique et ralentit. La version avec dissipateur thermique conviendra donc à ceux qui n’en possèdent pas sur la carte mère. Si vous en avez déjà un sur la carte mère, il devrait suffire.
![Je teste le T700 Pro sans dissipateur thermique. Ma carte d’extension, nécessaire pour profiter de la pleine vitesse proposée, est en fait aussi un dissipateur thermique.](/im/Files/7/5/1/1/7/2/9/6/crucial-t700-pro-setup.jpg?impolicy=resize&resizeWidth=430)
Source : Kevin Hofer
Temps de chargement des jeux avec 3DMark Storage Benchmark
Rien de pire que les longs temps de chargement pour les gamers. Le graphique ci-dessous montre la rapidité du SSD dans différents scénarios de jeu.
Pour les jeux aussi, le T700 Pro s’avère presque deux fois plus rapide qu’un SSD PCIe 4.0. Mais comme le PCMark 10 l’a déjà souligné, vous ne verrez une vraie différence que dans les jeux avec de longs délais de chargement. Que le jeu charge en cinq ou trois secondes ne fait pas grande différence. Mais s’il s’agit de 15 secondes au lieu de 28, ça se ressent plus.
Quand le T700 Pro finit-il par faiblir ?
Enfin, je copie deux films non compressés d’une taille totale de 69 Go du T700 Pro vers le T700 Pro et je chronomètre le temps nécessaire au transfert des fichiers. Ce test me permet de savoir si le SSD réduit la vitesse de transfert au-delà d’une certaine quantité de données.
Lorsque le SSD est presque vide, la vitesse de transfert est tout de même de 3,6 Go/s en moyenne. Elle reste constante pendant tout le transfert. C’est un excellent résultat, plus de deux fois plus rapide que le WD SN850 ou le Corsair MP600 Pro. Le T700 Pro s’est également montré convaincant lors de mes autres tests de copie.
Je supprime toutes les données sur le SSD et j’essaie avec le double, soit 138 Go. Je répète cette étape jusqu’à ce que le T700 Pro ralentisse. Le SSD commence à ralentir autour de 500 Go de fichiers à copier. Le mode SLC paraît épuisé. Le transfert de données s’effectue alors à 2 Go/s, ce qui reste quand même plus rapide qu’avec les deux SSD PCIe 4.0.
Lorsque le SSD est rempli au quart, il passe de 3,6 Go/s à 2 Go/s dès 200 Go de données copiées. Lorsqu’il est à moitié plein, la vitesse chute aussi après 200 Go de données et passe carrément à 1,5 Go/s. Rempli aux trois quarts, on peut écrire 100 Go de données à pleine vitesse avant que celle-ci ne descende à 1 ou 1,5 Go/s.
Tout au long de ces copier-coller, le SSD ne dépasse jamais 58 °C, ce qui est très bien. On en revient toutefois aux mêmes limites que celles mentionnées dans le paragraphe sur le test de performance PCMark 10.
Verdict : une performance deux fois plus élevée coûte forcément deux fois plus cher
Le T700 Pro PCIe 5.0 de Crucial fait mordre la poussière aux SSD PCIe 4.0. Dans mes tests, le premier se révèle jusqu’à deux fois plus rapide que les SSD du comparatif. Le disque demeure bien frais grâce à l’efficacité du refroidissement actif, même en copiant de grandes quantités de données. La performance d’écriture reste excellente une fois la mémoire presque pleine.
Tout cela n’aura toutefois que peu d’effet sur votre vie en télétravail ou même lors de jeux. Le SSD vaut surtout le coup pour les personnes qui transfèrent beaucoup de fichiers ou ont de gros projets photo/vidéo. Ou simplement pour celles qui veulent toujours avoir le top du top. Pour toutes les autres, un SSD PCIe 4.0 conviendra encore parfaitement. En plus, ces derniers sont beaucoup moins chers.
Le T700 Pro coûte presque deux fois plus cher que ses concurrents PCIe 4.0. Le WD Black SN850X avec 2 To de mémoire (le successeur un peu plus rapide du SSD de comparaison utilisé dans ce test) se vend à 169 francs suisses/euros. À son lancement, le T700 Pro coûte 371 francs suisses/euros (mise à jour : 30 mai 2023). En ajoutant ça au prix d’un système compatible PCIe 5.0, on atteint une jolie somme. Demandez-vous donc si vous appartenez réellement au groupe cible !
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La technologie et la société me fascinent. Combiner les deux et les regarder sous différents angles est ma passion.